Ce lundi 21 juillet 2025, des dizaines de coursiers à moto affiliés à la plateforme de livraison espagnole Glovo se sont rassemblés à Casablanca pour dénoncer leurs conditions de travail, qu'ils qualifient d’« indignes ». Leur tentative de marche vers le siège de l’entreprise, situé dans le pôle financier, a été empêchée par un important dispositif de sécurité déployé par les forces de l’ordre.
Les manifestants, soutenus par l’Union Marocaine du Travail (UMT), ont exprimé leur colère face à des pratiques qu'ils considèrent comme « esclavagistes ». Ils dénoncent notamment un tarif de livraison figé à 6 dirhams par course, jugé dérisoire compte tenu de l’inflation et des frais d’essence.
Les revendications des livreurs vont au-delà des simples questions salariales. Parmi leurs griefs :
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Commandes groupées : un système qui les oblige à effectuer plusieurs livraisons pour un tarif unique.
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Suspensions arbitraires : des sanctions sans préavis ni justification.
Le conflit prend une tournure particulièrement sensible avec l’accusation d’Adil Bouhouch, membre du comité syndical des travailleurs des plateformes numériques au sein de l’UMT. Il accuse Glovo d’utiliser « une application avec une carte du royaume tronquée », ce qui transforme le conflit social en affaire d’État.
Cette accusation est d’autant plus délicate dans le contexte actuel, où la question du Sahara est un sujet ultrasensible. Les livreurs exigent l’arrêt immédiat de cette atteinte à la souveraineté marocaine, soulignant que cette question cartographique représente un mépris de l’entreprise envers la législation et les symboles nationaux.
Adil Bouhouch insiste sur la nécessité pour Glovo de s’asseoir à la table des négociations. « Nos revendications sont simples et légitimes. Il s’agit de respecter les droits fondamentaux des travailleurs, y compris celui de s’organiser syndicalement », déclare-t-il.
Les représentants des livreurs accusent également Glovo d’entraver le droit syndical, affirmant que l’entreprise a tenté d’empêcher la création d’un bureau syndical, ce qui constitue une violation de leurs droits constitutionnels.












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