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​Une majorité gouvernementale qui surprend : quand le social et l’économie avancent en tandem


Rédigé par le Mercredi 4 Juin 2025

Le gouvernement marocain fait le point : bilan social solide, croissance de 4,2 %, et 282 000 emplois créés. Une majorité qui défie les attentes :
La réunion stratégique du 2 juin entre les chefs de la majorité dresse un bilan positif à 16 mois des élections
Les réformes sociales portées par le gouvernement s’ancrent dans la durée, appuyées par des résultats économiques encourageants
Une majorité soudée malgré les tensions extérieures, avec des indicateurs au vert et un cap maintenu



Rabat, lundi 2 juin 2025. Une date qui aurait pu passer inaperçue si elle n’avait été marquée par une réunion de poids lourd politique. À l’Hôtel de chef du gouvernement, Aziz Akhannouch réunit ses alliés du PAM et de l’Istiqlal pour une séance de travail à huis clos, mais aux conséquences bien visibles. Objectif affiché : prendre le pouls du Royaume à 16 mois des élections. Résultat ? Une majorité plus confiante que jamais, et un message : « les promesses tenues ne font pas de bruit, mais elles changent des vies. »

Dans une ambiance qu’on dit studieuse et détendue, le trio Akhannouch–Baraka–Mansouri a déroulé un bilan qui veut trancher avec les discours fatalistes. Étaient également présents des piliers du gouvernement : Nádia Fettah, cheffe des Finances, et Abdeljabbar Rachidi, nouvelle figure montante. Le choix du timing n’est pas anodin : au moment où les critiques fusent sur la cherté de la vie et les tensions internationales, la majorité contre-attaque avec… des chiffres.

« L’État social n’est plus une ambition, c’est une dynamique », glisse un proche conseiller du chef du gouvernement. Le message est clair : le gouvernement revendique des avancées concrètes.

Parmi les piliers de cette transformation, l’élargissement de l’Assurance Maladie Obligatoire à tous les Marocains, désormais effectif. Une réforme que beaucoup jugeaient trop ambitieuse, mais qui avance à grands pas. En parallèle, le déploiement du programme de soutien social direct touche déjà plusieurs centaines de milliers de ménages, remplaçant progressivement les anciennes logiques d’aides indirectes.

Autre point fort : l’aide à l’accès au logement, qui connaît une montée en puissance, notamment via les nouveaux mécanismes de financement et de garantie annoncés au printemps. Du côté des secteurs névralgiques, les réformes dans la santé et l’éducation commencent à produire des effets mesurables, même si le chemin reste long.

Le dialogue social, longtemps considéré comme une simple formalité budgétaire, est désormais brandi comme un outil de transformation structurelle. Les accords signés en 2024 et prolongés cette année ont permis une revalorisation des salaires pour certaines catégories de fonctionnaires et renforcé la stabilité sociale.

« Ce gouvernement est resté fidèle à son engagement social », a déclaré Nizar Baraka, insistant sur la cohérence avec le programme électoral et l’adhésion pleine à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

L’économie marocaine, elle aussi, semble reprendre du souffle. Les derniers chiffres du Haut-Commissariat au Plan parlent d’eux-mêmes : une croissance de 4,2 % au premier trimestre 2025, au-dessus des prévisions. Cette embellie est portée par quatre moteurs : l’agriculture, toujours résiliente malgré le stress hydrique ; l’industrie, qui bénéficie d’un regain d’investissement ; le commerce extérieur, dopé par les exportations agricoles et automobiles ; et le tourisme, qui a renoué avec ses niveaux d’avant-crise.

Mais le chiffre le plus commenté reste celui-ci : 282 000 emplois nets créés entre début 2024 et début 2025. Dans un pays où le chômage des jeunes reste un défi majeur, ce signal est fort. Il ne résout pas tout, mais il témoigne d’un frémissement que peu d’observateurs avaient anticipé.

« On sent une reprise sur le terrain. Il y a plus de petits contrats, plus d’activités dans les zones périurbaines. Ça ne se voit pas toujours dans les grandes villes, mais en province, ça bouge », confie un élu communal du sud du pays.

Dans un contexte international instable — conflits, inflation, tensions régionales —, le Maroc a maintenu le cap. C’est ce que revendiquent les membres de la majorité. La stratégie gouvernementale est présentée comme une navigation prudente mais volontaire, qui a su amortir les chocs sans dévier de sa boussole.

Certes, tout n’est pas parfait. Le pouvoir d’achat reste une source d’inquiétude, notamment dans les classes moyennes et les zones rurales. Les réformes du Code du travail et de la fiscalité sont encore attendues. Mais pour la majorité, l’heure est à la consolidation, pas à la remise en question.

La réunion du 2 juin a d’ailleurs acté une feuille de route commune jusqu’à 2026, avec trois axes prioritaires :

Poursuivre la généralisation des prestations sociales.
Accélérer la réforme de l’école et de la formation professionnelle.
Renforcer les outils de résilience économique dans les territoires.

On aurait pu penser que les tensions politiques de ces derniers mois auraient fragilisé la coalition. Il n’en est rien, du moins officiellement. PAM, Istiqlal et RNI semblent jouer l’unité, du moins tant que les résultats sont là. Certains parlent d’un pacte de stabilité silencieux, noué autour d’un principe simple : pas de guerre d’ego, tant que la courbe de la croissance monte.

Les observateurs notent toutefois que chaque formation essaie de se démarquer en douceur : le PAM mise sur la jeunesse et la culture, l’Istiqlal sur le monde rural et les territoires, tandis que le RNI reste sur sa promesse de proximité et de gestion pragmatique.

Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier, mais il n’est pas encore celui de demain. Ce que montre cette réunion de la majorité, c’est la volonté d’ancrer les changements dans la durée, sans renoncer à la complexité du réel.

À ceux qui reprochent au gouvernement de trop communiquer, un conseiller répond : « Ce n’est pas de la communication, c’est du reporting. Ce pays a trop souffert de promesses floues. Aujourd’hui, on préfère montrer des résultats, même modestes. »

Le message est lancé. Entre satisfaction mesurée, vigilance stratégique et feuille de route resserrée, la majorité joue la carte de la maturité. Et à la surprise générale, elle semble marquer des points.

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Mercredi 4 Juin 2025

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