Le Maroc stagne à la 137e place sur 148 pays
Le domaine le plus critique reste la participation économique. Le Maroc y affiche une performance quasi catastrophique : 143e mondial. En cause ? Une présence féminine ultra-faible sur le marché du travail, un accès limité aux postes de direction, et peu de femmes dans les métiers à haute qualification. Même les initiatives pour encourager l’entrepreneuriat féminin peinent à inverser la tendance.
Côté éducation, le Maroc fait un peu mieux (114e). La scolarisation des filles s’améliore, mais reste freinée par des inégalités sociales et régionales. Les zones rurales, notamment, peinent à rattraper le retard.
Sur le plan politique, le Royaume atteint la 91e place, grâce à des quotas qui ont permis une meilleure représentation féminine au Parlement et au gouvernement. Mais les postes stratégiques restent majoritairement masculins, surtout dans l’exécutif et la diplomatie.
En matière de santé et survie, c’est l’une des pires notes du rapport : 136e sur 148. Le Maroc est pénalisé par une mortalité maternelle encore élevée, un accès inégal aux soins de santé reproductive, et un écart préoccupant d’espérance de vie.
Dans le Maghreb, seul la Tunisie fait mieux (123e). L’Algérie suit derrière (141e), alors que la Mauritanie et la Libye ne sont même pas classées. Sur le plan arabe, le Maroc est 10e sur 18 pays, loin derrière les Émirats arabes unis (69e) ou le Koweït (84e).
Côté Afrique, le Royaume arrive 27e, battu par des pays comme la Namibie (7e mondiale), le Cap-Vert (30e) ou l’Afrique du Sud (33e) — tous engagés dans des politiques pro-égalité bien plus concrètes.
La balle est dans le camp du gouvernement. Les réformes doivent sortir des tiroirs, les politiques de genre doivent être appliquées et suivies, et surtout, intégrées dans toutes les politiques publiques. L’objectif ? Éviter que l’égalité reste un simple slogan, pendant que la moitié de la société attend encore sa place.












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