Lutte contre la précarité : des mesures concrètes pour les plus démunis
Les efforts du ministère de l'Intérieur pour lutter contre le phénomène des sans-abri se poursuivent à travers des initiatives coordonnées avec plusieurs acteurs publics et associatifs. Ce soutien a été renforcé en 2024 avec un budget de 48,9 millions de dirhams, qui vise à améliorer les conditions de vie des personnes les plus vulnérables. Ce programme, qui ne se limite pas à un simple hébergement, inclut aussi des services d’assistance sociale, de soins médicaux et psychologiques, et de réinsertion sociale. En tout, 186 établissements de protection sociale bénéficient de cette enveloppe, accueillant près de 17 811 personnes à travers le royaume.
Le ministre a également évoqué un soutien particulièrement renforcé pour les personnes souffrant de troubles mentaux. Le financement des structures d’accueil dédiées à cette catégorie a doublé par rapport à l’année précédente, atteignant 4 millions de dirhams en 2024. Ces établissements se consacrent à offrir des services adaptés à ceux qui vivent dans la rue et présentent des pathologies mentales ou des addictions.
Les chiffres clés : une réalité difficile mais une réponse grandissante
L’hiver 2024-2025 a été marqué par une campagne ciblée, visant à recenser et à prendre en charge les personnes vivant dans la rue. Selon les derniers chiffres, environ 13 150 personnes ont été recensées, dont près de 1 800 souffrant de troubles psychiques. Tous ont bénéficié de services d’hébergement, de soins médicaux et d’un suivi psychologique. Ces interventions ont pour objectif de leur offrir non seulement un toit mais aussi un accompagnement adapté pour faciliter leur réinsertion.
Parallèlement, le ministère a annoncé l'acquisition de 20 unités mobiles d'assistance sociale, un investissement de 11 millions de dirhams pour améliorer la portée et l’efficacité des campagnes de soutien sur le terrain. Ces unités sont appelées à intervenir directement auprès des populations en situation de précarité, notamment dans les régions les plus reculées où l’accès aux structures permanentes est limité.
Une réponse encore insuffisante : les défis restent nombreux
Malgré ces efforts, plusieurs obstacles demeurent. Le manque de centres spécialisés pour les personnes souffrant de troubles psychiques et la capacité limitée des hôpitaux dédiés à ces patients restent des points de blocage importants. Le ministre Laftit a reconnu que la modernisation et l’élargissement de l’offre en matière de soins et d’hébergement sont des priorités absolues, appelant à une mobilisation accrue de l’ensemble des acteurs sociaux et médicaux pour combler ces lacunes.
Si les mesures actuelles constituent une avancée notable dans la prise en charge des sans-abri et des personnes souffrant de troubles mentaux, la situation reste préoccupante. Le pays devra faire face à des défis considérables pour éradiquer la précarité et améliorer les conditions de vie des plus vulnérables. À surveiller de près : la mise en place de nouveaux centres spécialisés et le suivi de l’efficacité des interventions sur le terrain.












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