PoÚme, version chantable, à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : PoĂšme de Adnane Benchakroun
Je hitoke au matin, défiant la loi des rues,
Et foule sans remords les ombres disparues.
Tu hitokes, passant, ton klaxon en fanfare,
Ton orgueil Ă©clabousse et ton verbe sâĂ©gare.
Il hitoke au marchĂ©, sâempare du trottoir,
Sa voix tonne au néant comme un canon du soir.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Nous hitokons ensemble aux abords des stades,
Repeints de faux éclats, mais rongés de façades.
Vous hitokez, bruyants, au café saturé,
Et lâivresse du bruit vous tient lieu de fiertĂ©.
Ils hitokent sans fin, jettent au sol des restes,
La ville sâenlaidit sous leurs gestes funestes.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Je bouzguande en silence, ironie du langage,
Car le mot qui dénonce éclaire le naufrage.
Tu bouzguandes aussi, riant de tes forfaits,
Mais lâĂ©cho du miroir te rattrape Ă jamais.
Il bouzguande, arrogant, devant lâenfant qui mendie,
Et son mépris se vend comme une vieille monnaie.
Nous bouzguandons, complices, en tolĂ©rant lâordure,
Et la loi se dissout dans lâabsence trop sĂ»re.
Vous bouzguandez encor, croyant quâil est banal
De salir lâhorizon dâun pays sans idĂ©al.
Ils bouzguandent enfin, rĂȘvant de Mondial faste,
Mais lâombre du civisme Ă la vitrine contraste.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez
Hitoker ou bouzguander : verbe ou illusion,
Le peuple se raconte en langue et dérision.
je hitoke, tu hitoke, on hitoke, vous hitokez en darija
Entre humour populaire et malaise social, cette chronique explore le paradoxe marocain : construire des stades pour la Coupe du Monde 2030, mais oublier de respecter le trottoir, la file dâattente ou la propretĂ© de la rue. Un miroir drĂŽle⊠mais pas toujours flatteur.












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