Combien d'entre nous n'ont pas profité de rester au lit devant un film ou un livre après une semaine de travail intense ou pendant les vacances ? Ce loisir a un nom : le "bed rotting", que l'on pourrait traduire littéralement par "pourrir au lit". Cette habitude, de plus en plus populaire sur les réseaux sociaux depuis quelques mois, semble anodine sur TikTok, mais son impact sur le bien-être psychologique est loin de l'être.

Se détendre dans son lit en naviguant sur les réseaux sociaux, en regardant sa série préférée en continu ou en grignotant... Le « bed rotting » vise avant tout à se reposer. Passer plusieurs heures emmitouflé sous sa couette peut être réconfortant. Cependant, cette pratique excessive peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale, notamment en favorisant l'isolement social. En fait, si cette habitude devient trop fréquente, elle peut être le signe d'un profond mal-être.

Selon Chantal Pironi, psychanalyste interrogée par « Le Parisien », le « bed rotting » peut être un symptôme de dépression s'il s'accompagne d'autres signes comme la perte d'intérêt pour les activités habituellement agréables. De plus, associé à de longues périodes passées devant les écrans, le « bed rotting » accroît le risque de dépression et de démence, comme l'ont souligné plusieurs études. Dans cette optique, l'OMS et les professionnels de santé recommandent de pratiquer régulièrement une activité physique pour atténuer les symptômes de dépression et d'anxiété.

De plus, le « bed rotting » a pour effet de perturber les rythmes circadiens qui régulent certains processus physiologiques, comme le sommeil. En restant au lit toute la journée, on peut atténuer le pic matinal de cortisol, l'hormone du réveil, selon la Dr Sylvie Royant Parola, spécialiste du sommeil, citée par France Info. De plus, associer son lit à d'autres activités que le sommeil peut entraîner des problèmes d'insomnie. Il est donc important d'alterner les périodes de repos et d'activité pour favoriser un sommeil réparateur au coucher et éviter la perte d'énergie.

Pendant les week-ends prolongés du mois de mai, des grasses matinées d'une heure et demie maximum ou des siestes de 20 à 30 minutes peuvent aider à recharger les batteries sans perturber l'horloge interne de votre corps.