On connaît tous quelqu’un qui partage fièrement sa tarte maison sur Instagram, croustillante à souhait, avec ce petit côté imparfait qui fait tout son charme.

La tarte rustique, c’est exactement ça : pas besoin d’ustensiles high-tech ou de techniques compliquées, juste des bons produits, des fruits bien mûrs et un peu d’amour.

En Europe, elle fait le bonheur des brunchs d’automne ; au Maroc, elle s’invite désormais dans nos cuisines, au milieu des conversations autour d’un thé à la menthe.

Dans les souks ou sur les marchés de quartier, on trouve déjà de belles prunes charnues, parfaites pour se lancer.

Chez Nadia à Casablanca, le week-end dernier, on a vu la pâte croustiller dans le four tandis que les enfants chipaient des prunes avant qu’elles ne soient coupées.

Les mamans adorent ce dessert simple qui rassemble toute la famille autour d’une part tiède, pendant que le petit dernier tente de voler un morceau de pâte dorée.

250 g de farine
125 g de beurre doux
50 ml d’eau glacée
1 pincée de sel
800 g de prunes (quetsches, mirabelles ou reine-claude)
60 g de poudre d’amandes
70 g de sucre blond ou roux
1 sachet de sucre vanillé
1 jaune d’œuf pour la dorure
1 cuillère à soupe de lait

Optionnel : amandes effilées, zestes d’agrumes, cannelle ou vanille pour sublimer la garniture

Préparer la pâte : Mélanger farine, sel et beurre coupé en dés du bout des doigts pour obtenir un sable fin. Ajouter l’eau glacée progressivement jusqu’à former une boule souple. Laisser reposer 30 min au frais.

Étaler et garnir : Sur du papier cuisson, abaisser la pâte en cercle irrégulier. Saupoudrer de poudre d’amandes, disposer les prunes coupées en deux, sucre et sucre vanillé. Replier les bords sans chercher la perfection.

Cuisson : Mélanger jaune d’œuf et lait, badigeonner les bords, enfourner à 190 °C pour 35-40 min. La pâte doit être dorée et les prunes juteuses.

Déguster : Servir tiède avec un thé à la menthe, un yaourt fermier ou une boule de glace vanille pour le contraste chaud-froid.

La tarte rustique aux prunes, c’est un peu la madeleine de Proust revisitée au Maroc : simple, généreuse, et toujours prête à réchauffer un après-midi d’automne.

Et entre nous, qui peut résister à cette odeur de pâte dorée qui emplit toute la cuisine alors que les enfants jouent à côté et que le taxi klaxonne dehors ?