Le Paradoxe des foules clairsemées
Les manifestations organisées par la Génération Z au Maroc, les 27 et 28 septembre 2025, constituent un événement significatif dans le paysage sociopolitique du royaume. Ces rassemblements, qui se sont déroulés dans plusieurs villes telles que Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger et Agadir, ont mis en avant des demandes essentielles : une amélioration de l'éducation, de la santé, de l'emploi, la lutte contre la corruption, ainsi qu'une justice véritable garantissant la dignité citoyenne. Ces revendications, ancrées dans les réalités quotidiennes des jeunes, reflètent une aspiration légitime à une société plus équitable.
Néanmoins, malgré leur étendue géographique, ces manifestations n'ont pas mobilisé des foules massives. Les estimations d'observateurs indépendants indiquent une participation limitée : environ 1500 personnes à Casablanca et 600 à Rabat. Cette modestie numérique soulève des questions sur les facteurs limitants, tels que la crainte des répercussions ou une désillusion généralisée. Toutefois, elle ne diminue pas la détermination des organisateurs, qui ont réussi à couvrir un territoire étendu, suggérant une stratégie de diffusion progressive plutôt qu'une mobilisation ponctuelle.
Parallèlement, plusieurs partis politiques, principalement de gauche, ont exprimé leur solidarité. Des figures comme Nabila Mounib et d'autres membres du bureau politique du PSU ont même participé aux rassemblements. Cependant, le mouvement Gen Z a fermement rejeté toute récupération, affirmant son indépendance et son apolitisme. Cette posture révèle une méfiance envers les structures politiques traditionnelles, perçues comme potentiellement opportunistes, et souligne la volonté des jeunes de mener leur propre combat sans affiliation partisane.
Les interventions des forces de l'ordre, bien qu'elles n'aient entraîné ni décès ni blessures graves, ont été marquées par une fermeté notable, entraînant la dispersion des manifestations. Plusieurs dizaines d'arrestations ont eu lieu, avec plus de cent cas à Rabat le dimanche et des dizaines dans d'autres villes. La plupart des interpellés ont été relâchés en fin de soirée, mais quelques jeunes restent détenus. Ces arrestations sont perçues comme illégitimes par les protestataires, qui invoquent l'article 29 de la Constitution marocaine protégeant le droit de manifester. Des personnalités comme Hamza Alfadel, animateur du podcast Moutlate, et le rappeur Raid ont également été arrêtés puis libérés.
Face à ces événements, le gouvernement a observé un silence total, sans déclaration officielle ni réponse. Cette absence de réaction amplifie le sentiment d'isolement des manifestants et pourrait aggraver la crise de confiance institutionnelle.
Enfin, le mouvement a bénéficié du soutien d'influences publiques diverses : le comédien Mohamed Bassou, le rappeur Don Bigg, la journaliste Sanaa Rahimi ou encore l'influenceur Taha Essou. Leur engagement renforce la visibilité des revendications et témoigne d'une convergence transgénérationnelle autour des enjeux sociaux.
In fine, ces protestations mettent en lumière les défis auxquels est confrontée la jeunesse marocaine : des demandes légitimes confrontées à une répression modérée mais ferme, des solidarités politiques rejetées au nom de l'indépendance, et un mutisme officiel préoccupant. Elles soulignent l'urgence d'un dialogue constructif pour éviter l'escalade et favoriser une évolution pacifique vers une société plus inclusive.
Néanmoins, malgré leur étendue géographique, ces manifestations n'ont pas mobilisé des foules massives. Les estimations d'observateurs indépendants indiquent une participation limitée : environ 1500 personnes à Casablanca et 600 à Rabat. Cette modestie numérique soulève des questions sur les facteurs limitants, tels que la crainte des répercussions ou une désillusion généralisée. Toutefois, elle ne diminue pas la détermination des organisateurs, qui ont réussi à couvrir un territoire étendu, suggérant une stratégie de diffusion progressive plutôt qu'une mobilisation ponctuelle.
Parallèlement, plusieurs partis politiques, principalement de gauche, ont exprimé leur solidarité. Des figures comme Nabila Mounib et d'autres membres du bureau politique du PSU ont même participé aux rassemblements. Cependant, le mouvement Gen Z a fermement rejeté toute récupération, affirmant son indépendance et son apolitisme. Cette posture révèle une méfiance envers les structures politiques traditionnelles, perçues comme potentiellement opportunistes, et souligne la volonté des jeunes de mener leur propre combat sans affiliation partisane.
Les interventions des forces de l'ordre, bien qu'elles n'aient entraîné ni décès ni blessures graves, ont été marquées par une fermeté notable, entraînant la dispersion des manifestations. Plusieurs dizaines d'arrestations ont eu lieu, avec plus de cent cas à Rabat le dimanche et des dizaines dans d'autres villes. La plupart des interpellés ont été relâchés en fin de soirée, mais quelques jeunes restent détenus. Ces arrestations sont perçues comme illégitimes par les protestataires, qui invoquent l'article 29 de la Constitution marocaine protégeant le droit de manifester. Des personnalités comme Hamza Alfadel, animateur du podcast Moutlate, et le rappeur Raid ont également été arrêtés puis libérés.
Face à ces événements, le gouvernement a observé un silence total, sans déclaration officielle ni réponse. Cette absence de réaction amplifie le sentiment d'isolement des manifestants et pourrait aggraver la crise de confiance institutionnelle.
Enfin, le mouvement a bénéficié du soutien d'influences publiques diverses : le comédien Mohamed Bassou, le rappeur Don Bigg, la journaliste Sanaa Rahimi ou encore l'influenceur Taha Essou. Leur engagement renforce la visibilité des revendications et témoigne d'une convergence transgénérationnelle autour des enjeux sociaux.
In fine, ces protestations mettent en lumière les défis auxquels est confrontée la jeunesse marocaine : des demandes légitimes confrontées à une répression modérée mais ferme, des solidarités politiques rejetées au nom de l'indépendance, et un mutisme officiel préoccupant. Elles soulignent l'urgence d'un dialogue constructif pour éviter l'escalade et favoriser une évolution pacifique vers une société plus inclusive.












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