L’événement phare dédié au secteur digital en Afrique, de Cio Mag, le premier magazine panafricain dédié au numérique en Afrique, a pour thème : « Déployer une infrastructure résiliente, souveraine et durable pour encourager l’innovation africaine ». Un sujet important puisque la réduction de la fracture numérique en dépend.
Le Cio Mag, magazine bimestriel panafricain crée en 2008 par la Société africaine de réalisation d’événementiels et de médias (Safrem Sarl), est dédié aux Technologies de l’information et de la communication. Il donne la parole aux acteurs qui font avancer l’écosystème numérique. Sa ligne éditoriale est axée sur l’innovation numérique comme facteur d’inclusivité économique et sociale.
Cette plateforme d’échanges et d’intelligence collective entre Africains, Européens, Asiatiques et Américains est l’occasion pour les participants d’identifier de nouveaux partenaires et de nouvelles opportunités d’affaires sur le continent.
L’édition 2021 fera le focus sur les infrastructures comme enjeu crucial pour le développement du numérique. C'est en effet un pilier essentiel pour atteindre la confiance et la souveraineté numériques et maitriser des données sensibles. Et cette problématique est plus que jamais d’actualité.
La crise sanitaire a mis en évidence les fortes disparités dans les accès, notamment pour ce qui est du haut débit. Dans certaines zones enclavées, le coût d’accès au haut débit peut représenter jusqu’à 70% du revenu des ménages. Selon la Banque mondiale, la réduction de la fracture numérique en Afrique est estimée à 100 milliards dollars. Un enjeu de taille pour faire face aux multiples défis socio-économiques auxquels le continent est confronté.
Considéré comme un formidable accélérateur dans l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD), le secteur numérique africain regorge d’importants gisements de croissance. Il est nécessaire de les valoriser et de les renforcer par la coopération entre Etats de sorte à définir, de manière autonome, une feuille de route et une trajectoire technologique. A charge pour l’Afrique de disposer de l’ensemble des capacités, à la fois techniques et institutionnelles, pour maîtriser les technologies clés et atteindre, in fine, cette confiance et cette souveraineté.
“Pour célébrer ses 10 ans, l’édition 2021 sera largement consacrée à la confiance et à la souveraineté numérique. Ensemble, nous réfléchirons à la façon dont le continent va implémenter des infrastructures et des capacités pour assurer le stockage, le contrôle et la gestion des données des citoyens et des entreprises en terre africaine ”, a déclaré Mohamadou Diallo, Fondateur des ATDA et Président du Comité d’organisation.
« Pour favoriser le nécessaire développement du digital, il faut développer des écosystèmes de confiance souverain. Pour vivre digital, il faut respirer confiance numérique » a déclaré Omar Seghrouchni, Président de la CNDP, coorganisatrice de l’événement.
Partage d’expériences pour faire émerger de meilleures pratiques
En marge de cet évènement, des échanges sur les nouvelles compétences et les nouveaux métiers seront organisés. La confiance et la souveraineté ont en effet besoin de compétences locales pour s’affirmer et faire face aux nouveaux enjeux liés à la protection des données à caractère personnel et à la cybersécurité. Et si l’Afrique souhaite décider, en toute indépendance, de ses choix technologiques et de sa régulation, sans être soumise à des forces extérieures, la confiance et souveraineté numériques en sont le préalable.
Une démarche à laquelle adhère d’ores et déjà plusieurs institutions nationales et privées marocaines. L’ADD (Agence du Développement du Digitale), l’AUSIM (Association des Utilisateurs des Systèmes d’Information du Maroc) et l’APEBI (Fédération Marocaine des Technologies d’Information, de Télécommunications, et de l’Offshoring) sont partenaires de cette édition. A ce titre, ces organisations accueilleront leurs pairs africains pour promouvoir le partage d’expériences en vue de faire émerger de meilleures pratiques.