Protester, dialoguer, construire : le pari des jeunes au Maroc
Contrairement aux clichés tenaces, les jeunes Marocains ne sont pas désengagés. Leur histoire récente témoigne du contraire. Des mouvements comme celui du 20 février, qui a marqué un tournant dans la contestation sociale, prouvent qu’une partie de la jeunesse a choisi de s’exprimer avec courage face à un système perçu comme verrouillé. Mais cette mobilisation a un prix : arrestations, marginalisation, absence de perspectives professionnelles. En 2017, des centaines de jeunes ont connu la prison pour avoir osé défier l’ordre établi. Derrière ces chiffres se cache une réalité plus dure : celle d’une génération qui vit souvent dans la précarité, privée de perspectives d’avenir, mais qui conserve une capacité de révolte et de rêve.
Les frustrations sont multiples : chômage élevé, manque de structures éducatives adaptées, inégalités régionales criantes. Les jeunes des périphéries et des zones rurales ressentent plus encore l’absence d’opportunités, nourrissant un sentiment d’abandon. Mais loin de rester dans le silence, une partie de cette jeunesse s’organise. Associations, collectifs, mouvements citoyens : les formes d’engagement se diversifient et se réinventent, bien au-delà des canaux traditionnels. Ces initiatives, même modestes, témoignent d’une volonté de peser sur le débat public et de ne pas laisser l’espace civique à la seule rhétorique institutionnelle.
La mémoire du mouvement du 20 février reste vive. Inspiré des soulèvements en Tunisie et en Égypte, il a permis de relancer la dynamique des revendications sociales et politiques dans un climat marqué par l’inertie des partis traditionnels. Même si l’élan s’est affaibli au fil du temps, les graines semées continuent de porter des fruits sous d’autres formes de mobilisation, notamment dans les réseaux sociaux et les mobilisations locales. Ces luttes ont permis l’émergence d’une conscience politique nouvelle, parfois fluctuante, mais toujours présente, prête à se réveiller dès que les circonstances s’y prêtent.
Les frustrations sont multiples : chômage élevé, manque de structures éducatives adaptées, inégalités régionales criantes. Les jeunes des périphéries et des zones rurales ressentent plus encore l’absence d’opportunités, nourrissant un sentiment d’abandon. Mais loin de rester dans le silence, une partie de cette jeunesse s’organise. Associations, collectifs, mouvements citoyens : les formes d’engagement se diversifient et se réinventent, bien au-delà des canaux traditionnels. Ces initiatives, même modestes, témoignent d’une volonté de peser sur le débat public et de ne pas laisser l’espace civique à la seule rhétorique institutionnelle.
La mémoire du mouvement du 20 février reste vive. Inspiré des soulèvements en Tunisie et en Égypte, il a permis de relancer la dynamique des revendications sociales et politiques dans un climat marqué par l’inertie des partis traditionnels. Même si l’élan s’est affaibli au fil du temps, les graines semées continuent de porter des fruits sous d’autres formes de mobilisation, notamment dans les réseaux sociaux et les mobilisations locales. Ces luttes ont permis l’émergence d’une conscience politique nouvelle, parfois fluctuante, mais toujours présente, prête à se réveiller dès que les circonstances s’y prêtent.
La génération oubliée qui réclame sa place dans l’avenir du pays
Face à cette énergie contestataire, le Maroc a besoin d’un dialogue public régulier, sincère et institutionnalisé avec sa jeunesse. Les voix appelant à un espace d’échange structuré rappellent que l’absence de canaux de communication ne fait qu’accroître le fossé entre gouvernants et gouvernés. La référence à l’exemple palestinien, où la mobilisation repose sur l’unité et la continuité, souligne l’importance de transformer l’indignation en projet collectif. Sans cela, la jeunesse restera cantonnée à des mobilisations sporadiques, vouées à être réprimées ou récupérées.
La jeunesse marocaine n’est pas un problème à gérer mais une ressource à valoriser. Elle est décrite comme un « trésor » pour l’avenir, mais un trésor encore mal exploité. Tant que l’économie nationale ne saura pas absorber ses compétences, tant que l’éducation ne permettra pas une réelle mobilité sociale et tant que les institutions ne lui offriront pas un espace d’expression, cette ressource restera dormante, voire explosive. L’enjeu n’est pas seulement social mais aussi politique : ignorer les aspirations de cette génération, c’est fragiliser la stabilité future du pays.
L'acteur politique ne doit pas se limiter à dresser un constat sombre. Les signes d’un changement existent. Des jeunes s’impliquent dans la société civile, d’autres innovent dans l’entrepreneuriat social, certains réussissent à porter leurs voix dans des espaces institutionnels. Mais pour transformer ces initiatives isolées en dynamique nationale, il faudra accepter d’intégrer les jeunes comme de véritables partenaires de la construction démocratique. La souveraineté d’un pays ne se mesure pas seulement à ses choix économiques ou à ses alliances internationales, mais aussi à sa capacité à inclure ses citoyens les plus nombreux : sa jeunesse.
L’avenir du Maroc se joue donc dans cette équation délicate : reconnaître la jeunesse non pas comme un corps marginal, mais comme l’âme vivante d’une nation en quête de justice, de dignité et de progrès partagé.
La jeunesse marocaine n’est pas un problème à gérer mais une ressource à valoriser. Elle est décrite comme un « trésor » pour l’avenir, mais un trésor encore mal exploité. Tant que l’économie nationale ne saura pas absorber ses compétences, tant que l’éducation ne permettra pas une réelle mobilité sociale et tant que les institutions ne lui offriront pas un espace d’expression, cette ressource restera dormante, voire explosive. L’enjeu n’est pas seulement social mais aussi politique : ignorer les aspirations de cette génération, c’est fragiliser la stabilité future du pays.
L'acteur politique ne doit pas se limiter à dresser un constat sombre. Les signes d’un changement existent. Des jeunes s’impliquent dans la société civile, d’autres innovent dans l’entrepreneuriat social, certains réussissent à porter leurs voix dans des espaces institutionnels. Mais pour transformer ces initiatives isolées en dynamique nationale, il faudra accepter d’intégrer les jeunes comme de véritables partenaires de la construction démocratique. La souveraineté d’un pays ne se mesure pas seulement à ses choix économiques ou à ses alliances internationales, mais aussi à sa capacité à inclure ses citoyens les plus nombreux : sa jeunesse.
L’avenir du Maroc se joue donc dans cette équation délicate : reconnaître la jeunesse non pas comme un corps marginal, mais comme l’âme vivante d’une nation en quête de justice, de dignité et de progrès partagé.












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