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C’est par ces mots que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a annoncé au peuple marocain l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies n°2797.
Cette décision est historique, car elle consacre définitivement la proposition d’autonomie des provinces du Sud, dans le cadre de la souveraineté marocaine, comme la solution la plus « réalisable » pour mettre un terme au conflit vieux d’un demi-siècle autour de la question du Sahara.
Onze pays ont pleinement soutenu cette proposition, dont trois membres permanents du Conseil de sécurité : les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne. La Russie et la Chine se sont abstenues de voter, sans recourir à leur droit de veto, ce qui équivaut implicitement à un soutien à la position du Maroc.
L’abstention du Pakistan s’explique davantage par la question épineuse du Cachemire que par une quelconque hostilité envers le Maroc, les deux pays entretenant, au contraire, d’excellentes relations.
L’Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité, n’a pas participé au vote, peinant à admettre l’échec d’une stratégie d’harcèlement continu contre le Maroc, qui lui a coûté cher sans rien lui rapporter.
Aucun pays membre du CS de l'Onu n’a voté contre cette résolution.
Pour ceux de la génération X, qui ont assisté enfants à la mémorable Marche verte et ont été témoins des multiples péripéties de ce conflit – motivé davantage par l’ambition de leadership régional de l’Algérie que par des pseudo-considérations relatives aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes –, l’émotion suscitée par cette indéniable victoire diplomatique dépasse la capacité d’analyse rationnelle.
Les Marocains ont remporté ce conflit après un demi-siècle de lutte déterminée pour défendre leur intégrité territoriale et de sacrifices consentis, notamment ceux des soldats des Forces armées royales, qui ont tenu en échec les mercenaires du Polisario, massivement armés et politiquement soutenus par des pays du bloc communiste durant la guerre froide.
C’est le moment de rendre hommage à tous les martyrs de la cause nationale la plus sacrée : la défense de l’intégrité territoriale. Cet engagement patriotique a été couronné par les efforts de la diplomatie marocaine, qui a su convaincre la communauté internationale de la justesse et de la légitimité de cette cause.
Les Marocains ont, à juste titre, célébré ce succès diplomatique historique en exprimant leur joie dans les rues. Les plus âgés ont raconté aux plus jeunes le long chemin de croix que le peuple marocain a dû parcourir depuis 1975 : les proches parents et amis tombés au champ d’honneur, les ressources nationales détournées vers la défense au détriment du développement, et les occasions manquées de bâtir un Maghreb uni au service de ses peuples.
Oui, nous, Marocains, avons souffert des conséquences de ce conflit artificiel, nourri par des calculs géopolitiques cyniques. Oui, nous avons résisté contre vents et marées, même lorsque nos alliés les plus proches doutaient de notre succès.
Reste désormais à concrétiser les détails de la mise en œuvre du plan d’autonomie et à trouver une solution digne pour les habitants des camps de Tindouf, en Algérie – uniquement ceux originaires des provinces du Sud marocain.
Mais pour l’heure, savourons cet instant de victoire, aussi légitime que mérité.












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