Médecin, expert en communication médicale et journalisme de santé
C’est une question qui mérite d’être posée en hémicycle, avec gravité et exigence : combien de patients marocains en insuffisance rénale terminale ont, à ce jour, été effectivement formés à la dialyse péritonéale ?
Combien ont pu bénéficier de cette technique de suppléance rénale à domicile, censée révolutionner leur quotidien ?
Depuis la circulaire ministérielle N° 144 du 19 décembre 2024, les promesses sont là.
Mais les actes ?
Officiellement, tous les responsables des CHU et toutes les directions régionales du ministère de la Santé et de la Protection sociale ont reçu la fameuse note.
Un texte fort, clair, ambitieux.
Une feuille de route pour promouvoir la dialyse péritonéale (DP), moins coûteuse que l’hémodialyse, plus autonome pour le patient, et parfaitement compatible avec les standards médicaux internationaux.
Mais sept mois plus tard, le terrain offre un autre visage.
Trop souvent, ces circulaires bien rédigées finissent en lettres mortes, condamnées à croupir dans les tiroirs de bureaux climatisés.
Une vision ambitieuse... sur le papier
Dans la circulaire, il est question d’accessibilité, d’égalité des chances, d’autonomisation du patient.
Le Ministère affirme que la DP fait partie intégrante du Plan Santé 2025.
Un projet de coopération avec l’Agence Française de Développement a même permis l’élaboration d’un cadre normatif national, censé encadrer et sécuriser la pratique.
Le document prévoit : Des locaux dédiés à la DP, une chaîne d’approvisionnement fiable pour les équipements à domicile, une mobilisation de ressources humaines formées, une procédure d’information du patient sur les trois techniques disponibles : greffe rénale, hémodialyse, et DP et une délivrance gratuite des produits nécessaires à domicile, via les pharmacies hospitalières. Avis scientifique que partage les experts de la société Marocaine de Néphrologie.
Une véritable réforme en apparence.
Mais sur le terrain, les chiffres peinent à suivre.
Et dans la vraie vie ?
Quid du nombre exact de patients actuellement sous DP au Maroc ?
Quel bilan intermédiaire peut-on faire au 10 juillet 2025 ?
Combien de néphrologues formés ?
Combien d'infirmiers spécialisés ?
Combien de patients suivis à distance avec des protocoles clairs et du matériel livré à domicile ?
Silence administratif.
Pourtant, dans un pays où près de 4 500 personnes arrivent chaque année en insuffisance rénale terminale, l’enjeu est colossal, rappelle la société marocaine de Néphrologie ( SMN).
La dialyse péritonéale pourrait etre leur seul espoir de vivre une vie digne, loin des allers-retours épuisants en centres d’hémodialyse.
La DP permet aux patients de se soigner chez eux. Moins d’hospitalisations. Moins de dépenses publiques.
Moins d’encombrement dans les centres de dialyse saturés.
Et surtout : meilleure qualité de vie.
Alors pourquoi ce décalage entre les intentions louables de la note ministérielle et la lenteur de sa mise en œuvre ?
Est ce un manque de communication ?
Est ce une Inertie des structures intermédiaires ?
Résistance de certains circuits installés autour de l’hémodialyse ?
L’heure du bilan
Cette circulaire, fruit d’une vision moderne, mérite mieux que l’oubli bureaucratique.
Elle doit être défendue, déployée, auditée. Et rendue publique.
Le Parlement a son mot à dire.
La société civile aussi.
Les patients, eux, n’ont pas le temps d’attendre.
La santé ne peut plus se contenter de promesses couchées sur papier.
Elle exige des actes, des bilans, des chiffres… et du courage politique.
Combien ont pu bénéficier de cette technique de suppléance rénale à domicile, censée révolutionner leur quotidien ?
Depuis la circulaire ministérielle N° 144 du 19 décembre 2024, les promesses sont là.
Mais les actes ?
Officiellement, tous les responsables des CHU et toutes les directions régionales du ministère de la Santé et de la Protection sociale ont reçu la fameuse note.
Un texte fort, clair, ambitieux.
Une feuille de route pour promouvoir la dialyse péritonéale (DP), moins coûteuse que l’hémodialyse, plus autonome pour le patient, et parfaitement compatible avec les standards médicaux internationaux.
Mais sept mois plus tard, le terrain offre un autre visage.
Trop souvent, ces circulaires bien rédigées finissent en lettres mortes, condamnées à croupir dans les tiroirs de bureaux climatisés.
Une vision ambitieuse... sur le papier
Dans la circulaire, il est question d’accessibilité, d’égalité des chances, d’autonomisation du patient.
Le Ministère affirme que la DP fait partie intégrante du Plan Santé 2025.
Un projet de coopération avec l’Agence Française de Développement a même permis l’élaboration d’un cadre normatif national, censé encadrer et sécuriser la pratique.
Le document prévoit : Des locaux dédiés à la DP, une chaîne d’approvisionnement fiable pour les équipements à domicile, une mobilisation de ressources humaines formées, une procédure d’information du patient sur les trois techniques disponibles : greffe rénale, hémodialyse, et DP et une délivrance gratuite des produits nécessaires à domicile, via les pharmacies hospitalières. Avis scientifique que partage les experts de la société Marocaine de Néphrologie.
Une véritable réforme en apparence.
Mais sur le terrain, les chiffres peinent à suivre.
Et dans la vraie vie ?
Quid du nombre exact de patients actuellement sous DP au Maroc ?
Quel bilan intermédiaire peut-on faire au 10 juillet 2025 ?
Combien de néphrologues formés ?
Combien d'infirmiers spécialisés ?
Combien de patients suivis à distance avec des protocoles clairs et du matériel livré à domicile ?
Silence administratif.
Pourtant, dans un pays où près de 4 500 personnes arrivent chaque année en insuffisance rénale terminale, l’enjeu est colossal, rappelle la société marocaine de Néphrologie ( SMN).
La dialyse péritonéale pourrait etre leur seul espoir de vivre une vie digne, loin des allers-retours épuisants en centres d’hémodialyse.
La DP permet aux patients de se soigner chez eux. Moins d’hospitalisations. Moins de dépenses publiques.
Moins d’encombrement dans les centres de dialyse saturés.
Et surtout : meilleure qualité de vie.
Alors pourquoi ce décalage entre les intentions louables de la note ministérielle et la lenteur de sa mise en œuvre ?
Est ce un manque de communication ?
Est ce une Inertie des structures intermédiaires ?
Résistance de certains circuits installés autour de l’hémodialyse ?
L’heure du bilan
Cette circulaire, fruit d’une vision moderne, mérite mieux que l’oubli bureaucratique.
Elle doit être défendue, déployée, auditée. Et rendue publique.
Le Parlement a son mot à dire.
La société civile aussi.
Les patients, eux, n’ont pas le temps d’attendre.
La santé ne peut plus se contenter de promesses couchées sur papier.
Elle exige des actes, des bilans, des chiffres… et du courage politique.












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