1. Le froid réduit la sensation de soif :

Scientifiquement, le phénomène est bien documenté : lorsque la température baisse, les vaisseaux sanguins se contractent pour garder la chaleur au centre du corps. Résultat :

– le volume sanguin perçu augmente artificiellement,
– le cerveau croit que le corps est suffisamment hydraté,
– la sensation de soif diminue de 30 à 40 %.

On boit donc moins… alors qu’on en a besoin autant, voire plus.

Rester au chaud n’est pas gratuit :

Le métabolisme augmente légèrement pour maintenir la température interne à 37°C. Cette thermorégulation utilise davantage d’eau interne, notamment via :

– La respiration (plus rapide et plus sèche),
– la production d’énergie,
– l’élimination de déchets métaboliques.

Le chauffage central, poêles ou climatiseurs réversibles réduisent drastiquement l’humidité de l’air. Un air sec = une peau, des voies respiratoires et des muqueuses qui s’assèchent aussi.

C’est pour cela qu’en hiver :

– La peau tiraille,
– les lèvres gercent,
– la gorge pique plus vite.

Ce sont des signes précoces de déshydratation.

Même s’il fait froid, on transpire sous les couches de vêtements, sous un manteau épais ou dans les transports chauffés. La transpiration hivernale est certes discrète mais elle contribue tout de même à une perte d’eau significative.

Les recommandations ne changent pas selon la saison : → entre 1,5L et 2L d’eau par jour pour un adulte. Mais en hiver, beaucoup de personnes atteignent à peine la moitié.

L’objectif n’est pas d’être rigide, mais cohérent : une hydratation régulière soutient l’immunité, favorise la clarté mentale, améliore la qualité de la peau et limite la fatigue.

Certaines personnes n’aiment pas l’eau nature, n’ont pas le réflexe ou oublient complètement. Voici des solutions scientifiques et réalistes :

1. Les infusions chaudes (sans sucre). C’est l’astuce la plus efficace en hiver. Elles hydratent tout autant que l’eau et en plus, elles réchauffent. Les plus intéressantes :

– Camomille,
– menthe,
– verveine,
– gingembre,
– citron,
– rooibos.

Tu peux en boire 2 à 3 tasses par jour sans problème.

2. L’eau aromatisée « maison ». Si tu n’aimes pas le goût neutre de l’eau : Ajoute des tranches :

De citron, d’orange, de concombre ou quelques feuilles de menthe. Zéro sucre, zéro calorie, mais un goût agréable.

3. Les aliments riches en eau. Parfaits pour compléter ton hydratation sans boire plus. Les meilleurs en hiver :

– Orange,
– clémentines,
– pamplemousse,
– kiwi,
– soupe maison,
– bouillons,
– yaourts nature,
– miel dilué dans de l’eau chaude (super pour la gorge).

Ces aliments peuvent représenter jusqu’à 20 à 25 % de l’hydratation quotidienne.

4. La règle des petites quantités. Au lieu de viser « 2 litres » d’un coup :

→ Bois un petit verre toutes les 45 minutes. C’est plus léger, plus réaliste, et presque automatique.

5. Une gourde avec graduation. Juste visuellement, voir la quantité d’eau déjà bue encourage à boire davantage. C’est un outil psychologique simple mais très efficace.

6. Boire avant d’avoir soif. La soif est un signal tardif. Lorsque tu le ressens, tu es déjà en début de déshydratation. En hiver, il faut donc boire anticipativement, comme un réflexe.

Boire régulièrement en hiver est loin d’être un détail. C’est un levier :

– Pour booster l’immunité,
– pour garder une peau saine,
– pour mieux respirer,
– pour améliorer l’énergie générale,
– pour soutenir le cerveau (qui contient 75 % d’eau).

Et surtout : L’hydratation régulière est la façon la plus facile et la moins coûteuse de prendre soin de sa santé en hiver.