Quand la consommation devient un luxe : Pas d’achat, pas de relance
Le premier trimestre 2025 confirme une tendance lourde dans l’économie marocaine : le recul massif de la consommation non essentielle. Selon la dernière enquête de conjoncture menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), 80,1 % des ménages marocains estiment que le moment n’est pas opportun pour acheter des biens durables.
Seuls 8,1 % des ménages jugent le contraire. Résultat : un solde d’opinion de –72,0 points, soit un indicateur parmi les plus négatifs du tableau de bord trimestriel. Ce niveau est quasiment stable par rapport au trimestre précédent (–71,9 points) et proche du T1 2024 (–72,9 points). Le message est clair : les achats importants sont reportés, voire abandonnés.
Dans un contexte de hausse continue des prix alimentaires, de faible espoir d’épargne, et d’une peur toujours vive du chômage, la majorité des foyers marocains ne se sentent pas en sécurité financière. Acheter un nouveau réfrigérateur, une télévision, ou remplacer un matelas devient une décision reportée à plus tard.
Cette prudence généralisée freine la reprise de l’activité économique, car la consommation intérieure est l’un des moteurs clés de la croissance nationale. Or, si cette consommation stagne ou régresse, c’est toute la machine économique qui ralentit.
Seuls 8,1 % des ménages considèrent que le moment est favorable à ce type d’achat. Cette frange minoritaire correspond probablement à une élite urbaine, relativement épargnée par la dégradation du pouvoir d’achat. Elle se distingue de la majorité silencieuse qui n’ose plus dépenser de peur de s’endetter davantage.
Parallèlement, 42 % des ménages avouent puiser dans leur épargne ou recourir au crédit pour subvenir à leurs dépenses courantes, selon d'autres indicateurs du HCP. Cela signifie que l'achat de biens durables devient inaccessible pour près d’un foyer sur deux, même en l’envisageant à crédit.
Même si l’Indice de Confiance des Ménages (ICM) a légèrement progressé de 46,5 à 46,6 points ce trimestre, il reste loin des seuils de réassurance. Pour comparaison, un ICM supérieur à 100 traduirait une population majoritairement optimiste. Or, le seuil des 50 points n’est même pas atteint.
Cette fracture de confiance fragilise la dynamique de consommation. Tant que les ménages ne croient pas en l’avenir de leurs finances, ils ne prendront pas le risque d’engager des dépenses importantes, même pour des biens utiles ou nécessaires.
Les secteurs du commerce, de l’équipement domestique, de l’électronique ou encore du meuble sont directement touchés. En l’absence d’une consommation active, les carnets de commande se vident, les marges s’érodent, les recrutements se figent.
La baisse structurelle de la demande intérieure oblige ces acteurs économiques à repenser leurs modèles : produits plus abordables, paiements échelonnés, ou diversification des gammes vers des produits plus essentiels.
En l’absence de politiques publiques ciblées pour redonner du pouvoir d’achat et rassurer les consommateurs, la spirale du "moins on consomme, plus on s’enfonce" risque de perdurer.
Dans ce contexte, le gel de la consommation de biens durables devient un symptôme d’un malaise plus large : celui d’une société inquiète, épuisée et peu convaincue par les perspectives d’amélioration.
Seuls 8,1 % des ménages jugent le contraire. Résultat : un solde d’opinion de –72,0 points, soit un indicateur parmi les plus négatifs du tableau de bord trimestriel. Ce niveau est quasiment stable par rapport au trimestre précédent (–71,9 points) et proche du T1 2024 (–72,9 points). Le message est clair : les achats importants sont reportés, voire abandonnés.
Dans un contexte de hausse continue des prix alimentaires, de faible espoir d’épargne, et d’une peur toujours vive du chômage, la majorité des foyers marocains ne se sentent pas en sécurité financière. Acheter un nouveau réfrigérateur, une télévision, ou remplacer un matelas devient une décision reportée à plus tard.
Cette prudence généralisée freine la reprise de l’activité économique, car la consommation intérieure est l’un des moteurs clés de la croissance nationale. Or, si cette consommation stagne ou régresse, c’est toute la machine économique qui ralentit.
Seuls 8,1 % des ménages considèrent que le moment est favorable à ce type d’achat. Cette frange minoritaire correspond probablement à une élite urbaine, relativement épargnée par la dégradation du pouvoir d’achat. Elle se distingue de la majorité silencieuse qui n’ose plus dépenser de peur de s’endetter davantage.
Parallèlement, 42 % des ménages avouent puiser dans leur épargne ou recourir au crédit pour subvenir à leurs dépenses courantes, selon d'autres indicateurs du HCP. Cela signifie que l'achat de biens durables devient inaccessible pour près d’un foyer sur deux, même en l’envisageant à crédit.
Même si l’Indice de Confiance des Ménages (ICM) a légèrement progressé de 46,5 à 46,6 points ce trimestre, il reste loin des seuils de réassurance. Pour comparaison, un ICM supérieur à 100 traduirait une population majoritairement optimiste. Or, le seuil des 50 points n’est même pas atteint.
Cette fracture de confiance fragilise la dynamique de consommation. Tant que les ménages ne croient pas en l’avenir de leurs finances, ils ne prendront pas le risque d’engager des dépenses importantes, même pour des biens utiles ou nécessaires.
Les secteurs du commerce, de l’équipement domestique, de l’électronique ou encore du meuble sont directement touchés. En l’absence d’une consommation active, les carnets de commande se vident, les marges s’érodent, les recrutements se figent.
La baisse structurelle de la demande intérieure oblige ces acteurs économiques à repenser leurs modèles : produits plus abordables, paiements échelonnés, ou diversification des gammes vers des produits plus essentiels.
En l’absence de politiques publiques ciblées pour redonner du pouvoir d’achat et rassurer les consommateurs, la spirale du "moins on consomme, plus on s’enfonce" risque de perdurer.
Dans ce contexte, le gel de la consommation de biens durables devient un symptôme d’un malaise plus large : celui d’une société inquiète, épuisée et peu convaincue par les perspectives d’amélioration.












L'accueil

















