✅ Ce qui fonctionne :
Cet événement marque une avancée majeure dans la stratégie Maroc Digital 2030, qui fixe des ambitions claires : une couverture de 45 % de la population d’ici fin 2026, atteignant 85 % en 2030, avec un investissement total de 80 milliards de dirhams sur dix ans.
Une attribution transparente et structurée : Le processus respectait un cahier des charges rigoureux avec cinq critères (couverture, qualité, innovation, vision stratégique, tarification). Chacun des trois candidats a obtenu des notes élevées : 87/100 pour Maroc Telecom et Inwi, et 85 pour Medi Telecom.
La grille d’évaluation démontre un réel effort pour juger les offres à l’aune de la vision métier, non seulement de l’argent mis sur la table.
Engagements renforcés : Les opérateurs se sont engagés à dépasser les objectifs initiaux : 45 % de couverture dès 2026, bien au-delà des 25 % initialement prévus, puis 85 % à l’horizon 2030, au lieu de 70 %.
Cela reflète un message clair : l’ANRT ne veut plus d’ambitions en demi-teinte.
Par rapport à la 4G en 2015, le coût des licences 5G a été maîtrisé : environ 20 % plus cher malgré des attentes techniques supérieures. Un ticket d’entrée à 600 MDH pour 70 MHz, et 900 MDH pour 120 MHz pour IAM, c’est un équilibre entre rentabilité et investissements.
⚠️ Les zones d’ombre :
• Une concurrence réduite Seuls trois acteurs – les opérateurs historiques – ont participé. Pas de petite start-up, pas de challenger radical. L’innovation vient du même écosystème déjà dominant : Maroc Telecom-Inwi-Orange. Le marché reste ancré à l’ancien monde, sans véritable disruption.
• Mutualisation controversée : Maroc Telecom et Inwi ont lancé deux nouvelles co-entreprises (Uni Fiber et Uni Tower) pour déployer la fibre et les infrastructures 5G avec un investissement de 4,4 MMDH. Cela soulève des questions sur le partage de marché, la concurrence réelle, et la résilience du système à long terme.
• Risques de couverture inégale : Même si les engagements atteignent 85 % de couverture, ils restent centrés sur les zones urbaines prioritaires, incluant quelques villes et gares majeures. La 5G pour les zones rurales, médicales ou agricoles reste une promesse à confirmer en condition de terrain.
💡 Pourquoi ce choix stratégique peut réussir… ou échouer
✔️ Le bon côté : ✖️ Les risques : 🎯 Ce qu’il reste à surveiller
Le respect des engagements :
Rapports publics de l’ANRT à mi-parcours (2026 / 2030)
Suivi des investissements conformes à la promesse des 80 MMDH
🔚 Verdict : une étape importante, mais pas une victoire assurée
L’appel à concurrence lancé par l’ANRT et ses résultats validés traduisent une vraie volonté d’accélérer la 5G au Maroc. Les engagements de couverture relevés, les grilles d’évaluation exigeantes, le calendrier cadré témoignent d’un projet solide.
Mais ce n’est que le début. Le Maroc tient désormais une licence. Reste à transformer cet acte politique et réglementaire en création de valeur pour tous les citoyens, y compris ceux des zones les moins densement peuplées.
La réussite de la 5G au Maroc dépendra de deux choses : le respect des promesses et l’ouverture réelle du marché. Sinon, la 5G sera peut‑être là… mais sans que le Marocain moyen ne puisse vraiment en bénéficier.
Une attribution transparente et structurée : Le processus respectait un cahier des charges rigoureux avec cinq critères (couverture, qualité, innovation, vision stratégique, tarification). Chacun des trois candidats a obtenu des notes élevées : 87/100 pour Maroc Telecom et Inwi, et 85 pour Medi Telecom.
La grille d’évaluation démontre un réel effort pour juger les offres à l’aune de la vision métier, non seulement de l’argent mis sur la table.
