Arbitrage, désillusions et ferveur : le sport marocain à la croisée des chemins
Le football devrait être un spectacle, une fête. Mais trop souvent, c’est l’arbitre qui en devient le personnage central, non pas par autorité, mais par ses erreurs. Décisions contestées, incohérences flagrantes, pertes de temps interminables : le scénario se répète. À chaque controverse, ce sont des clubs prestigieux, des joueurs méritants et des milliers de supporters qui se sentent floués. Le football marocain, au lieu d’être un moteur de fierté, se transforme en champ de bataille d’interprétations.
Il ne s’agit pas seulement d’une question de compétence individuelle. Le problème est structurel. La formation des arbitres, leur suivi, l’utilisation de la VAR, la transparence des décisions : tout appelle une réforme en profondeur. Tant que l’arbitrage restera le talon d’Achille du championnat, celui-ci restera prisonnier d’une réputation fragile.
À cette crise dans le football s’ajoute une autre déception : celle de l’athlétisme marocain. Jadis fleuron de notre sport national, discipline des gloires immortelles comme Said Aouita ou Hicham El Guerrouj, il traverse aujourd’hui un désert. Seul Soufiane El Bakkali parvient à maintenir le drapeau à flot, multipliant les médailles et imposant son nom au panthéon mondial. Mais derrière lui, le vide est criant.
Il ne s’agit pas seulement d’une question de compétence individuelle. Le problème est structurel. La formation des arbitres, leur suivi, l’utilisation de la VAR, la transparence des décisions : tout appelle une réforme en profondeur. Tant que l’arbitrage restera le talon d’Achille du championnat, celui-ci restera prisonnier d’une réputation fragile.
À cette crise dans le football s’ajoute une autre déception : celle de l’athlétisme marocain. Jadis fleuron de notre sport national, discipline des gloires immortelles comme Said Aouita ou Hicham El Guerrouj, il traverse aujourd’hui un désert. Seul Soufiane El Bakkali parvient à maintenir le drapeau à flot, multipliant les médailles et imposant son nom au panthéon mondial. Mais derrière lui, le vide est criant.
Quand l’arbitrage trahit le football et que l’athlétisme cherche un second souffle :
Comment expliquer qu’un pays au potentiel démographique et naturel immense, doté d’une jeunesse passionnée, n’arrive pas à produire une relève digne de ce nom ? Les centres de formation manquent, les moyens s’effritent, les structures d’accompagnement sont insuffisantes. La réussite individuelle d’El Bakkali masque difficilement la faillite collective d’un système.
Pourtant, tout n’est pas sombre. Les stades marocains continuent d’être des caisses de résonance populaires uniques. Chants, tifos, ferveur : les supporters marocains sont parmi les plus passionnés au monde. Leur présence est une richesse inestimable, une arme psychologique qui peut galvaniser les joueurs et intimider les adversaires. Mais cette énergie, souvent gaspillée dans des contestations contre l’arbitrage ou dans des affrontements périphériques, gagnerait à être mieux canalisée.
Le soutien populaire est une matière brute. Encore faut-il que les institutions sportives sachent la transformer en force constructive, en mobilisant cette passion pour exiger des réformes, pousser vers plus de transparence et soutenir les jeunes talents.
Au fond, le sport marocain est à un carrefour. D’un côté, il y a les promesses non tenues, les ratés administratifs et l’arbitrage qui fait perdre la confiance. De l’autre, il y a l’exemple de champions comme El Bakkali, la ferveur des supporters et un potentiel immense encore inexploité. Tout dépendra de la capacité des instances à comprendre l’urgence : moderniser, professionnaliser, responsabiliser.
Le sport n’est pas seulement une distraction. Il est un miroir social, un vecteur de cohésion et un outil de rayonnement international. Ne pas lui donner les moyens de ses ambitions, c’est se priver d’un levier puissant pour l’image et l’unité du pays.
Pourtant, tout n’est pas sombre. Les stades marocains continuent d’être des caisses de résonance populaires uniques. Chants, tifos, ferveur : les supporters marocains sont parmi les plus passionnés au monde. Leur présence est une richesse inestimable, une arme psychologique qui peut galvaniser les joueurs et intimider les adversaires. Mais cette énergie, souvent gaspillée dans des contestations contre l’arbitrage ou dans des affrontements périphériques, gagnerait à être mieux canalisée.
Le soutien populaire est une matière brute. Encore faut-il que les institutions sportives sachent la transformer en force constructive, en mobilisant cette passion pour exiger des réformes, pousser vers plus de transparence et soutenir les jeunes talents.
Au fond, le sport marocain est à un carrefour. D’un côté, il y a les promesses non tenues, les ratés administratifs et l’arbitrage qui fait perdre la confiance. De l’autre, il y a l’exemple de champions comme El Bakkali, la ferveur des supporters et un potentiel immense encore inexploité. Tout dépendra de la capacité des instances à comprendre l’urgence : moderniser, professionnaliser, responsabiliser.
Le sport n’est pas seulement une distraction. Il est un miroir social, un vecteur de cohésion et un outil de rayonnement international. Ne pas lui donner les moyens de ses ambitions, c’est se priver d’un levier puissant pour l’image et l’unité du pays.












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