Trois semaines après les attentats qui ont frappé la capitale russe , et malgré les revendications faites par le groupe islamique au Khorassan , des doutes persistants entourent les résultats de l'enquête de Moscou.
Sergueï Choïgu et Sébastien Lecornu, ministres de la Défense russe et français, ont eu un entretien téléphonique le 3 avril 2024 pour la première fois depuis octobre 2022.

Ainsi , après l’attentat à Moscou, la Russie met en garde la France et ses services secrets .

C’est une menace à peine voilée. Après un appel entre les ministères de la Défense russe et français ce mercredi 3 avril pour parler notamment de l’attentat terroriste qui a eu lieu à Moscou fin mars, le Kremlin a mis en garde contre toute implication de Paris dans cette attaque.

« Le régime de Kiev ne fait rien sans l’aval de ses superviseurs occidentaux. Nous espérons que, dans ce cas, les services secrets français ne sont pas derrière cela », a indiqué Sergueï Choïgou, dans le communiqué de son ministère relatant l’appel. Bien que l’attentat ait été revendiqué par le groupe État islamique, la Russie s’entête à y voir la main de l’Ukraine et de ses alliés occidentaux

Jeudi dernier, Vladimir Poutine et des responsables gouvernementaux russes avaient déclaré qu'ils espéraient que les services secrets français ne soient pas derrière le récent attentat.Il s'agit d'accusations à peine voilées et au pire dun excès de surenchère pour répondre à l'escalade verbale et guerrière du président Macron.

Si les forces spéciales françaises sont bien présentes en Ukraine depuis quelques mois, il y a des similitudes troublantes et intrigantes entre le mode opératoire de l'attentat de Moscou et celui du Bataclan à Paris et à un degré moindre des attaques qui avaient visé Charles hebdo. 

Maintenant, quel que soit le rôle qu'aurait pu avoir des services occidentaux, même si l'organisation État islamique a revendiqué l'attentat au Crocus City Hall à Moscou, qui a fait au moins 144 morts le 22 mars, Vladimir Poutine ,   continue froidement sa stratégie de guerre et persiste à affirmer que l'attaque aurait été commanditée par l'Ukraine.

Une propagande de guerre qui pousserait de nombreux citoyens russes à s'enrôler dans l'armée, afin de venger les victimes, en allant combattre en Ukraine, selon le ministère russe de la Défense. La vengeance est le thème principal poussé par la propagande russe, qui a aussi ressorti le débat sur le rétablissement de la peine de mort.