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Bilan de la mi-saison F1 : McLaren sur orbite, Ferrari en crise


le Jeudi 21 Août 2025



Par El Hassane Kamal, journaliste stagiaire à LODJ Média

La moitié du chemin est parcourue et déjà, cette saison 2025 s’impose comme l’une des plus paradoxales de la dernière décennie. Là où beaucoup attendaient une confirmation de l’ordre établi, le paddock nous a offert un spectacle à tiroirs : McLaren a pris le pouvoir mais se débat avec une rivalité interne feutrée, Red Bull s’accroche à un Verstappen fidèle mais désarmé, Mercedes revient avec patience et constance, Ferrari vit au rythme des illusions et des frustrations avec Hamilton, tandis que Williams et Sauber s’invitent parmi les protagonistes d’un milieu de peloton plus compact que jamais.
Dans dix jours, Zandvoort rallumera les moteurs. Mais avant, retour sur une première moitié de saison où la hiérarchie n’a cessé de tanguer.

McLaren : duel au sommet, guerre froide dans le garage

McLaren domine, incontestablement. Sa monoplace est la référence, solide en rythme de course et redoutable en stratégie. Oscar Piastri et Lando Norris incarnent ce renouveau, séparés par une poignée de points au championnat.

Mais si la piste raconte un duel équilibré, les coulisses révèlent une tension plus subtile. Beaucoup dans le paddock estiment que la rivalité manque de piment : pas de passes d’armes dignes de Prost-Senna, pas d’étincelles spectaculaires. À la place, une bataille feutrée, presque politique, chaque pilote s’appuyant sur son clan technique, chaque garage défendant son protégé.

Résultat : une guerre froide plus qu’une guerre totale. Les fans attendent le clash, la course où l’un prendra vraiment l’ascendant. McLaren a laissé ses pilotes libres, mais cette liberté pourrait vite se transformer en chaos si le vernis se fissure.

Red Bull : Max reste, mais pour quoi faire ?

Red Bull vit une descente aux enfers. Après une domination écrasante, l’équipe est désormais quatrième voire cinquième force du plateau. Verstappen fait ce qu’il peut, souvent héroïque, mais ses podiums isolés ne cachent pas les faiblesses d’une RB21 ratée.

Le carrousel des pilotes n'arrange rien. Liam Lawson viré après deux courses seulement, Yuki Tsunoda qui peine à s'adapter à l'environnement Red Bull... L'écurie autrichienne semble avoir perdu sa recette magique. Le départ de Christian Horner et l'arrivée de Laurent Mekies peuvent-ils inverser la tendance ? Pas sûr que cela suffise face à l'urgence de la situation.

La stabilité interne vacille : succession d’erreurs stratégiques, instabilité dans le deuxième baquet, départs en interne. Et surtout, un tournant majeur : Honda quitte la F1 dès l’an prochain, remplacé par Ford. L’annonce de la continuité de Verstappen jusqu’en 2026 rassure partiellement, mais beaucoup se demandent si Red Bull ne retarde pas simplement une séparation inéluctable. Car ce pari Ford est audacieux, certains diraient risqué : miser sur un motoriste de retour après des décennies d’absence alors que l’équipe est déjà affaiblie pourrait transformer Red Bull en géant aux pieds d’argile.

Mercedes : l’argent n’a pas dit son dernier mot

Mercedes n’a pas encore retrouvé ses années dorées, mais l’équipe respire à nouveau. La W16 est compétitive, assez pour offrir une victoire à Montréal et replacer Russell comme valeur sûre du top 5. Kimi Antonelli, malgré des erreurs de rookie, a déjà montré son potentiel, avec des podiums à la clé et une vitesse brute impressionnante.

Au-delà des résultats, c’est la dynamique qui change. Après trois saisons de tâtonnements, Mercedes semble avoir trouvé une direction technique cohérente. De là à viser un titre ? Pas encore. Loin de McLaren pour l’instant, mais suffisamment solide pour batailler avec les leaders du peloton. Le rêve de revoir la flèche d’argent jouer le titre n’est pas encore concret, mais l’idée n’est plus utopique.

Ferrari : le rêve rouge, entre mythe et fardeau

On l’attendait comme l’équipe du renouveau, elle reste celle de la frustration. La SF-25 devait être la révolution promise, elle se révèle instable et capricieuse. Charles Leclerc réussi tout de même à arracher quelques podiums et une pole, mais se retrouve aussi piégé par ses propres erreurs, signe d’un manque de confiance.

