1. Docteur Yassine, peut-on vraiment affirmer que la position dans laquelle on dort influence notre cerveau ?
Dr Yassine : Oui, c’est une hypothèse de plus en plus crédible et soutenue par la science. Nous savons déjà que le sommeil joue un rôle clé dans le "nettoyage" du cerveau grâce au système glymphatique. Ce système est plus actif la nuit et permet d’éliminer les déchets cellulaires, notamment les protéines bêta-amyloïdes, associées à la maladie d’Alzheimer. Ce qui est nouveau, c’est que certaines positions notamment dormir sur le côté semblent faciliter cette circulation et ce drainage, selon des imageries et des modèles expérimentaux.
2. Est-ce que cela signifie que dormir sur le dos ou sur le ventre est dangereux ?
Dr Yassine : Pas exactement. Ce n’est pas une question de danger immédiat, mais plutôt d’efficacité dans l’élimination des toxines. Dormir sur le dos peut parfois aggraver les apnées du sommeil, et le ventre peut gêner la respiration ou provoquer des douleurs cervicales. Mais ce qui ressort des études, c’est que la position latérale et surtout le côté gauche, favoriserait une meilleure circulation du liquide cérébrospinal. Ce n’est pas une panacée, mais un facteur à prendre en compte dans une approche globale de la santé cérébrale.
3. Pourquoi le côté gauche serait-il préférable au côté droit ?
Dr Yassine : Il y a plusieurs raisons possibles, encore en cours d’étude. D’un point de vue physiologique, dormir sur le côté gauche favorise une meilleure circulation sanguine et lymphatique, notamment pour les organes digestifs. Cela pourrait réduire la pression sur certains vaisseaux qui alimentent le cerveau. Mais attention : on n’a pas encore de consensus définitif. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que dormir sur un côté, peu importe lequel semble plus bénéfique que le dos ou le ventre, du moins en ce qui concerne le fonctionnement glymphatique.
4. Est-ce que cela vaut pour tout le monde, ou seulement pour les personnes âgées ?
Dr Yassine : Ce type de prévention est pertinent à tout âge, mais il devient crucial à partir de la cinquantaine. À mesure que l’on vieillit, le cerveau élimine moins bien ses déchets, le sommeil profond se raréfie, et les risques de dégénérescence augmentent. Une bonne hygiène de sommeil, y compris la posture, peut alors jouer un rôle protecteur. Mais les jeunes adultes aussi gagneraient à adopter ces habitudes, ne serait-ce que pour limiter la fatigue cognitive ou améliorer la mémoire.
5. Peut-on entraîner son corps à adopter une nouvelle position de sommeil ?
Dr Yassine : Absolument, même si cela demande un peu de discipline. Le corps est programmable. Vous pouvez, par exemple, utiliser un coussin pour caler votre dos et empêcher de basculer sur le dos durant la nuit. Il existe aussi des oreillers ergonomiques qui encouragent une position latérale confortable. Au bout de quelques semaines, le corps s’y habitue. L’important, c’est de rester à l’écoute de votre confort : si une position vous réveille en douleur, elle perd tout son bénéfice.
6. Que recommandez-vous en plus d’une bonne position pour préserver la santé du cerveau ?
Dr Yassine : Une approche globale est essentielle. Bien dormir, ce n’est pas seulement bien se positionner. Il faut aussi respecter des horaires réguliers, éviter les écrans avant de se coucher, limiter la caféine après 16h, pratiquer une activité physique et stimuler son cerveau au quotidien. Il est également conseillé de consulter un spécialiste si l’on souffre d’insomnies chroniques, de ronflements ou d’apnées. Le sommeil est un pilier fondamental de la santé cognitive, au même titre que l’alimentation ou l’activité intellectuelle.
7. Peut-on vraiment prévenir des maladies comme Alzheimer simplement en dormant "du bon côté ?
Dr Yassine : Prévenir la maladie d’Alzheimer est un objectif complexe, multifactoriel. Aucune solution isolée ne permet d’y parvenir. Mais chaque petit geste compte. Dormir sur le côté, bien s’alimenter, faire travailler sa mémoire, éviter le stress chronique... Tout cela forme un terrain favorable à une meilleure longévité cérébrale. La posture pendant le sommeil n’est qu’un outil parmi d’autres, mais il a l’avantage d’être simple, gratuit et non invasif. Pourquoi s’en priver ?
En fin de compte, le sommeil reste un mystère en partie résolu. Mais il apparaît de plus en plus clairement que sa qualité, sa durée et sa posture sont intimement liés à la santé du cerveau. Une raison de plus de prêter attention à ce que nous faisons… même quand nous dormons.
