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Carnets de voyage en Russie (II) : des céréales par rail, en silo puis en mer


Rédigé par le Samedi 23 Décembre 2023

La Russie est le champion du monde des exportateurs de céréales dans le monde et compte bien faire de sa première place sur le podium du pain béni pour sa diplomatie.



Dieu et Saint Nicholas, le saint patron de la Russie, ont doté ce pays de riches terres arables et bien arrosées. En 2023, la récolte de céréales s’est chiffrée à 141,2 millions de tonnes, dont elle a exporté plus de 60 millions de tonnes.

Avec des chiffes aussi impressionnants, il est évident que la Russie a de beaux arguments à faire valoir auprès de nombre de pays du Sud, qui peinent, pour des raisons de sécheresse ou autres restrictions naturelles, à satisfaire les besoins de leurs populations en céréales.

Exporter d’aussi importants volumes de céréales nécessite, forcément, des infrastructures dédiées, que les autorités russes ont invités le groupe de 29 journalistes étrangers (voir le premier article de la série Carnets de voyage en Russie) à visiter.

Elévateurs à grain en batterie

Cap, donc, sur Novorossiysk, une ville moyenne du Sud de la Russie, de quelques 275 mille habitants, mais un port important sur les rives de la mer Noire.

Pour y arriver, il a fallu passer quelques heures en avion, pour atteindre Sotchi, avant un long trajet en autocar jusqu’à la destination finale. Mais au moins il ne fait pas aussi froid à Novorossiysk qu’à Moscou ou Saint-Pétersbourg.

La société NKHP, Novorossiysk Grain Plant, est spécialisée dans le stockage et le transbordement portuaire de céréales. Son premier élévateur à grain date de 1893, le premier en pierre en Europe. Elle s’étend sur une surface de 14,5 hectares.

L’entreprise reçoit des céréales par voie ferroviaire et routière, qui sont stockés dans des silos, avant d’être chargés en vrac à bord de navires de transport. Les cargaisons prennent alors le chemin de l’Egypte, la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Pakistan, le Bangladesh, le Yémen, etc.

NKHP dispose de trois élévateurs à grain, avec une capacité de stockage de 250 mille tonnes et pas moins de 176 silos pour ce faire, explique fièrement Evgeniy Sutchenko, directeur général adjoint de la société.

Des montagnes de céréales en silos

Quatre lignes de transbordement peuvent traiter 500 tonnes de céréales par heure, soit 2.000 tonnes par heure au total.

Les céréales venant des sites de production sont analysées, pour en déterminer la teneur en protéines, puis stockées en fonction de leur qualité.

60% des cargaisons parviennent au terminal par train, 40% en camion. Un train de céréales comporte de 25 à 27 wagons, chaque wagon transportant quelques 73 tonnes de céréales, blé ou orge. La capacité de déchargement est de trois wagons à la fois.

L’entreprise, qui dispose de 3 terminaux à Novorossiysk, a en projet d’électrifier le transport ferroviaire.

Gavés de détails sur les capacités de l’usine de transbordement de Novorossiysk et suffisamment impressionnés par la taille gigantesque des installations, les journalistes étrangers retournent à l’autocar prendre le temps de digérer toutes ces informations et offrir un moment de répit aux traducteurs, qui n'ont pas démérité sous l’avalanche du jeu de questions-réponses.

Rendez-vous, l’article prochain, au Technoparc de Skolkovo.





Ahmed Naji
Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Samedi 23 Décembre 2023

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