Un système de soutien modernisé
Lors de la séance des questions orales le 8 décembre, Fouzi Lekjaa a détaillé les avancées significatives du dispositif de soutien social direct, qui couvre désormais 3,8 millions de ménages marocains. Ce dispositif repose sur un système données actualisées et critères objectivés, qui marque une rupture avec les anciennes pratiques administratives, jugées inefficaces.
Le mécanisme d’aide est désormais fondé sur une grille de notation prenant en compte 35 variables en milieu urbain et 28 en milieu rural, permettant un ciblage plus précis des bénéficiaires. Le seuil d’éligibilité a été fixé à 9,74 points, un critère visant à améliorer l'équité de la répartition des aides. À fin novembre 2024, ce sont ainsi 3,8 millions de familles qui bénéficient de cette aide, soit environ 12,4 millions de bénéficiaires, un chiffre qui témoigne de l’ampleur de ce programme de protection sociale.
Un budget en forte hausse pour assurer la pérennité
Le programme de soutien social direct a un coût croissant, qui reflète la volonté du gouvernement de rendre ce mécanisme durable. Le ministre a précisé que 25 milliards de dirhams seraient alloués en 2024, un montant qui augmentera à 27 milliards en 2025 et 29 milliards en 2026. Ce financement est destiné à garantir une couverture étendue et à améliorer la qualité du ciblage des aides.
Fouzi Lekjaa a également rappelé la création de l’Agence nationale de soutien social, une institution chargée de l’accompagnement de proximité des bénéficiaires, mais aussi de l’évaluation de l'impact des aides sur l’inclusion et l’intégration des ménages dans le tissu économique et social.
Ajustements nécessaires : des dysfonctionnements à corriger
Malgré ces avancées, des interrogations ont été soulevées par des députés concernant certains dysfonctionnements dans l’application du dispositif. Une parlementaire a pointé le fait que certaines dépenses courantes comme les recharges téléphoniques, l’internet ou les factures d’eau et d’électricité puissent faire grimper l’indicateur social des ménages et entraîner la perte de l’aide directe, et même de bourses universitaires pour les enfants des bénéficiaires.
Le ministre a reconnu que de telles situations sont anormales et a indiqué que ces cas exceptionnels seraient traités dans le cadre d’une révision des critères d’évaluation. Fouzi Lekjaa a assuré que des ajustements seraient effectués pour éviter des exclusions injustifiées.
Conclusion : des avancées significatives, mais des ajustements à prévoir
En dépit de quelques dysfonctionnements relevés par les parlementaires, le ministre a défendu le bilan du dispositif de soutien social direct, estimant que le nombre de bénéficiaires et l'ampleur de la couverture traduisent une avancée importante en matière de protection sociale au Maroc. Toutefois, le ministre a reconnu qu’il reste des ajustements à apporter, notamment en ce qui concerne l’adéquation entre les critères de sélection et les spécificités locales, pour garantir une répartition encore plus équitable des aides sociales.












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