Par Mohammed Yassir Mouline
Le tournant ? Il porte une date : décembre 2020. C’est à ce moment-là que les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes. Une décision sans précédent, que certains avaient jugée électoraliste ou éphémère… Erreur d’analyse… Car ce choix s’est enraciné. Il s’est confirmé, renforcé, et surtout, intégré à une vision de long terme… Cette reconnaissance, réaffirmée récemment dans un message fort du président Donald Trump à Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône, n’est pas un simple geste diplomatique. C’est un engagement clair en faveur d’une solution politique réaliste et durable, fondée sur l’initiative marocaine d’autonomie, jugée sérieuse, crédible et pragmatique par de nombreux observateurs internationaux…
Le message de Trump a également une portée régionale implicite... Trump ne s’adressait pas seulement à Rabat... Il parlait aussi à Alger. Et ce qu’il disait, en substance, c’est que la solution existe. Elle est sur la table. Il suffit de la saisir…
Pour de nombreux analystes, il constitue un signal clair adressé à l’Algérie : l’heure est venue de rompre avec l’immobilisme et de répondre à l’appel au dialogue lancé, à maintes reprises, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI... Car l’histoire ne peut s’écrire indéfiniment dans l’hostilité… La main tendue par Rabat - en hommage aux liens d’histoire, de sang et de destin commun entre les peuples marocain et algérien - reste ferme, sincère, ouverte…
Or, au-delà de la géopolitique pure, ce partenariat maroco-américain se déploie désormais sur des terrains d’avenir : hydrogène vert, énergies renouvelables, économie numérique… Autant de domaines où le Maroc, grâce à sa stabilité, à sa vision royale et à ses infrastructures, peut jouer un rôle de leader régional… Et les Américains l’ont compris : pour peser en Afrique face à la Chine, à la Russie ou à l’Europe, mieux vaut avoir à ses côtés un allié solide, enraciné dans le continent, mais tourné vers l’innovation…
Reste l’épine algérienne… Depuis Rabat, on continue de tendre la main… SM Le Roi Mohammed VI n’a cessé d’appeler à une réconciliation historique, fidèle à l’esprit d’un Maghreb uni. Mais du côté d’Alger, on joue encore la carte du refus, de la crispation, de l’enlisement. Jusqu’à quand ?
Car, au fond, la vraie question est là : le Maghreb choisira-t-il l’avenir ou l’obsession du passé ? Le Maroc, lui, a choisi. Il avance, sans arrogance mais avec constance. Il construit, il investit, il propose… Et il n’attend pas l’aval d’autrui pour tracer sa route… C’est peut-être cela, la leçon que les États-Unis ont comprise avant d’autres : le Royaume ne se contente plus de jouer un rôle dans l’histoire. Il entend la faire…












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