Le marché du travail marocain est en mutation, mais pas nécessairement dans la bonne direction. Malgré les efforts de développement, le chômage des jeunes dépasse 36 %, les emplois précaires prolifèrent et de nombreux secteurs peinent à recruter des talents adaptés à leurs besoins. Face à ces défis, se limiter aux solutions classiques serait une erreur. Il faut aller plus loin, oser repenser l’emploi dans ses fondements mêmes et briser les tabous qui freinent l’évolution du marché du travail.
Quels sont les verrous à faire sauter ? Quelles pistes audacieuses peuvent être explorées ? Rien ne doit être exclu dans cette réflexion.
1. Oser conditionner l’accès aux marchés publics à la qualité de l’emploi
Pourquoi les entreprises décrochent-elles des contrats publics sans engagement fort sur l’emploi et la formation ? Aujourd’hui, la sélection des fournisseurs de l’État repose essentiellement sur des critères financiers et techniques. Il est temps d’y ajouter une obligation de création et de maintien d’emplois décents.
Propositions :
2. Faire du secteur informel un allié plutôt qu’un ennemi
Le secteur informel n’est pas un problème, c’est une réalité économique. Il emploie des millions de Marocains, dans le commerce, l’artisanat, la réparation automobile, la restauration… Au lieu de vouloir le supprimer, pourquoi ne pas l’intégrer intelligemment ?
Propositions :
3. Différencier les salaires minimums pour refléter la réalité économique
Un SMIG unique national n’a plus de sens. Le coût de la vie à Casablanca ou Tanger n’a rien à voir avec celui de Béni Mellal ou Tiznit. De même, tous les secteurs ne peuvent pas supporter le même salaire minimum.
Propositions :
4. Révolutionner la formation : former en fonction du marché, pas des diplômes
Des secteurs comme l’industrie, l’hôtellerie, le BTP, l’agriculture ou le numérique peinent à recruter. Pourtant, des milliers de jeunes sont au chômage. Pourquoi ? Parce que la formation ne suit pas la demande.
Propositions :
5. Transformer l’ANAPEC en véritable agence de recrutement public
Aujourd’hui, l’ANAPEC (Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences) joue un rôle limité dans l’intermédiation entre employeurs et demandeurs d’emploi. Pourquoi ne pas en faire un acteur majeur du marché du travail ?
Propositions :
6. Encourager les entreprises à raccourcir la semaine de travail pour embaucher plus
Pourquoi travailler 40 heures quand on pourrait travailler 35 heures et embaucher davantage ? Plusieurs études montrent que réduire le temps de travail peut stimuler l’emploi, sans impacter la productivité.
Propositions :
Oser l’audace pour créer massivement des emplois
La création d’emplois ne se fera pas avec des demi-mesures. Il est temps de changer de logiciel, de remettre en question les vieux dogmes et d’expérimenter des solutions innovantes.
Conditionner les marchés publics à l’emploi, accompagner le secteur informel, adapter le SMIG, révolutionner la formation, transformer l’ANAPEC et repenser le temps de travail : autant de pistes qui pourraient relancer la dynamique du marché du travail au Maroc.
L’heure n’est plus à la prudence, mais à l’action audacieuse et ciblée.
Quels sont les verrous à faire sauter ? Quelles pistes audacieuses peuvent être explorées ? Rien ne doit être exclu dans cette réflexion.
1. Oser conditionner l’accès aux marchés publics à la qualité de l’emploi
Pourquoi les entreprises décrochent-elles des contrats publics sans engagement fort sur l’emploi et la formation ? Aujourd’hui, la sélection des fournisseurs de l’État repose essentiellement sur des critères financiers et techniques. Il est temps d’y ajouter une obligation de création et de maintien d’emplois décents.
Propositions :
- Instaurer un "label emploi", imposant aux entreprises candidates à la commande publique un bilan social détaillé : nombre d’emplois créés, stabilité des contrats, taux de formation continue.
- Accorder un bonus dans les appels d’offres aux entreprises qui recrutent des jeunes et des profils en reconversion.
- Imposer un quota d’alternants dans les grandes entreprises bénéficiant de financements publics.
