Le Maroc s’impose comme l’une des destinations africaines les plus attractives pour les personnes fortunées en 2025, selon une étude conjointe du cabinet Henley & Partners et de New World Wealth, spécialiste des tendances de la richesse mondiale. Le Royaume devrait accueillir cette année cent nouveaux résidents millionnaires, un chiffre équivalent à celui de l’île Maurice, mais légèrement inférieur à celui des Seychelles, en tête du classement africain avec cent cinquante arrivées prévues. Ces profils aisés, souvent issus de secteurs technologiques, financiers ou immobiliers, cherchent avant tout des environnements stables, connectés et propices à l’investissement.
Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique mondiale de migration des élites économiques. En 2025, un record historique de 142 000 millionnaires devrait s’installer à l’étranger, fuyant souvent des contextes fiscaux lourds, des tensions politiques ou des incertitudes économiques. Le Royaume-Uni enregistre la plus forte perte nette au monde avec plus de 16 500 départs attendus, bien au-delà des 7 800 millionnaires qui devraient quitter la Chine. Pour la première fois, des pays européens comme la France, l’Espagne ou l’Allemagne connaîtront également des soldes migratoires négatifs significatifs.
Face à ces flux, certaines nations s’imposent comme des pôles d’attraction majeurs. Les Émirats arabes unis, avec près de 9 800 millionnaires entrants attendus, conservent leur rang de première destination mondiale. Les États-Unis, grâce à la stabilité de leur système économique, devraient accueillir 7 500 nouveaux riches. Dans ce paysage, le Maroc tire son épingle du jeu en Afrique grâce à un environnement économique stable, une ouverture commerciale croissante et des projets d’envergure comme la Coupe du monde 2030 ou les investissements dans les énergies renouvelables.
Si le chiffre de cent millionnaires peut paraître modeste à l’échelle mondiale, il constitue un signal fort. Il reflète la confiance croissante des grandes fortunes dans le potentiel marocain, notamment dans les secteurs du tourisme de luxe, de l’immobilier haut de gamme ou des fintechs africaines. Casablanca, Marrakech et Rabat apparaissent ainsi comme des carrefours régionaux pour une population aisée en quête de sécurité, de services haut de gamme et d’opportunités sur un continent en transformation.
Ce phénomène vient conforter la stratégie du Maroc visant à se positionner comme un hub africain d’investissement et d’innovation. Dans un contexte mondial marqué par les incertitudes, le Royaume capitalise sur ses atouts pour séduire une élite mobile, en quête de stabilité et de rendement.












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