Engagements renforcés : Les opérateurs se sont engagés à dépasser les objectifs initiaux : 45 % de couverture dès 2026, bien au-delà des 25 % initialement prévus, puis 85 % à l’horizon 2030, au lieu de 70 %.
Cela reflète un message clair : l’ANRT ne veut plus d’ambitions en demi-teinte.
Par rapport à la 4G en 2015, le coût des licences 5G a été maîtrisé : environ 20 % plus cher malgré des attentes techniques supérieures. Un ticket d’entrée à 600 MDH pour 70 MHz, et 900 MDH pour 120 MHz pour IAM, c’est un équilibre entre rentabilité et investissements.
⚠️ Les zones d’ombre :
• Une concurrence réduite Seuls trois acteurs – les opérateurs historiques – ont participé. Pas de petite start-up, pas de challenger radical. L’innovation vient du même écosystème déjà dominant : Maroc Telecom-Inwi-Orange. Le marché reste ancré à l’ancien monde, sans véritable disruption.
• Mutualisation controversée : Maroc Telecom et Inwi ont lancé deux nouvelles co-entreprises (Uni Fiber et Uni Tower) pour déployer la fibre et les infrastructures 5G avec un investissement de 4,4 MMDH. Cela soulève des questions sur le partage de marché, la concurrence réelle, et la résilience du système à long terme.
• Risques de couverture inégale : Même si les engagements atteignent 85 % de couverture, ils restent centrés sur les zones urbaines prioritaires, incluant quelques villes et gares majeures. La 5G pour les zones rurales, médicales ou agricoles reste une promesse à confirmer en condition de terrain.
💡 Pourquoi ce choix stratégique peut réussir… ou échouer
✔️ Le bon côté :
- Un cadre institutionnel solide : l’ANRT a écrit un cahier des charges clair, transparent, conforme à la législation – un gage de bonne gouvernance.
- Une volonté politique affirmée : le chef du gouvernement a validé en personne les résultats. L’ambition Maroc Digital 2030 est prise au sérieux.
- Une promesse économique : la 5G est essentielle pour les secteurs du transport, de la santé, de l’agriculture intelligente, de l’industrie 4.0.
- Une compétition technique encore limitée : on reste entre opérateurs classiques. Or l’innovation pourra venir de nouveaux acteurs avec des offres natives 5G (IoT, cloud, edge computing).
- La fracture numérique locale : sans déploiement rapide en zones rurales, la 5G risque d’accentuer les inégalités territoriales, au lieu de les réduire.
- La problématique du modèle économique : les cibles grand public risquent de rester confinées aux zones urbaines, faute d’un modèle rentable sur les axes moins peuplés.
Le respect des engagements :
- Calendrier de couverture des villes prioritaires
- Déploiement du réseau autonome (5G-SA), pas seulement 5G-NSA
- Audits indépendants sur la qualité de service
- Encourager l’arrivée de MVNOs ou d’opérateurs spécialisés dans l’IoT ou les usages professionnels
- Promotions ciblées en zones rurales
- Tarifs accessibles, pas seulement des packs destinés aux catégories urbaines et CSP+
Rapports publics de l’ANRT à mi-parcours (2026 / 2030)
Suivi des investissements conformes à la promesse des 80 MMDH
🔚 Verdict : une étape importante, mais pas une victoire assurée
L’appel à concurrence lancé par l’ANRT et ses résultats validés traduisent une vraie volonté d’accélérer la 5G au Maroc. Les engagements de couverture relevés, les grilles d’évaluation exigeantes, le calendrier cadré témoignent d’un projet solide.
Mais ce n’est que le début. Le Maroc tient désormais une licence. Reste à transformer cet acte politique et réglementaire en création de valeur pour tous les citoyens, y compris ceux des zones les moins densement peuplées.
La réussite de la 5G au Maroc dépendra de deux choses : le respect des promesses et l’ouverture réelle du marché. Sinon, la 5G sera peut‑être là… mais sans que le Marocain moyen ne puisse vraiment en bénéficier.












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