Ce “moment Kodak”, l’instant où une institution, aveuglée par ses habitudes, se fige face à un monde qui change, le Maroc politique le vit aujourd’hui.
Le “moment Kodak” du Maroc, c’est cette incapacité du politique à lire la nouvelle image du pays. Comme Kodak, il possède encore ses structures, ses cadres, ses appareils, mais il a perdu le film, c’est-à-dire la capacité à capter la lumière du réel. La politique marocaine continue de parler à une société qui n’existe plus. Elle s’adresse à un peuple abstrait, à une jeunesse qu’elle décrit mais ne comprend pas, à des citoyens qu’elle veut encadrer au lieu de convaincre.
Le mouvement GenZ212 l’a montré de manière éclatante :
Le danger du “moment Kodak” n’est pas dans l’effondrement immédiat : il réside dans la lente érosion du sens. La confiance disparaît, les institutions se vident de leur légitimité, la représentation devient décorative. Le politique continue d’imprimer des promesses dans un monde numérique, croyant que la pellicule de la légitimité ne se périmera jamais. Mais elle est déjà effacée.
Le Maroc traverse une mutation silencieuse : démographique, culturelle, technologique, morale.
PAR RACHID BOUFOUS/FACEBOOK.COM












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