L’axe Hamilton est au cœur de toutes les discussions. Son arrivée à Maranello devait être un conte de fées. Elle ressemble pour l’instant à un défi titanesque. Le septuple champion s’investit comme rarement, passant plus de temps à l’usine qu’en piste, sacrifiant beaucoup pour ramener Ferrari au sommet. Mais ses résultats sont maigres, et la hiérarchie naturelle place encore Leclerc devant lui.

Ferrari reste deuxième du classement constructeur, mais loin derrière McLaren. L’écurie vit entre mythe et réalité, coincée dans un entre-deux où seule une victoire symbolique – pourquoi pas à Monza ? – pourrait sauver les apparences.

Williams : Le souffle retrouvé

Cinquième du championnat constructeurs, Williams nous fait revivre ses grandes heures. Alex Albon réalise la saison de sa vie, portant l'équipe à bout de bras avec 46 points marqués. L'arrivée de Carlos Sainz devait faire trembler le Thaïlandais, mais c'est l'inverse qui se produit. L'Espagnol peine à s'adapter et accuse un retard inquiétant sur son coéquipier.

La FW47 s'est révélée compétitive, même si les dernières courses montrent un léger recul. James Vowles a fait le choix radical d'arrêter tout développement pour se concentrer sur 2026. Pari risqué qui pourrait coûter cher si la concurrence se rapproche.

Aston Martin : Entre résurrection et désillusion

Le réveil d'Aston Martin aura duré le temps d'un printemps. Après un hiver catastrophique, l'équipe de Silverstone a montré des signes encourageants, portée par un Fernando Alonso toujours aussi combatif malgré ses 44 ans. L'Espagnol inflige un 14-0 en qualification à Lance Stroll, preuve que l'âge n'est qu'un chiffre quand on s'appelle Fernando.

Mais la AMR25 manque cruellement de rythme pour inquiéter régulièrement le top 5. Les quelques points glanés ici et là permettent de sauver les meubles, sans plus.  Tout porte à croire que l’équipe se dirige déjà vers 2026.

Sauber : L'impossible renaissance

Personne ne l'avait vu venir, et pourtant ! Sauber réalise une saison remarquable après sa catastrophique année 2024. Le premier podium de Nico Hülkenberg à Silverstone restera dans les annales, tout comme cette sixième place au championnat constructeurs qui semblait impensable il y a six mois.

La C45 a trouvé son rythme après les évolutions de Barcelone. Gabriel Bortoleto progresse course après course, et l'ambiance semble apaisée avant l'arrivée d'Audi. De quoi aborder sereinement la révolution technique de 2026.

Racing Bulls : rookie story en marche

Dans l’ombre de la maison-mère en crise, Racing Bulls trouve un peu de lumière grâce à Isack Hadjar. Le jeune Franco-Algérien impressionne, alignant des performances solides qui font déjà de lui un sérieux candidat au titre de rookie de l’année. Régulier en qualifications, capable de coups d’éclat en course - comme à Monaco ou en Espagne - il prouve qu’il a l’étoffe pour viser plus haut.

À ses côtés, Liam Lawson peine davantage à convaincre, même s’il grappille des points précieux. Reste que l’équipe souffre d’un mal récurrent : de bonnes bases techniques, mais des stratégies parfois suicidaires qui coûtent cher dans un peloton où chaque détail compte.

Haas : L'éternel recommencement

Haas fait du Haas. Des éclairs de génie suivis de weekends à oublier, la VF-25 illustre parfaitement l'inconstance chronique de l'équipe américaine. Esteban Ocon apporte son expérience et sa régularité, mais ne peut pas faire de miracles avec une monoplace perfectible.

Oliver Bearman découvre la dure réalité de la F1. Après ses apparitions remarquées l'an dernier, le Britannique peine à confirmer en tant que titulaire. L'adaptation est plus complexe que prévu, d'autant que Haas n'arrive pas à aligner les bons weekends.

Alpine : Le naufrage français

Dernière du championnat, Alpine vit une saison cauchemardesque. Trois pilotes, deux directeurs d'équipe, et toujours aucune solution miracle. L'A525 peine à sortir de la Q1, et seul Pierre Gasly parvient à arracher quelques points par-ci par-là.

Le chassé-croisé Jack Doohan - Franco Colapinto illustre le chaos ambiant. Six courses pour chacun, zéro point marqué, et des rumeurs persistantes autour d'un possible retour de Valtteri Bottas. L'instabilité chronique d'Enstone hypothèque tout espoir de progression à court terme.

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Jeudi 21 Août 2025

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