Dans un communiqué officiel, l’UNOCT s’est félicité du « partenariat continu » avec le Royaume du Maroc, qu’il décrit comme “un pilier de la sécurité collective et de la coopération régionale en Afrique.” Inauguré le 6 octobre 2020, le Bureau de l’UNOCT à Rabat est le premier du genre sur le continent africain.
Depuis sa création, il a dispensé plus de 1.000 formations sur mesure à des fonctionnaires issus de 34 pays africains, selon l’organisation onusienne.
 

Ces formations concernent la prévention de la radicalisation, la gestion des frontières, la cybersécurité, ainsi que la coopération inter-agences. Le Bureau a également contribué à la création de programmes nationaux de lutte contre le terrorisme conformes aux résolutions du Conseil de sécurité et au droit international.

“En cinq ans, le Bureau de Rabat s’est imposé comme un centre d’excellence africain en matière de sécurité, de formation et d’innovation institutionnelle”, souligne le communiqué de l’UNOCT.

Le Bureau a également facilité la coopération régionale à travers la Plateforme de Marrakech, une réunion annuelle de haut niveau réunissant les responsables africains des agences de lutte antiterroriste.
Quatre éditions ont déjà eu lieu, favorisant le partage d’expériences, la mutualisation des ressources et la construction d’une approche continentale intégrée. Ce mécanisme, soutenu activement par le Maroc, “incarne la vision africaine de la sécurité partagée”, selon les mots du Bureau onusien.
 

L’UNOCT met en avant des résultats tangibles depuis la mise en place du programme :

• Formation de plus de 1.000 cadres africains issus de la sécurité, du renseignement et de la justice.

• Renforcement de la coopération Sud-Sud entre États membres de l’Union africaine.

• Meilleure coordination entre les entités onusiennes et les partenaires internationaux.

• Intégration des meilleures pratiques de terrain dans les politiques nationales.

Ces avancées s’inscrivent dans la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, adoptée en 2006 et régulièrement actualisée pour répondre à l’évolution des menaces.
 

L’implantation du Bureau régional à Rabat n’est pas un hasard : le Maroc a multiplié, ces dernières années, les initiatives diplomatiques et opérationnelles dans le domaine sécuritaire.
Le Royaume copréside, avec le Canada, le Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF), et abrite également plusieurs centres régionaux de coopération sécuritaire et policière.
 

Ce rôle de carrefour entre l’Afrique, l’Europe et le monde arabe en fait un acteur central dans les dispositifs de prévention et de réponse.

“Le partenariat avec le Maroc est un modèle pour d’autres régions du monde”, a déclaré un responsable onusien, ajoutant que Rabat “combine stabilité politique, expertise sécuritaire et ouverture diplomatique”.

Alors que le continent reste confronté à la montée des menaces djihadistes au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et en Afrique centrale, le Bureau de Rabat contribue à renforcer les capacités locales et à favoriser l’autonomie stratégique africaine. L’objectif est de former sur le continent, pour le continent, en créant un effet de levier durable pour la paix et la sécurité régionales.