Sydney, 14 décembre, Bondi Beach. Un père, Sajid Akram, 50 ans, et son fils, Naveed, 24 ans, d’origine pakistanaise, ouvrent le feu sur des membres de la communauté juive célébrant une fête religieuse, la Hanouka. « Un moment sombre jour pour l’Australie », selon l’expression du premier ministre australien, Anthony Albanes.

La fusillade dure 10 minutes. Un vendeur de légumes, Ahmed Al Ahmed, intervient pour désarmer l’un des deux tireurs et reçoit deux balles. Il a été hospitalisé et sa vie n’est pas en danger.

Mythomane patenté, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, n’a eu aucune vergogne à prétendre en public : « J’ai vu une vidéo d’un Juif qui se jette sur l’un des meurtriers, lui prend son arme et sauve un nombre incalculable de vies ».

Le bilan, jusqu’à présent, se chiffre à 16 morts, dont une fille de 10 ans et l’un des deux assaillants, Sajid, abattu lors d’un échange de coups de feu avec la police, ainsi qu’une quarantaine de blessés, parmi lesquels le second assaillant, Naveed, dans un état critique.

Naveed Akram, un maçon sans emploi au moment des faits, avait été repéré par les services de sécurité australiens pour ses liens avec une cellule l’organisation terroriste Etat Islamique, Daech, dès 2019, selon la chaîne publique australienne ABC.

Une spectaculaire réapparition sur la scène internationale de cette obscure nébuleuse terroriste, étrangement discrète lors du génocide perpétré par les Israéliens dans la Bande de Gaza, même si elle demeure présente et active en Syrie.

S’expliquant à propos de Naveed Akram, le premier ministre australien, Anthony Albanes, a déclaré à la presse : « il a été examiné en raison de ses fréquentations, et l’évaluation a conclu qu’il n'y avait aucune indication d'une menace actuelle ou d’un risque de recours à la violence de sa part ».

Malgré le profil assez louche de son fils, son Sajid Akram était détenteur d’un permis de port d’armes et possédait six armes à feu.

Affaire à suivre.