Le Canada frappe fort dans le domaine de la santé.

Dès 2026, les médecins étrangers présents sur le territoire avec un permis de travail pourront accéder rapidement à la résidence permanente, a annoncé lundi la ministre de l’Immigration, Lena Metlege Diab.

Une décision qui vise à réduire la pénurie de professionnels de santé tout en stabilisant le nombre de résidents temporaires.

Le principe est simple : si vous êtes médecin et que vous exercez depuis au moins un an sur les trois dernières années au Canada, vous pourrez obtenir la résidence permanente sans passer par les longues démarches habituelles.

Les provinces et territoires auront la possibilité de désigner jusqu’à 5.000 médecins étrangers par an, avec un traitement des demandes en seulement 14 jours.

Parmi les spécialités concernées : urgentistes, chirurgiens, dermatologues et psychiatres.

Pour la ministre Diab, « beaucoup de ces médecins traitent déjà des patients dans nos communautés. Nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre ».

L’annonce intervient alors que le Canada prévoit de réduire drastiquement le nombre de résidents temporaires, de 673.650 en 2025 à 385.000 en 2026, avant de stabiliser autour de 370.000 les années suivantes.

La mesure n’est pas seulement symbolique : elle répond à un vrai besoin. Le secteur de la santé au Canada manque cruellement de personnel.

Selon Statistique Canada, le nombre de travailleurs étrangers temporaires dans la santé est passé de 3.200 en 2000 à 57.500 en 2022.

Pourtant, plus de 13.000 médecins formés à l’étranger et vivant au Canada n’exercent pas dans leur domaine.

Margot Burnell, présidente de l’Association médicale canadienne, voit dans cette initiative « un pas dans la bonne direction », mais insiste sur la nécessité d’accélérer la reconnaissance des diplômes étrangers pour que ces médecins puissent réellement soigner.

Reste à voir comment ce programme sera déployé concrètement et s’il parviendra vraiment à combler les manques de médecins dans toutes les provinces.

Les mois à venir seront clés pour observer si le Canada peut transformer cette mesure en une solution durable, tout en assurant un accueil et un suivi adaptés pour ces professionnels étrangers.