Dr Yassine : Oui, c’est une hypothèse de plus en plus crédible et soutenue par la science. Nous savons déjà que le sommeil joue un rôle clé dans le "nettoyage" du cerveau grâce au système glymphatique. Ce système est plus actif la nuit et permet d’éliminer les déchets cellulaires, notamment les protéines bêta-amyloïdes, associées à la maladie d’Alzheimer. Ce qui est nouveau, c’est que certaines positions notamment dormir sur le côté semblent faciliter cette circulation et ce drainage, selon des imageries et des modèles expérimentaux.
2. Est-ce que cela signifie que dormir sur le dos ou sur le ventre est dangereux ?
Dr Yassine : Pas exactement. Ce n’est pas une question de danger immédiat, mais plutôt d’efficacité dans l’élimination des toxines. Dormir sur le dos peut parfois aggraver les apnées du sommeil, et le ventre peut gêner la respiration ou provoquer des douleurs cervicales. Mais ce qui ressort des études, c’est que la position latérale et surtout le côté gauche, favoriserait une meilleure circulation du liquide cérébrospinal. Ce n’est pas une panacée, mais un facteur à prendre en compte dans une approche globale de la santé cérébrale.
3. Pourquoi le côté gauche serait-il préférable au côté droit ?
Dr Yassine : Il y a plusieurs raisons possibles, encore en cours d’étude. D’un point de vue physiologique, dormir sur le côté gauche favorise une meilleure circulation sanguine et lymphatique, notamment pour les organes digestifs. Cela pourrait réduire la pression sur certains vaisseaux qui alimentent le cerveau. Mais attention : on n’a pas encore de consensus définitif. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que dormir sur un côté, peu importe lequel semble plus bénéfique que le dos ou le ventre, du moins en ce qui concerne le fonctionnement glymphatique.
4. Est-ce que cela vaut pour tout le monde, ou seulement pour les personnes âgées ?
Dr Yassine : Ce type de prévention est pertinent à tout âge, mais il devient crucial à partir de la cinquantaine. À mesure que l’on vieillit, le cerveau élimine moins bien ses déchets, le sommeil profond se raréfie, et les risques de dégénérescence augmentent. Une bonne hygiène de sommeil, y compris la posture, peut alors jouer un rôle protecteur. Mais les jeunes adultes aussi gagneraient à adopter ces habitudes, ne serait-ce que pour limiter la fatigue cognitive ou améliorer la mémoire.
5. Peut-on entraîner son corps à adopter une nouvelle position de sommeil ?
Dr Yassine : Absolument, même si cela demande un peu de discipline. Le corps est programmable. Vous pouvez, par exemple, utiliser un coussin pour caler votre dos et empêcher de basculer sur le dos durant la nuit. Il existe aussi des oreillers ergonomiques qui encouragent une position latérale confortable. Au bout de quelques semaines, le corps s’y habitue. L’important, c’est de rester à l’écoute de votre confort : si une position vous réveille en douleur, elle perd tout son bénéfice.
6. Que recommandez-vous en plus d’une bonne position pour préserver la santé du cerveau ?
Dr Yassine : Une approche globale est essentielle. Bien dormir, ce n’est pas seulement bien se positionner. Il faut aussi respecter des horaires réguliers, éviter les écrans avant de se coucher, limiter la caféine après 16h, pratiquer une activité physique et stimuler son cerveau au quotidien. Il est également conseillé de consulter un spécialiste si l’on souffre d’insomnies chroniques, de ronflements ou d’apnées. Le sommeil est un pilier fondamental de la santé cognitive, au même titre que l’alimentation ou l’activité intellectuelle.
7. Peut-on vraiment prévenir des maladies comme Alzheimer simplement en dormant "du bon côté ?
Dr Yassine : Prévenir la maladie d’Alzheimer est un objectif complexe, multifactoriel. Aucune solution isolée ne permet d’y parvenir. Mais chaque petit geste compte. Dormir sur le côté, bien s’alimenter, faire travailler sa mémoire, éviter le stress chronique... Tout cela forme un terrain favorable à une meilleure longévité cérébrale. La posture pendant le sommeil n’est qu’un outil parmi d’autres, mais il a l’avantage d’être simple, gratuit et non invasif. Pourquoi s’en priver ?
En fin de compte, le sommeil reste un mystère en partie résolu. Mais il apparaît de plus en plus clairement que sa qualité, sa durée et sa posture sont intimement liés à la santé du cerveau. Une raison de plus de prêter attention à ce que nous faisons… même quand nous dormons.












L'accueil

















