Vaccination et rougeole : un fragile équilibre à préserver
Entre le 10 et le 16 février, un total de 3.365 nouveaux cas ont été recensés, marquant une baisse de 3,4 % par rapport à la semaine précédente. Cette diminution, bien que modeste, représente la troisième semaine consécutive de recul des infections, selon le bilan hebdomadaire de suivi épidémiologique. Cependant, cette tendance positive ne doit pas masquer les risques persistants, notamment dans les régions où la couverture vaccinale reste insuffisante.
Cette baisse est un signal encourageant, mais elle appelle à une prudence accrue. La rougeole, qui peut entraîner des complications graves telles que des pneumonies ou des encéphalites, demeure une menace pour les populations non vaccinées, particulièrement les enfants. Les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappellent que pour atteindre une immunité collective, il est nécessaire que 95 % de la population soit vaccinée. Or, les campagnes de vaccination ont été perturbées dans de nombreux pays par la pandémie de COVID-19, laissant des poches de vulnérabilité.
Par ailleurs, la baisse des cas pourrait renforcer la confiance dans les programmes de santé publique, à condition que des efforts constants soient déployés pour sensibiliser les populations et contrer la désinformation sur les vaccins. À titre de comparaison, des pays comme Madagascar ou la République démocratique du Congo ont connu des flambées épidémiques majeures ces dernières années en raison de taux de vaccination trop faibles.
Si la baisse de 3,4 % des cas est une avancée, elle ne doit pas conduire à un relâchement des efforts. Les autorités sanitaires doivent intensifier les campagnes de vaccination et surveiller de près les zones à risque. À court terme, l’objectif est d’endiguer les foyers de contamination. À long terme, il s’agit de maintenir des taux de vaccination élevés pour éviter une résurgence de la maladie.