Chez les plus de 60 ans, les raisons d’une démarche orthodontique sont multiples : gêne masticatoire, douleurs articulaires, déplacements dentaires progressifs, préparation à une prothèse ou un implant. Mais il y a aussi – et surtout – la volonté de se sentir bien dans son apparence, de se réapproprier son sourire après une vie de négligence, de blessures ou de renoncements.

Certains patients témoignent : « Je n’ai jamais pu me payer un traitement plus jeune, aujourd’hui je le fais pour moi », « Je veux pouvoir rire avec mes petits-enfants sans me cacher », « Je me suis remariée, j’ai envie d’être belle à nouveau ».
De nouvelles technologies plus adaptées aux âges mûrs

Les avancées technologiques rendent aujourd’hui ces traitements plus discrets et plus confortables. Les aligneurs transparents, portés 20h/24 mais amovibles, séduisent les seniors qui refusent les bagues visibles. Les mini-vis d’ancrage, la numérisation 3D et les traitements courts offrent des solutions sur mesure, parfois en moins de 12 mois.

Les praticiens s’adaptent également : suivi personnalisé, prise en compte des sensibilités gingivales, vigilance sur les traitements médicamenteux ou les contre-indications (ostéoporose, parodontite, etc.). L’orthodontie senior devient un segment à part entière, avec ses spécificités et ses opportunités.

Au Maroc, cette tendance reste encore peu visible, souvent cachée, par crainte du regard des autres ou de commentaires moqueurs. Certaines femmes âgées hésitent à franchir la porte du cabinet orthodontique, alors qu’elles en rêvent depuis trente ans. Il est temps de briser ce tabou et d’affirmer que le bien-être bucco-dentaire ne connaît pas de date de péremption.

Car vieillir avec un sourire complet, fonctionnel, et que l’on aime montrer… c’est aussi un acte de dignité, de vitalité, de soin de soi. Une dent bien alignée peut valoir mieux qu’un lifting raté.

De plus en plus de marques proposent des gammes d’aligneurs transparents spécifiquement conçues pour les seniors : matériaux plus souples, temps de port réduit, compatibilité avec les prothèses partielles. Ces dispositifs séduisent les patients discrets, qui veulent corriger un chevauchement sans porter de bagues métalliques.

Mais attention : ces traitements exigent rigueur, hygiène irréprochable et motivation constante. Une solution adaptée, oui, mais pas automatique. Le vrai progrès, c’est d’avoir le choix.