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Le Maroc dans la zone rouge de l’attractivité
C’est une place qui fait grincer des dents. Le Maroc figure désormais à la 100ᵉ position sur 165 pays dans le rapport 2025 sur la citoyenneté mondiale, publié par CS Global Partners.
Le royaume ne récolte que 50,5 points sur 100, le plaçant dans la catégorie peu enviable des pays à « faible attractivité citoyenne ».
Ce classement, bien connu des investisseurs et des citoyens fortunés qui cherchent une deuxième nationalité, repose sur cinq critères clés : qualité de vie, stabilité, opportunités économiques, liberté financière et liberté de circulation.
Et malheureusement, sur la plupart de ces plans, le Maroc peine à convaincre.
Stabilité, passeport, fiscalité : là où ça coince vraiment
Le rapport pointe d’abord un recul sur la qualité de vie. Santé, éducation, environnement… les efforts ne suffisent pas à combler les lacunes structurelles, et le royaume reste perçu comme une destination secondaire par ceux qui cherchent un niveau de vie élevé.
La question de la sécurité et de la stabilité interne pose également problème. Dans un contexte international tendu, les investisseurs privilégient les pays jugés sûrs et prévisibles.
Le Maroc, malgré ses atouts stratégiques, reste associé à un climat incertain, marqué par des tensions sociales et régionales qui nuisent à sa réputation.
Autre signal d’alarme : la mobilité. Le passeport marocain continue de limiter fortement la liberté de circulation.
Peu de pays sont accessibles sans visa, ce qui pèse lourd pour les entrepreneurs et les citoyens les plus mobiles, qui recherchent flexibilité et rapidité dans leurs déplacements.
Sur le plan économique, il y a tout de même un point de respiration. Grâce à une dynamique de croissance soutenue et des réformes en cours, le Maroc gagne des points en matière d’opportunités économiques.
Les investisseurs reconnaissent une volonté de modernisation, même si elle reste freinée par d’autres facteurs.
Enfin, la liberté financière reste à la traîne. Transparence fiscale, confiance dans le système juridique, fluidité des investissements… autant de chantiers encore trop lents à progresser. Le pays est clairement invité à accélérer ses réformes pour espérer remonter la pente.
Réformes attendues, image à redresser
Pour les observateurs, ce genre de rapport ne doit pas être pris à la légère. Il sert de baromètre à ceux qui, dans le monde, veulent investir, s’installer ou collaborer avec un pays. Une mauvaise note peut vite refroidir les plus motivés.
Les mois à venir seront décisifs. Des réformes sont attendues, notamment pour renforcer les libertés de circulation, fluidifier les démarches fiscales, et rassurer les investisseurs étrangers. Le Maroc a des cartes en main, mais il faudra jouer vite et bien pour regagner du terrain.












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