Former, pas seulement représenter
Le Maroc n’a pas besoin d’être une simple vitrine. Nos jeunes, brillants et ambitieux, attendent davantage que des programmes importés. Ils ont besoin d’institutions capables d’adapter leurs enseignements aux réalités locales, de créer des laboratoires vivants de recherche et d’innovation, et de s’impliquer directement dans l’essor des compétences du pays.
L’expérience montre que certains profils hybrides – ayant conjugué carrière industrielle, entrepreneuriat et engagement académique – sont mieux placés pour incarner ce rôle. À titre d’exemple, leur connaissance intime de la France et du Maroc leur permet de comprendre les deux écosystèmes éducatifs et économiques, et de jouer un rôle d’intermédiaire lucide et stratégique. Leur double nationalité, loin d’être un simple statut administratif, devient alors un atout précieux : elle peut servir de lien constructif et positif entre le Nord et le Sud, en favorisant la compréhension mutuelle, la coopération équilibrée et la création de ponts durables.
À l’inverse, une approche strictement institutionnelle, centrée sur la promotion d’une marque globale, risque de rester déconnectée des besoins réels du pays et de sa jeunesse.
Gouvernance : vitrine institutionnelle ou ancrage local ?
Ce dilemme se retrouve dans la gouvernance même des campus étrangers implantés au Maroc. Deux approches se dessinent :
- L’approche institutionnelle : portée par des profils essentiellement académiques, elle assure la continuité de la stratégie globale de l’institution, le développement du campus et le renforcement de la marque. Elle offre une stabilité, mais réduit souvent le Maroc à un simple relais administratif.
- L’approche hybride : incarnée par des parcours croisant industrie, entrepreneuriat et université, elle apporte une légitimité culturelle et scientifique, un enracinement local et une capacité à penser des modèles adaptés au contexte marocain et africain. Sa force est d’inscrire l’international dans une dynamique locale et d’ouvrir le Maroc sur l’Afrique tout en gardant un dialogue solide avec l’Europe.
Si l’objectif est seulement de consolider une marque internationale, la première approche peut suffire. Mais si l’ambition est de bâtir au Maroc un modèle d’enseignement supérieur fort, crédible et innovant, la seconde approche apparaît comme la plus légitime et porteuse d’avenir.
Investir dans les ressources humaines et garantir l’équité salariale
Contribuer réellement au développement du Maroc suppose un investissement concret dans les femmes et les hommes qui font vivre l’enseignement supérieur. Cela implique de recruter des professeurs et chercheurs de haut niveau, de leur offrir des conditions équivalentes à celles des campus d’origine, et de leur donner les moyens de produire et de diffuser un savoir en phase avec les réalités africaines.
Cet engagement doit aussi inclure la question des conditions salariales. Les enseignants et chercheurs recrutés localement doivent bénéficier des mêmes niveaux de rémunération, de reconnaissance et d’avantages sociaux que leurs homologues dans les pays d’origine. Toute disparité salariale risquerait de décrédibiliser l’institution et de renforcer l’idée d’un campus de seconde zone. L’équité dans la rémunération est donc une condition essentielle pour attirer les meilleurs talents et construire une véritable excellence académique au Maroc.
L’équité comme condition de crédibilité
Un autre enjeu majeur est celui de l’accessibilité. Les frais de scolarité fixés selon des standards occidentaux sont souvent hors de portée pour la majorité des familles marocaines. Proposer une tarification adaptée au pouvoir d’achat local n’est pas une faveur, mais une condition indispensable pour attirer les meilleurs talents et démocratiser l’accès à l’excellence.
De la marque à la responsabilité
Le Maroc ne doit pas être réduit à un hub de communication pour des marques mondiales. Il peut devenir le lieu où s’invente une nouvelle vision de l’enseignement supérieur : enracinée dans ses réalités, ouverte sur l’Afrique et connectée aux grands réseaux internationaux.