2. Faire du secteur informel un allié plutôt qu’un ennemi
Le secteur informel n’est pas un problème, c’est une réalité économique. Il emploie des millions de Marocains, dans le commerce, l’artisanat, la réparation automobile, la restauration… Au lieu de vouloir le supprimer, pourquoi ne pas l’intégrer intelligemment ?
Propositions :
- Créer un "SMIG informel", un minimum de protection sociale garanti, même pour ceux qui travaillent hors du cadre légal.
- Mettre en place un impôt ultra-léger (1 % du chiffre d’affaires) pour les petits commerçants et artisans, afin de les inciter à entrer progressivement dans le formel.
- Développer une "Banque des Indépendants", avec des produits financiers dédiés à ces travailleurs : microcrédits, assurances adaptées, comptes simplifiés.
3. Différencier les salaires minimums pour refléter la réalité économique
Un SMIG unique national n’a plus de sens. Le coût de la vie à Casablanca ou Tanger n’a rien à voir avec celui de Béni Mellal ou Tiznit. De même, tous les secteurs ne peuvent pas supporter le même salaire minimum.
Propositions :
- Adapter le SMIG par région, en fonction du coût de la vie et des niveaux de productivité.
- Ajuster le SMIG par secteur, avec un salaire minimum plus bas pour les activités à faible valeur ajoutée, et plus élevé dans les industries plus compétitives.
- Lier les exonérations fiscales à l’effort des entreprises en matière d’augmentation des salaires.
4. Révolutionner la formation : former en fonction du marché, pas des diplômes
Des secteurs comme l’industrie, l’hôtellerie, le BTP, l’agriculture ou le numérique peinent à recruter. Pourtant, des milliers de jeunes sont au chômage. Pourquoi ? Parce que la formation ne suit pas la demande.
Propositions :
- Obliger chaque entreprise de plus de 100 salariés à proposer des formations courtes en alternance.
- Mettre en place des formations ultra-rapides (3 à 6 mois) pour répondre aux pénuries de main-d’œuvre dans certains secteurs.
- Valoriser les métiers techniques avec une communication massive et des incitations financières pour les jeunes qui choisissent ces filières.
- Créer un réseau de "campus d’apprentissage rapide", financé par un fonds public-privé, avec des formations gratuites adaptées aux besoins des entreprises locales.
5. Transformer l’ANAPEC en véritable agence de recrutement public
Aujourd’hui, l’ANAPEC (Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences) joue un rôle limité dans l’intermédiation entre employeurs et demandeurs d’emploi. Pourquoi ne pas en faire un acteur majeur du marché du travail ?
Propositions :
- Assurer un suivi personnalisé des chômeurs avec des parcours adaptés selon leur profil.
- Proposer un contrat d’insertion où l’ANAPEC financerait les 6 premiers mois de salaire pour chaque recrutement dans une PME.
- Créer une plateforme digitale interactive, intégrant intelligence artificielle et algorithmes avancés pour mieux faire matcher l’offre et la demande.
6. Encourager les entreprises à raccourcir la semaine de travail pour embaucher plus
Pourquoi travailler 40 heures quand on pourrait travailler 35 heures et embaucher davantage ? Plusieurs études montrent que réduire le temps de travail peut stimuler l’emploi, sans impacter la productivité.
Propositions :
- Expérimenter la semaine de 35 heures dans certains secteurs, avec une compensation via des exonérations fiscales.
- Encourager le partage du travail, avec des postes en temps partiel adaptés aux jeunes, aux parents et aux seniors.
- Récompenser les entreprises qui adoptent ce modèle avec des avantages financiers.
Oser l’audace pour créer massivement des emplois
La création d’emplois ne se fera pas avec des demi-mesures. Il est temps de changer de logiciel, de remettre en question les vieux dogmes et d’expérimenter des solutions innovantes.
Conditionner les marchés publics à l’emploi, accompagner le secteur informel, adapter le SMIG, révolutionner la formation, transformer l’ANAPEC et repenser le temps de travail : autant de pistes qui pourraient relancer la dynamique du marché du travail au Maroc.
L’heure n’est plus à la prudence, mais à l’action audacieuse et ciblée.