Des chiffres qui suscitent la polémique et le besoin d'un diagnostic pour mieux cibler les politiques d’emploi
Le Maroc traverse une crise structurelle de l’emploi, marquée par un taux de chômage en hausse, atteignant 13,3 % en 2024 contre 13 % en 2023. Cette montée inquiète particulièrement dans certaines catégories : 36,7 % des jeunes de 15 à 24 ans, 19,6 % des diplômés et 19,4 % des femmes se trouvent sans emploi. Pourtant, cette situation contraste avec une augmentation de l’emploi rémunéré, passé de 9,2 millions en 2021 (85,8 %) à 9,6 millions en 2024 (90 %). Ce paradoxe soulève une question fondamentale : le problème réside-t-il dans la création insuffisante d’emplois ou dans une inadéquation entre l’offre et la demande de travail ?
L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) met en avant une proposition essentielle : élaborer un diagnostic transparent et précis du marché de l’emploi pour mieux comprendre les causes profondes du chômage. Aujourd’hui, les entreprises peinent à recruter malgré une abondance de demandeurs d’emploi. Cela s’explique par plusieurs facteurs structurels :
L’un des freins majeurs à la lutte contre le chômage est l’opacité des statistiques sur l’emploi. Selon l’AEI, la divergence des données officielles nuit à une bonne compréhension du phénomène et empêche une prise de décision éclairée. En effet, plusieurs institutions publient des chiffres parfois contradictoires, rendant l’analyse confuse et limitant l’efficacité des politiques publiques.
L’AEI recommande une approche méthodique et rigoureuse pour établir un état des lieux objectif du marché du travail. Ce diagnostic permettrait notamment de :
Sans données fiables, pas de solutions efficaces
En l’absence d’un diagnostic précis et cohérent, toute politique de relance de l’emploi risque d’être inefficace, voire contre-productive. Pour l’AEI, mesurer, comprendre et anticiper sont les préalables indispensables à une stratégie ambitieuse et réaliste de lutte contre le chômage.
L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) met en avant une proposition essentielle : élaborer un diagnostic transparent et précis du marché de l’emploi pour mieux comprendre les causes profondes du chômage. Aujourd’hui, les entreprises peinent à recruter malgré une abondance de demandeurs d’emploi. Cela s’explique par plusieurs facteurs structurels :
Une inadéquation des formations : Les diplômés issus du système éducatif marocain ne disposent pas toujours des compétences recherchées par les employeurs.
Un déclin de l’emploi non rémunéré : Entre 2021 et 2024, le nombre de travailleurs informels a chuté de 1,5 million (14,2 %) à 1,07 million (10 %), un signe de transformation du marché du travail mais aussi une source de chômage accru.
Des secteurs en crise : L’agriculture, la forêt et la pêche ont perdu 554 000 emplois ces trois dernières années, tandis que d’autres secteurs, comme l’industrie (+81 000 emplois) ou les services (+33 000 emplois), progressent mais restent insuffisants.
L’un des freins majeurs à la lutte contre le chômage est l’opacité des statistiques sur l’emploi. Selon l’AEI, la divergence des données officielles nuit à une bonne compréhension du phénomène et empêche une prise de décision éclairée. En effet, plusieurs institutions publient des chiffres parfois contradictoires, rendant l’analyse confuse et limitant l’efficacité des politiques publiques.
L’AEI recommande une approche méthodique et rigoureuse pour établir un état des lieux objectif du marché du travail. Ce diagnostic permettrait notamment de :
- Cartographier les besoins en compétences des différents secteurs et anticiper les évolutions du marché.
- Mieux adapter les programmes de formation et de reconversion professionnelle aux exigences des employeurs.
- Éclairer les décisions gouvernementales en matière d’incitations à l’emploi et d’orientation budgétaire.
Sans données fiables, pas de solutions efficaces
En l’absence d’un diagnostic précis et cohérent, toute politique de relance de l’emploi risque d’être inefficace, voire contre-productive. Pour l’AEI, mesurer, comprendre et anticiper sont les préalables indispensables à une stratégie ambitieuse et réaliste de lutte contre le chômage.












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