A retenir qu’au titre de cette année, la population en âge d’activité a atteint 27,5 millions personnes dont 12,2 millions sont des actives (10,7 millions pourvues d’un emploi et 1,4 million en situation de chômage). Soit, un taux d’activité de 44,3 %.
Un taux qui, au demeurant, se caractérise par une baisse structurelle depuis le début des années 2000.
Globalement, 47,4 % de cet effectif est absorbé au niveau des "Services" qui, bon gré mal gré, demeurent le premier pourvoyeur de l’emploi. Sachant que 32,9 % d’entre eux exercent dans la branche du commerce.
La répartition des actifs occupés selon le secteur d’activité, telle que livrée par le HCP montre que le secteur des "Services" se situe en première position avec 5.099.000 personnes , suivi de l’"Agriculture, forêt et pêche" avec 3.149.000 personnes de l’"Industrie y compris l’artisanat", avec 1.289.000 personnes (12 %) et, enfin, des BTP avec 1.209.000 personnes (11,2 %).
A noter aussi que près de la moitié des actifs occupés (51,2 %) n’a aucun diplôme, 10,7 % occupent des emplois occasionnels ou saisonniers, 12,8 % exercent des emplois non rémunérés et 26,5 % bénéficient d’une couverture médicale liée à l’emploi (46,7 % pour les salariés) et 9 % sont en situation de sous-emploi.
Toujours est-il que le fait marquant réside dans le constat d’une insuffisante création nette d’emplois.
A ce titre, le HCP note que l’économie marocaine n’est pas jusqu’ici, suffisamment créatrice d’opportunités de travail pour absorber l’augmentation de la population en âge de travailler. Dans la mesure où celle-ci a connu une hausse en moyenne de près de 400.000 personnes, alors que, l’économie a créé en moyenne 121.000 postes au cours des trois dernières années qui précèdent la crise sanitaire liée à la Covid et elle en a perdu 432.000 en 2020 pour ensuite créer 230.000 postes d’emploi en 2021 et en perdre 24 000 en 2022.