Le bâtiment effondré faisait partie des maisons vétustes signalées depuis plusieurs années comme présentant un risque d’effondrement. Une décision d’évacuation avait été émise dès 2012, mais certains habitants avaient refusé de quitter les lieux, malgré les multiples interventions et mises en garde des autorités locales. La majorité des résidents avaient déjà accepté de partir, mais quelques familles y vivaient encore, dans des conditions précaires. Ce matin-là, aux premières heures, la structure déjà fragilisée n’a pas résisté.
Dès l’alerte donnée, les équipes de la Protection civile, les autorités locales et les forces de sécurité se sont rendues sur place. Les opérations de recherche, de secours et de sécurisation des alentours ont été engagées dans l’urgence pour éviter d’autres victimes et contenir tout risque d’effondrement partiel.
Les blessés ont été évacués vers le centre hospitalier Moulay Youssef, où ils ont été pris en charge. Une enquête judiciaire a été ouverte sur instruction du Parquet compétent afin de déterminer les causes précises du sinistre et d’évaluer d’éventuelles responsabilités.
Cet effondrement remet sur le devant de la scène un problème récurrent à Casablanca : celui des bâtiments menaçant ruine dans les quartiers anciens, notamment dans la médina et à Derb Omar. Malgré plusieurs programmes de réhabilitation et de relogement lancés depuis plus d’une décennie, des centaines de familles continuent de vivre dans des immeubles fragilisés par le temps et les intempéries.
Ce nouveau drame urbain s’ajoute à une série d’effondrements survenus ces dernières années à Casablanca. Chaque fois, les mêmes constats reviennent : vétusté, refus d’évacuation, absence de relogement durable. Une tragédie annoncée qui pose une question brûlante : combien de vies faudra-t-il encore pour accélérer la réhabilitation de la médina ?












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