C'est le paradoxe du tamazight au Maroc.
Selon le rapport 2022-2023 de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud, sur les 3 482 titres publiés cette année-là, seuls 53 étaient en langue amazighe, soit environ 1,5% de la production nationale. Tous ces ouvrages étaient en format papier, avec une moyenne annuelle de 27 titres.
La majorité de ces publications (plus de 81%) sont des œuvres littéraires, principalement de la poésie, des romans et des nouvelles. Cependant, la diversité linguistique se heurte à une fragmentation des systèmes d'écriture : sur les 53 titres, 20 sont en alphabet latin, 19 en double alphabet latin-tifinagh, et seulement 7 exclusivement en tifinagh.
Cette dispersion reflète une absence de consensus sur la standardisation de l'écriture amazighe, malgré l'adoption officielle du tifinagh en 2003. Les éditeurs et auteurs naviguent entre tradition et modernité, cherchant à atteindre un public aussi large que possible, mais au risque de diluer l'identité linguistique.
La géographie de l'édition amazighe est également révélatrice : 39,61% des publications proviennent de la région de Rabat, suivie par la région de Souss-Massa avec 28,3%, et la région de l'Oriental avec 20,75%. Cette concentration souligne le rôle central des institutions dans la promotion de la langue, mais aussi les disparités régionales en matière de production éditoriale.
Malgré ces défis, des initiatives émergent. Des associations culturelles, des universitaires et des militants linguistiques s'efforcent de revitaliser le tamazight à travers des publications, des ateliers d'écriture et des programmes éducatifs. Cependant, sans une politique éditoriale cohérente et un soutien institutionnel renforcé, ces efforts risquent de rester marginaux.
La majorité de ces publications (plus de 81%) sont des œuvres littéraires, principalement de la poésie, des romans et des nouvelles. Cependant, la diversité linguistique se heurte à une fragmentation des systèmes d'écriture : sur les 53 titres, 20 sont en alphabet latin, 19 en double alphabet latin-tifinagh, et seulement 7 exclusivement en tifinagh.
Cette dispersion reflète une absence de consensus sur la standardisation de l'écriture amazighe, malgré l'adoption officielle du tifinagh en 2003. Les éditeurs et auteurs naviguent entre tradition et modernité, cherchant à atteindre un public aussi large que possible, mais au risque de diluer l'identité linguistique.
La géographie de l'édition amazighe est également révélatrice : 39,61% des publications proviennent de la région de Rabat, suivie par la région de Souss-Massa avec 28,3%, et la région de l'Oriental avec 20,75%. Cette concentration souligne le rôle central des institutions dans la promotion de la langue, mais aussi les disparités régionales en matière de production éditoriale.
Malgré ces défis, des initiatives émergent. Des associations culturelles, des universitaires et des militants linguistiques s'efforcent de revitaliser le tamazight à travers des publications, des ateliers d'écriture et des programmes éducatifs. Cependant, sans une politique éditoriale cohérente et un soutien institutionnel renforcé, ces efforts risquent de rester marginaux.
L'avis de l'avocat du diable
Le tamazight, malgré son statut officiel, semble condamné à une existence périphérique dans le paysage éditorial marocain. La diversité des alphabets, le manque de standardisation, et l'absence de stratégie nationale claire entravent son développement. Peut-être est-il temps de repenser notre approche, en intégrant le tamazight dans une vision éditoriale inclusive et ambitieuse, plutôt que de le cantonner à un rôle symbolique.