L’histoire industrielle marocaine compte peu d’acteurs qui aient su traverser les décennies avec autant d’agilité que Sonasid. Créée dans les années 1970 en pleine phase d’industrialisation nationale, la Société Nationale de Sidérurgie a longtemps été le bras armé de l’État pour fournir le fer nécessaire à la modernisation du pays. Aujourd’hui, elle est l’un des groupes les plus solides de la Bourse de Casablanca, pilotée par des actionnaires privés, avec un ancrage stratégique à l’échelle du continent. Une mue réussie, emblématique d’un certain modèle marocain de transformation industrielle.
À l’origine, Sonasid est une entreprise publique, pensée pour répondre à des besoins urgents en infrastructures : logements sociaux, ponts, routes, équipements publics. Son acier alimente la construction du Maroc moderne, des quartiers urbains aux barrages agricoles. Les laminoirs tournent au rythme des programmes quinquennaux. Mais dans les années 1990, alors que l’État marocain entame une vague de privatisations pour rationaliser ses participations, Sonasid fait partie des sociétés cédées au secteur privé.
Ce tournant aurait pu marquer une rupture. Il sera en réalité un accélérateur de performance. Acquise par ArcelorMittal, puis intégrée dans une joint-venture avec le groupe marocain Nouvelles Sidérurgies Industrielles (NSI), Sonasid adopte une double culture industrielle : celle du management global et celle de l’ancrage local. L'entreprise conserve sa vocation de fournisseur de l’économie nationale, mais elle améliore ses processus, diversifie ses produits, et structure sa gouvernance selon les meilleurs standards internationaux.
En cinquante ans, Sonasid est passée de l’économie planifiée à l’économie ouverte, du monopole d’État à la compétition internationale. Mais ce parcours n’a jamais effacé sa mission fondamentale : fournir l’acier de la transformation marocaine. À chaque grande étape du développement du Royaume – urbanisation rapide, politique des barrages, modernisation des ports, montée en puissance de l’industrie automobile, ou aujourd’hui les mégaprojets de la Coupe du Monde – Sonasid a répondu présent.
Aujourd’hui encore, son capital est partagé entre un groupe marocain puissant et un géant mondial de la sidérurgie. Cette alliance stratégique lui offre une vision globale, tout en maintenant son rôle national. Ce subtil équilibre entre souveraineté industrielle et ouverture capitalistique constitue une rareté dans l’univers des industries lourdes africaines.
Mais Sonasid n’est pas figée dans l’histoire. Elle regarde déjà vers l’avenir : diversification produit, transition écologique, innovation technologique, exportation vers les marchés à forte croissance. À l’image du Maroc lui-même, elle conjugue patrimoine et projection.
Ce demi-siècle d’histoire est plus qu’une success-story industrielle. C’est le récit d’un modèle hybride, intelligent, enraciné, qui démontre qu’un ancien établissement public peut devenir une entreprise moderne, performante, et engagée, sans renier ses missions premières. Sonasid ne fait pas que produire de l’acier : elle incarne la capacité du Maroc à se réinventer en gardant sa colonne vertébrale.
À l’origine, Sonasid est une entreprise publique, pensée pour répondre à des besoins urgents en infrastructures : logements sociaux, ponts, routes, équipements publics. Son acier alimente la construction du Maroc moderne, des quartiers urbains aux barrages agricoles. Les laminoirs tournent au rythme des programmes quinquennaux. Mais dans les années 1990, alors que l’État marocain entame une vague de privatisations pour rationaliser ses participations, Sonasid fait partie des sociétés cédées au secteur privé.
Ce tournant aurait pu marquer une rupture. Il sera en réalité un accélérateur de performance. Acquise par ArcelorMittal, puis intégrée dans une joint-venture avec le groupe marocain Nouvelles Sidérurgies Industrielles (NSI), Sonasid adopte une double culture industrielle : celle du management global et celle de l’ancrage local. L'entreprise conserve sa vocation de fournisseur de l’économie nationale, mais elle améliore ses processus, diversifie ses produits, et structure sa gouvernance selon les meilleurs standards internationaux.
En cinquante ans, Sonasid est passée de l’économie planifiée à l’économie ouverte, du monopole d’État à la compétition internationale. Mais ce parcours n’a jamais effacé sa mission fondamentale : fournir l’acier de la transformation marocaine. À chaque grande étape du développement du Royaume – urbanisation rapide, politique des barrages, modernisation des ports, montée en puissance de l’industrie automobile, ou aujourd’hui les mégaprojets de la Coupe du Monde – Sonasid a répondu présent.
Aujourd’hui encore, son capital est partagé entre un groupe marocain puissant et un géant mondial de la sidérurgie. Cette alliance stratégique lui offre une vision globale, tout en maintenant son rôle national. Ce subtil équilibre entre souveraineté industrielle et ouverture capitalistique constitue une rareté dans l’univers des industries lourdes africaines.
Mais Sonasid n’est pas figée dans l’histoire. Elle regarde déjà vers l’avenir : diversification produit, transition écologique, innovation technologique, exportation vers les marchés à forte croissance. À l’image du Maroc lui-même, elle conjugue patrimoine et projection.
Ce demi-siècle d’histoire est plus qu’une success-story industrielle. C’est le récit d’un modèle hybride, intelligent, enraciné, qui démontre qu’un ancien établissement public peut devenir une entreprise moderne, performante, et engagée, sans renier ses missions premières. Sonasid ne fait pas que produire de l’acier : elle incarne la capacité du Maroc à se réinventer en gardant sa colonne vertébrale.












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