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Seule solution possible du conflit : la création d'un état palestinien
Alors que le Conseil de sécurité adopte une résolution américaine créant une force multinationale pour Gaza, cette mesure présentée comme humanitaire cache mal une nouvelle forme de tutelle internationale qui ignore la seule solution possible du conflit : la création d'un état palestinien
Le Conseil de sécurité valide l'ingérence américaine
Le vote du Conseil de sécurité des Nations Unies en faveur de la résolution 2803, parrainée par les États-Unis, représente un tournant dangereux dans la gestion internationale du conflit israélo-palestinien. Présentée comme une mesure de stabilisation et de protection humanitaire, cette création d'une force multinationale pour Gaza s'inscrit en réalité dans une logique de dépossession continue du peuple palestinien et de consolidation de l'occupation israélienne.
L'absence de vote de la Russie et de la Chine, ainsi que les critiques véhémentes du Hamas, révèlent les profondes divisions que suscite cette initiative. Loin d'être une avancée pour la paix, cette résolution institutionnalise l'ingérence étrangère dans les affaires palestiniennes sous couvert de sécurité et d'aide humanitaire. La force multinationale, bien que présentée comme temporaire, risque de devenir un instrument de pérennisation du statu quo colonial.
Les missions confiées à cette force, sécurisation des frontières, protection des civils, facilitation de l'aide humanitaire, semblent nobles en apparence mais masquent une réalité plus sombre. En confiant à des acteurs externes le contrôle des points de passage et la gestion sécuritaire de Gaza, la communauté internationale valide implicitement le blocus illégal imposé par Israël depuis seize ans. Cette externalisation de la sécurité revient à blanchir l'occupation en la parant des atours de la légitimité internationale.
La mention du "soutien à la reconstitution et au déploiement d'une force de police palestinienne" mérite une analyse critique. Sous prétexte de renforcer les institutions palestiniennes, il s'agit en réalité d'imposer une force sécuritaire alignée sur les intérêts israéliens et occidentaux, comme l'a montré le triste exemple de l'Autorité Palestinienne en Cisjordanie. Cette approche sécuritaire ignore délibérément les causes politiques du conflit et cherche à transformer une lutte de libération en simple problème de gestion sécuritaire.
Le timing de cette résolution n'est pas anodin. Elle intervient alors que la résistance palestinienne connaît un regain de sympathie internationale et que le consensus pro-israélien s'effrite progressivement. En imposant une force multinationale, les États-Unis et leurs alliés cherchent à reprendre le contrôle du narratif et à court-circuiter les dynamiques authentiquement palestiniennes.
Les réactions du Hamas, bien que prévisibles, pointent une vérité essentielle : aucun peuple ne peut accepter que sa souveraineté soit confisquée au nom de sa propre protection. La résistance palestinienne, sous toutes ses formes, trouve sa légitimité dans le refus de cette logique paternaliste qui nie la capacité des Palestiniens à déterminer leur propre destin.
La véritable solution pour Gaza ne passe pas par plus de troupes étrangères mais par la fin du blocus, la levée de l'occupation et le respect du droit international. Tant que la communauté internationale continuera à traiter les symptômes plutôt que les causes, elle restera complice d'un système d'oppression qui dure depuis des décennies.
Cette résolution, adoptée par 13 voix avec deux abstentions significatives, illustre l'échec moral d'un système international qui préfère militariser les crises plutôt que d'en affronter les racines politiques. Les Palestiniens méritent mieux qu'une nouvelle force d'occupation, même habillée aux couleurs de l'ONU.
L'absence de vote de la Russie et de la Chine, ainsi que les critiques véhémentes du Hamas, révèlent les profondes divisions que suscite cette initiative. Loin d'être une avancée pour la paix, cette résolution institutionnalise l'ingérence étrangère dans les affaires palestiniennes sous couvert de sécurité et d'aide humanitaire. La force multinationale, bien que présentée comme temporaire, risque de devenir un instrument de pérennisation du statu quo colonial.
Les missions confiées à cette force, sécurisation des frontières, protection des civils, facilitation de l'aide humanitaire, semblent nobles en apparence mais masquent une réalité plus sombre. En confiant à des acteurs externes le contrôle des points de passage et la gestion sécuritaire de Gaza, la communauté internationale valide implicitement le blocus illégal imposé par Israël depuis seize ans. Cette externalisation de la sécurité revient à blanchir l'occupation en la parant des atours de la légitimité internationale.
La mention du "soutien à la reconstitution et au déploiement d'une force de police palestinienne" mérite une analyse critique. Sous prétexte de renforcer les institutions palestiniennes, il s'agit en réalité d'imposer une force sécuritaire alignée sur les intérêts israéliens et occidentaux, comme l'a montré le triste exemple de l'Autorité Palestinienne en Cisjordanie. Cette approche sécuritaire ignore délibérément les causes politiques du conflit et cherche à transformer une lutte de libération en simple problème de gestion sécuritaire.
Le timing de cette résolution n'est pas anodin. Elle intervient alors que la résistance palestinienne connaît un regain de sympathie internationale et que le consensus pro-israélien s'effrite progressivement. En imposant une force multinationale, les États-Unis et leurs alliés cherchent à reprendre le contrôle du narratif et à court-circuiter les dynamiques authentiquement palestiniennes.
Les réactions du Hamas, bien que prévisibles, pointent une vérité essentielle : aucun peuple ne peut accepter que sa souveraineté soit confisquée au nom de sa propre protection. La résistance palestinienne, sous toutes ses formes, trouve sa légitimité dans le refus de cette logique paternaliste qui nie la capacité des Palestiniens à déterminer leur propre destin.
La véritable solution pour Gaza ne passe pas par plus de troupes étrangères mais par la fin du blocus, la levée de l'occupation et le respect du droit international. Tant que la communauté internationale continuera à traiter les symptômes plutôt que les causes, elle restera complice d'un système d'oppression qui dure depuis des décennies.
Cette résolution, adoptée par 13 voix avec deux abstentions significatives, illustre l'échec moral d'un système international qui préfère militariser les crises plutôt que d'en affronter les racines politiques. Les Palestiniens méritent mieux qu'une nouvelle force d'occupation, même habillée aux couleurs de l'ONU.












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