Le lundi 12 juin 2023, à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, le haut-commissariat au Plan (HCP) a révélé que ce chiffre, correspondant à l'année 2022, démontrait une baisse de 14% par rapport à 2021 et de 48,6% par rapport à 2017. Malgré cette diminution, le chiffre demeure encore trop élevé.

En effet, parmi les 7 690 000 enfants âgés de 7 à 17 ans, 1,6 % étaient impliqués dans une activité économique en 2022, ce qui représente 104 000 enfants en milieu rural et 23 000 en milieu urbain. Malheureusement, la situation est encore plus grave, car 6 enfants sur 10 qui travaillent exercent des activités dangereuses. Selon le haut-commissariat au Plan (HCP), les enfants travaillant dans le secteur de l'industrie sont les plus exposés aux dangers, avec une proportion de 88,6 %. Cette proportion est de 87 % dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), de 77,4 % dans le secteur des services et de 48,4 % dans l'agriculture.

Le travail des enfants, qui affecte davantage les garçons que les filles, impacte 89 000 ménages marocains, dont 69 000 vivant dans les zones rurales et 21 000 dans les zones urbaines. Face à cette réalité préoccupante, plusieurs organisations associatives, notamment SOS Villages d'enfants Maroc, travaillent conjointement pour tenter de mettre un terme à ce phénomène. Malgré les multiples efforts déployés par l'État, le problème continue de prendre des proportions alarmantes.

Selon la récente note publiée par le HCP, il est important de souligner que 48,4 % des enfants qui travaillent proviennent de ménages dirigés par des exploitants agricoles, tandis que 17,1 % proviennent de ménages dirigés par des manœuvres. En outre, 20,7 % sont issus de ménages dirigés par des cadres moyens, des employés, des commerçants, des conducteurs d'installations ou des artisans, et 13,4 % proviennent de ménages dirigés par des inactifs. Par ailleurs, il convient de noter que ce problème est pratiquement inexistant dans les ménages dirigés par des cadres supérieurs.

L'une des principales raisons qui pousse de nombreux enfants, en particulier ceux résidant en milieu rural, à s'engager dans des travaux dangereux est la précarité. Dans ces régions défavorisées, les conditions socio-économiques précaires, la pauvreté et le manque d'opportunités peuvent contraindre les familles à envoyer leurs enfants travailler afin de contribuer aux revenus familiaux.

Selon les données fournies par le HCP, il est révélé que six enfants sur dix (soit 60,5 %) qui travaillent effectuent des tâches dangereuses (77 000). Parmi ceux qui exercent des formes de travail dangereux, 75,2 % sont des enfants vivant en milieu rural, 89,6 % sont de sexe masculin et 86,3 % ont entre 15 et 17 ans. Les enfants travaillant dans le secteur de l'industrie (88,6 %) sont les plus exposés aux dangers. Cette proportion s'élève à 87 % dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, à 77,4 % dans les services et à 48,4 % dans l'agriculture.
 

Les données soulignent l'importance des facteurs socio-économiques et professionnels dans la prévalence du travail des enfants au sein des ménages. Ce phénomène affecte environ 89 000 enfants, ce qui représente environ 1 % des ménages marocains, avec une concentration plus marquée dans les zones rurales (69 000 par rapport à 21 000 dans les zones urbaines).

En outre, environ 8,3 % de ces ménages sont dirigés par des femmes. Les ménages de grande taille sont particulièrement touchés par le travail des enfants. La proportion de ménages ayant au moins un enfant travaillant est de 0,4 % pour les ménages composés de trois personnes, et elle augmente progressivement avec la taille, atteignant 3,2 % parmi les ménages de six personnes ou plus.

En ce qui concerne les secteurs d'activité, on constate que 48,4 % des enfants au travail proviennent de ménages dirigés par des exploitants agricoles, 17,1 % de ménages dirigés par des manœuvres, 20,7 % de ménages dirigés par des cadres moyens, des employés, des commerçants, des conducteurs d'installations ou des artisans, et 13,4 % proviennent de ménages dirigés par des inactifs. Il n'est pas surprenant de constater que le phénomène du travail des enfants est pratiquement inexistant au sein des ménages dirigés par des cadres supérieurs.



Salma LABTAR