En 2024, le Maroc a connu une hausse spectaculaire des coûts d’importation de café, enregistrant une augmentation de 74 % par rapport à l’année précédente. Les importations ont atteint un total de 2,6 milliards de dirhams (259,27 millions de dollars), contre 1,5 milliard de dirhams (149,58 millions de dollars) en 2023. Cette flambée des coûts reflète à la fois l’augmentation des prix mondiaux du café et la forte demande intérieure.

Cette situation est en partie attribuée à des facteurs externes, notamment les perturbations climatiques dans les principaux pays producteurs de café, tels que le Brésil, la Colombie et le Vietnam, qui ont impacté les récoltes. En parallèle, la hausse des coûts logistiques et des prix de l’énergie a contribué à alourdir la facture des importations. Ces facteurs combinés ont entraîné une augmentation des prix sur les marchés internationaux, affectant directement les pays importateurs comme le Maroc.

Au Maroc, la consommation de café continue de croître, portée par l’évolution des habitudes alimentaires et l’urbanisation croissante. Le café reste une boisson incontournable pour une grande partie de la population marocaine, ce qui explique la dépendance importante du pays aux importations pour satisfaire la demande locale.

Cette explosion des coûts soulève néanmoins des inquiétudes quant à son impact sur les consommateurs marocains. Une hausse des prix de détail est à prévoir, ce qui pourrait affecter le pouvoir d’achat, notamment pour les ménages les plus modestes. Les professionnels du secteur, quant à eux, appellent à des mesures pour atténuer les effets de cette hausse, notamment via des politiques de soutien ou des exonérations fiscales sur les importations.

Le Maroc pourrait également envisager des stratégies à long terme pour réduire sa dépendance aux importations, telles que la promotion de la culture locale de substituts au café ou le développement d’alternatives plus abordables pour les consommateurs.