Un hôpital de 100 MDH pour 101 000 habitants
Imintanout respire un nouveau souffle. Après des années à réclamer des infrastructures de santé dignes de ce nom, la ville accueille désormais un Hôpital de Proximité flambant neuf, lancé officiellement ce mardi 25 novembre 2025 par le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Amine Tehraoui. À ses côtés, le Gouverneur de Chichaoua, Bouabid El Guerrab, élus, responsables locaux et habitants ont célébré ce moment que beaucoup attendaient comme une petite révolution.
Ce nouvel hôpital s’inscrit directement dans la réforme profonde voulue par le Roi Mohammed VI, visant à moderniser le système national de santé pour accompagner la généralisation de la protection sociale. On est loin d’une simple inauguration : c’est un morceau concret du grand chantier sanitaire du Royaume qui prend forme sur les hauteurs d’Imintanout.
Construit sur 50 000 m², dont 7 000 m² couverts, pour un investissement de 100,5 millions de dirhams, l’établissement peut accueillir 45 lits, avec l’ambition de devenir la première réponse médicale pour plus de 101 000 habitants issus de 11 communes environnantes. Autant dire que cette structure tombe à pic dans une zone où chaque kilomètre vers un hôpital pouvait devenir un combat.
L’idée est simple : rapprocher les soins des citoyens, réduire les déplacements vers Marrakech ou Essaouira, et garantir un accès équitable aux services de santé. Pour beaucoup d’habitants, “khalina naqssou men t-t’ri9” n’est plus seulement un vœu pieux.
Mais un hôpital, ce n’est pas que des murs : ce sont aussi des équipes. Et là encore, le ministère n’a pas fait les choses à moitié. Pas moins de 108 professionnels de santé ont été mobilisés, dont 9 médecins, 84 infirmiers et techniciens, et 15 cadres administratifs et techniques. De quoi assurer un fonctionnement fluide dès le premier jour.
L’hôpital propose une offre complète : médecine générale, consultations spécialisées, chirurgie générale, gynécologie-obstétrique, pédiatrie, anesthésie, radiologie, laboratoire, urgences, unité mère-enfant, bloc opératoire, stérilisation, pharmacie, et même une assistance sociale pour accompagner les familles. En résumé, un vrai petit centre hospitalier moderne au service de la population locale.
Et parce qu’on est en 2025, l’établissement n’échappe pas au digital : le ministère a mis en place un système d’information intégré pour gérer l’accueil, orienter les patients et améliorer la qualité des prestations. Un pas important pour une région où l’accès aux soins était longtemps marqué par la paperasse et les files interminables.
Sur place, l’ambiance était chargée d’émotion. Pour les professionnels de santé, c’est l’occasion de travailler dans des conditions plus humaines. Pour les habitants, c’est la fin d'un long parcours. Certes, il reste encore des défis recrutement supplémentaire, transport sanitaire, continuité de service mais une page se tourne.
La suite se jouera dans les prochains mois : capacité d’accueil, qualité des soins, satisfaction des citoyens… tout sera scruté de près. Une chose est sûre, Imintanout vient de franchir un pas décisif vers une santé plus juste et plus proche.












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