Suite aux constructions sauvages entourant le mausolée de Sidi Abderrahmane à la corniche de Casablanca, les autorités prennent désormais pour cible les cabanons de la plage Dahomey à Bouznika.
 
Les opérations de démolition, initiées hier mardi et en cours ce mercredi 17 janvier dans le cadre de l'accélération du plan de réaménagement des corniches et du littoral de Casablanca-Settat, ont provoqué une vaste indignation parmi les résidents qui dénoncent leur caractère illégal.
 
Les propriétaires et résidents de ces cabanons considèrent que les actions de démolition sont des "mesures arbitraires et autoritaires qui portent atteinte aux biens et à la dignité des habitants de la plage Dahomey".
 
Dans leur déclaration, ils expriment leur regret face à la persistance de cette initiative qui a entraîné la destruction "des terrasses et des garages de plus de cent habitations à Dahomey". Ils notent également que "certains cabanons ont été ouverts en l'absence de leurs propriétaires, sous la supervision des autorités".
 
Par ailleurs, ils estiment que cette décision n'a aucun fondement, soulignant qu'il ne s'agit ni de constructions anarchiques, ni d'occupation illégale d'un espace public.

Les habitants soulèvent également un autre point de mécontentement, indiquant qu’aucun document officiel n'a été présenté par les forces de l'ordre avant le début des démolitions, malgré les demandes répétées des résidents.
 
Selon eux, la légitimité même de ces démolitions est remise en question, et la manière dont cela a été fait est tout simplement scandaleuse. Les occupants des cabanons démolis affirment qu'ils n'ont même pas été informés de cette action qui a été entreprise dans la surprise générale.
 
Par ailleurs, la mobilisation des autorités locales dans les communes côtières de la région soulève d'autres préoccupations concernant le relogement des habitants dont les logements sont visés par cette série de démolitions.
 
À titre de rappel, les opérations de démolition initiées la semaine dernière à la corniche de Casablanca et prévues pour d'autres plages de la région font suite à une directive du wali Mohamed Mhidia.
 
Ce dernier a lancé une opération visant l'éradication des constructions anarchiques et la libération du domaine public.

Ces actions s'inscrivent dans le cadre du plan de réaménagement des corniches et du littoral de la région, annoncé dès 2016. Cependant, leur mise en œuvre, tout comme celle de plusieurs autres projets régionaux, semble connaître une accélération sous l'impulsion du nouveau wali.
 
Ce n'est pas la première initiative entreprise par Mhidia depuis sa nomination. Depuis qu'il occupe le poste de wali, il a multiplié les décisions visant à rétablir l'ordre dans la capitale économique, ainsi que dans les autres communes de la région.
 
Quelques semaines seulement après sa prise de fonction, Mhidia avait instruit les autorités locales de lancer une vaste campagne de libération de l'espace public dans plusieurs marchés de la métropole, notamment à Sidi Moumen et à Derb Seltane.
 
Cette démarche cible principalement les vendeurs ambulants occupant divers espaces publics casablancais, ainsi que les cafés et les charrettes à traction animale.

L'odj avec LeDesk