Dans un geste empreint de lucidité et de modernité, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné une nouvelle impulsion à la participation politique des jeunes Marocains. Le Conseil des ministres du dimanche 19 octobre a approuvé une révision majeure de la loi organique 27.11 relative à la Chambre des représentants. Cette réforme introduit une mesure novatrice : l’État prendra en charge jusqu’à 75 % des dépenses de campagne des candidats âgés de moins de 35 ans, qu’ils se présentent sous une bannière partisane ou en indépendants.

Ce dispositif, inédit par son ampleur et son esprit, traduit une conviction royale constante : le Maroc de demain ne se construira qu’avec la jeunesse d’aujourd’hui. En allégeant le fardeau financier souvent dissuasif pour les jeunes aspirants à un mandat électif, le Souverain entend redonner souffle et espoir à une génération trop souvent tenue à l’écart des grandes décisions publiques.

Depuis son accession au Trône, Sa Majesté n’a cessé de placer la jeunesse au cœur des politiques nationales : éducation, emploi, entrepreneuriat, culture, innovation… Cette fois, c’est la sphère politique elle-même qui s’ouvre, offrant à chaque jeune porteur d’idées, d’énergie et de patriotisme une voie directe vers la représentation et la responsabilité.

Au-delà du soutien financier, cette initiative est un appel moral et civique : celui d’un Roi qui invite les jeunes à ne plus rester spectateurs, mais à devenir acteurs de la construction démocratique. Elle envoie un signal fort aux partis politiques : le renouvellement des élites n’est plus une option, c’est une exigence.

Le message est limpide : le Maroc a besoin d’une relève confiante, audacieuse et créative, capable de traduire en politiques publiques les aspirations d’une société en mouvement. C’est un pari sur l’avenir, un acte de confiance envers une génération qui, plus que jamais, doit croire que le pays a besoin de ses voix autant que de ses rêves.

Cette réforme n’est pas qu’un ajustement légal ; elle marque un tournant symbolique et stratégique dans la manière d’envisager la participation citoyenne. Une page nouvelle s’écrit : celle d’un Maroc qui fait de sa jeunesse non plus une promesse, mais une force politique agissante.