Dans l’agitation des villes ou les zones industrielles en expansion, il devient facile d’oublier que le Maroc est aussi un pays de nature profonde. Des montagnes de l’Atlas aux dunes du Sahara, en passant par 3500 km de littoral, notre lien au vivant est là, mais fragilisé.

Le changement climatique se fait sentir : sécheresse, feux de forêt, érosion. Mais face à ce constat, un mouvement silencieux prend forme. À Tiznit, des jeunes lancent des “randos méditatives” mêlant écologie et soufisme. À Fès, des étudiants ressuscitent des jardins andalous. À Ifrane, l’université Al Akhawayn développe un projet de “forêts intelligentes” avec des capteurs pour préserver les écosystèmes.

Au-delà des projets, c’est une prise de conscience. Être Marocain, c’est aussi vivre dans un territoire sacré, où l’eau se partage, où l’arbre est honoré, où la terre est parfois baraka. Repenser notre rapport à la nature n’est pas un luxe occidental : c’est une urgence spirituelle et identitaire.

Se reconnecter à une source : fontaines, rivières, puits.
Planter un arbre pour chaque naissance ou deuil.
Intégrer une marche dans un lieu naturel comme rite hebdomadaire.