La Confédération marocaine des TPE-PME appelle à une gouvernance plus équitable
Le lancement à Errachidia du nouveau Fonds de soutien à l’investissement par le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, entouré de plusieurs ministres clés, devait marquer une nouvelle ère pour l’entrepreneuriat marocain. Mais à en croire la Confédération marocaine des TPE-PME, cette initiative présentée comme inclusive serait en réalité inaccessible à la majorité des Très Petites Entreprises (TPE), qui représentent pourtant plus de 98 % du tissu entrepreneurial national
Un seuil d’entrée qui exclut presque toutes les TPE
Selon la confédération présidée par Abdellah El Fergui, les conditions d’éligibilité – notamment un investissement minimum d’un million de dirhams – écartent de facto 99,99 % des TPE marocaines. Ces structures, souvent sous-capitalisées et fragiles, ne peuvent ni mobiliser de telles sommes ni offrir les garanties exigées par les banques, malgré l’existence de dispositifs publics comme TAMWILCOM
Les taux d’intérêt élevés, la perception de “risque” systématique et le manque de financements adaptés aggravent ce sentiment d’exclusion. À cela s’ajoute la hausse progressive de l’impôt sur les profits, passé de 10 % à 17,5 % et qui atteindra 20 % en 2026, alors même que les grandes entreprises voient leurs charges fiscales diminuer
Un discours gouvernemental jugé “déconnecté”
Les propos du Chef du gouvernement, affirmant qu’il est “facile pour une TPE d’accéder à un financement bancaire”, ont suscité la colère des petits entrepreneurs. Pour beaucoup, cette déclaration illustre une méconnaissance inquiétante des réalités de terrain, où les démarches bancaires relèvent souvent du parcours du combattant.
Cette déconnexion s’ajoute à la fin des programmes “Intelaka” et “Forsa”, autrefois présentés comme des leviers de promotion de l’entrepreneuriat. Leur arrêt a laissé de nombreux jeunes porteurs de projets dans une impasse financière.
Un risque de fracture sociale grandissant
La confédération alerte sur un risque réel de mobilisation populaire. Le fossé qui se creuse entre le gouvernement et la jeunesse – déjà visible dans les manifestations du mouvement GenZ212 – pourrait s’élargir aux petits entrepreneurs. En l’absence de solutions concrètes, ces derniers pourraient rejoindre les rangs de la contestation sociale.
« Quand les subventions publiques sont distribuées sans équité et que les représentants des TPE sont écartés du dialogue économique, un climat explosif s’installe », avertit la confédération
Des revendications précises et urgentes
Parmi les mesures réclamées :
Revoir les critères du fonds de soutien, en abaissant les seuils d’investissement et en allégeant les garanties exigées ;
Créer une Banque d’État dédiée aux TPE-PME et auto-entrepreneurs, sur le modèle de la Bpifrance ;
Réintroduire une fiscalité différenciée, afin d’éviter que les petites structures ne soient imposées au même niveau que les grandes ;
Simplifier les procédures administratives et accélérer les paiements de l’État pour soulager les trésoreries ;
Associer la société civile et les jeunes entrepreneurs à la gouvernance des dispositifs d’aide
Un appel à une gouvernance plus équitable
En conclusion, la Confédération marocaine des TPE-PME appelle le gouvernement à revoir en profondeur ses politiques publiques en faveur des petites structures. L’organisation dénonce une fracture économique et sociale grandissante, et prévient : exclure les TPE des circuits de financement reviendrait à compromettre la stabilité économique du pays.
Le message est clair : sans une réforme structurelle et un dialogue inclusif, les promesses d’inclusion économique risquent de se transformer en fracture nationale.
Un seuil d’entrée qui exclut presque toutes les TPE
Selon la confédération présidée par Abdellah El Fergui, les conditions d’éligibilité – notamment un investissement minimum d’un million de dirhams – écartent de facto 99,99 % des TPE marocaines. Ces structures, souvent sous-capitalisées et fragiles, ne peuvent ni mobiliser de telles sommes ni offrir les garanties exigées par les banques, malgré l’existence de dispositifs publics comme TAMWILCOM
Les taux d’intérêt élevés, la perception de “risque” systématique et le manque de financements adaptés aggravent ce sentiment d’exclusion. À cela s’ajoute la hausse progressive de l’impôt sur les profits, passé de 10 % à 17,5 % et qui atteindra 20 % en 2026, alors même que les grandes entreprises voient leurs charges fiscales diminuer
Un discours gouvernemental jugé “déconnecté”
Les propos du Chef du gouvernement, affirmant qu’il est “facile pour une TPE d’accéder à un financement bancaire”, ont suscité la colère des petits entrepreneurs. Pour beaucoup, cette déclaration illustre une méconnaissance inquiétante des réalités de terrain, où les démarches bancaires relèvent souvent du parcours du combattant.
Cette déconnexion s’ajoute à la fin des programmes “Intelaka” et “Forsa”, autrefois présentés comme des leviers de promotion de l’entrepreneuriat. Leur arrêt a laissé de nombreux jeunes porteurs de projets dans une impasse financière.
Un risque de fracture sociale grandissant
La confédération alerte sur un risque réel de mobilisation populaire. Le fossé qui se creuse entre le gouvernement et la jeunesse – déjà visible dans les manifestations du mouvement GenZ212 – pourrait s’élargir aux petits entrepreneurs. En l’absence de solutions concrètes, ces derniers pourraient rejoindre les rangs de la contestation sociale.
« Quand les subventions publiques sont distribuées sans équité et que les représentants des TPE sont écartés du dialogue économique, un climat explosif s’installe », avertit la confédération
Des revendications précises et urgentes
Parmi les mesures réclamées :
Revoir les critères du fonds de soutien, en abaissant les seuils d’investissement et en allégeant les garanties exigées ;
Créer une Banque d’État dédiée aux TPE-PME et auto-entrepreneurs, sur le modèle de la Bpifrance ;
Réintroduire une fiscalité différenciée, afin d’éviter que les petites structures ne soient imposées au même niveau que les grandes ;
Simplifier les procédures administratives et accélérer les paiements de l’État pour soulager les trésoreries ;
Associer la société civile et les jeunes entrepreneurs à la gouvernance des dispositifs d’aide
Un appel à une gouvernance plus équitable
En conclusion, la Confédération marocaine des TPE-PME appelle le gouvernement à revoir en profondeur ses politiques publiques en faveur des petites structures. L’organisation dénonce une fracture économique et sociale grandissante, et prévient : exclure les TPE des circuits de financement reviendrait à compromettre la stabilité économique du pays.
Le message est clair : sans une réforme structurelle et un dialogue inclusif, les promesses d’inclusion économique risquent de se transformer en fracture nationale.












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