Les écoles étrangères de management présentes au Maroc ont une responsabilité claire : dépasser la logique de vitrine, investir dans les ressources humaines, assurer l’équité salariale et s’ancrer réellement dans l’écosystème local. C’est à cette condition qu’elles gagneront la confiance durable des Marocains et contribueront à former les leaders africains de demain.
L’expérience montre que certains profils hybrides – ayant conjugué carrière industrielle, entrepreneuriat et engagement académique – sont mieux placés pour incarner ce rôle. À titre d’exemple, leur connaissance intime de la France et du Maroc leur permet de comprendre les deux écosystèmes éducatifs et économiques, et de jouer un rôle d’intermédiaire lucide et stratégique. Leur double nationalité, loin d’être un simple statut administratif, devient alors un atout précieux : elle peut servir de lien constructif et positif entre le Nord et le Sud, en favorisant la compréhension mutuelle, la coopération équilibrée et la création de ponts durables.
À l’inverse, une approche strictement institutionnelle, centrée sur la promotion d’une marque globale, risque de rester déconnectée des besoins réels du pays et de sa jeunesse.
Gouvernance : vitrine institutionnelle ou ancrage local ?
Ce dilemme se retrouve dans la gouvernance même des campus étrangers implantés au Maroc. Deux approches se dessinent :
- L’approche institutionnelle : portée par des profils essentiellement académiques, elle assure la continuité de la stratégie globale de l’institution, le développement du campus et le renforcement de la marque. Elle offre une stabilité, mais réduit souvent le Maroc à un simple relais administratif.
- L’approche hybride : incarnée par des parcours croisant industrie, entrepreneuriat et université, elle apporte une légitimité culturelle et scientifique, un enracinement local et une capacité à penser des modèles adaptés au contexte marocain et africain. Sa force est d’inscrire l’international dans une dynamique locale et d’ouvrir le Maroc sur l’Afrique tout en gardant un dialogue solide avec l’Europe.
Si l’objectif est seulement de consolider une marque internationale, la première approche peut suffire. Mais si l’ambition est de bâtir au Maroc un modèle d’enseignement supérieur fort, crédible et innovant, la seconde approche apparaît comme la plus légitime et porteuse d’avenir.
Investir dans les ressources humaines et garantir l’équité salariale
Contribuer réellement au développement du Maroc suppose un investissement concret dans les femmes et les hommes qui font vivre l’enseignement supérieur. Cela implique de recruter des professeurs et chercheurs de haut niveau, de leur offrir des conditions équivalentes à celles des campus d’origine, et de leur donner les moyens de produire et de diffuser un savoir en phase avec les réalités africaines.
Cet engagement doit aussi inclure la question des conditions salariales. Les enseignants et chercheurs recrutés localement doivent bénéficier des mêmes niveaux de rémunération, de reconnaissance et d’avantages sociaux que leurs homologues dans les pays d’origine. Toute disparité salariale risquerait de décrédibiliser l’institution et de renforcer l’idée d’un campus de seconde zone. L’équité dans la rémunération est donc une condition essentielle pour attirer les meilleurs talents et construire une véritable excellence académique au Maroc.
L’équité comme condition de crédibilité
Un autre enjeu majeur est celui de l’accessibilité. Les frais de scolarité fixés selon des standards occidentaux sont souvent hors de portée pour la majorité des familles marocaines. Proposer une tarification adaptée au pouvoir d’achat local n’est pas une faveur, mais une condition indispensable pour attirer les meilleurs talents et démocratiser l’accès à l’excellence.
De la marque à la responsabilité
Le Maroc ne doit pas être réduit à un hub de communication pour des marques mondiales. Il peut devenir le lieu où s’invente une nouvelle vision de l’enseignement supérieur : enracinée dans ses réalités, ouverte sur l’Afrique et connectée aux grands réseaux internationaux.
Les écoles étrangères de management présentes au Maroc ont une responsabilité claire : dépasser la logique de vitrine, investir dans les ressources humaines, assurer l’équité salariale et s’ancrer réellement dans l’écosystème local. C’est à cette condition qu’elles gagneront la confiance durable des Marocains et contribueront à former les leaders africains de demain.












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