Condamner toutes les violences, exiger toute la lumière
Les événements de Lqliâa imposent d’abord la clarté sur les faits. Selon la préfecture d’Inezgane Aït-Melloul, des groupes d’individus ont mené une attaque coordonnée contre les locaux de la Gendarmerie Royale, dans l’objectif de s’emparer de munitions, de matériels et d’armes de service. Face à cette intrusion et à la menace immédiate, les gendarmes ont eu recours à leurs armes dans le cadre de la légitime défense. Une procédure d’enquête a été déclenchée. À ce stade, il s’agit de s’en tenir à ce qui est confirmé, sans extrapolation ni procès d’intention.
La condamnation de la violence doit être nette et équilibrée. L’assaut contre un poste de la Gendarmerie est une atteinte grave à l’autorité publique et à la sécurité collective; il n’a aucune justification. De même, l’usage de la force par les autorités doit demeurer strictement proportionné, conforme au droit et suivi d’un contrôle judiciaire rigoureux. La neutralité ne consiste pas à diluer les responsabilités, mais à rappeler que la loi s’impose à tous, assaillants comme forces de l’ordre, et que toute violence illégitime, d’un côté comme de l’autre, doit être sanctionnée.
Reste la question centrale: comment en est-on arrivé à cette escalade? Les zones périurbaines comme Lqliâa concentrent des défis connus: pression démographique, fragilité de l’emploi, urbanisation rapide, présence de circuits informels. Ces facteurs ne “expliquent” pas la violence, mais constituent un terrain propice à des passages à l’acte lorsque des groupes estiment pouvoir tester les limites. L’attrait pour des armes de service indique une recherche de capacité coercitive, potentiellement au service de trafics ou de rivalités locales. C’est là un signal d’alerte qui doit être traité avec méthode.
L’enquête ouverte devra établir de manière transparente le déroulé précis: composition des groupes, niveau de préparation, origine des motivations, réponses opérationnelles déployées et chaîne de décision durant l’incident. Un rapport public, autant que possible, contribuerait à éviter le brouillard informationnel, à écarter les rumeurs et à fixer des responsabilités individuelles. La transparence n’est pas un luxe: elle conditionne la confiance entre populations, institutions et forces de sécurité.
Au-delà du temps judiciaire, la prévention appelle une approche intégrée. Sécuriser les installations sensibles et affiner le renseignement de proximité sont indispensables. Mais ces mesures doivent s’accompagner d’un travail civique: renforcer la présence des services publics, soutenir l’école et la médiation sociale, offrir des alternatives crédibles à la délinquance, et favoriser des dispositifs de police de quartier ancrés et évalués. La combinaison fermeté-équité est la seule qui tienne dans la durée.
À Lqliâa, la priorité est de revenir au calme, de soigner les plaies et d’éviter toute surenchère. Condamner toutes les violences, garantir les droits de chacun, instruire les faits sans passion: c’est ainsi que l’on sort d’une nuit de tension sans laisser derrière soi des braises prêtes à rallumer l’embrasement.
La condamnation de la violence doit être nette et équilibrée. L’assaut contre un poste de la Gendarmerie est une atteinte grave à l’autorité publique et à la sécurité collective; il n’a aucune justification. De même, l’usage de la force par les autorités doit demeurer strictement proportionné, conforme au droit et suivi d’un contrôle judiciaire rigoureux. La neutralité ne consiste pas à diluer les responsabilités, mais à rappeler que la loi s’impose à tous, assaillants comme forces de l’ordre, et que toute violence illégitime, d’un côté comme de l’autre, doit être sanctionnée.
Reste la question centrale: comment en est-on arrivé à cette escalade? Les zones périurbaines comme Lqliâa concentrent des défis connus: pression démographique, fragilité de l’emploi, urbanisation rapide, présence de circuits informels. Ces facteurs ne “expliquent” pas la violence, mais constituent un terrain propice à des passages à l’acte lorsque des groupes estiment pouvoir tester les limites. L’attrait pour des armes de service indique une recherche de capacité coercitive, potentiellement au service de trafics ou de rivalités locales. C’est là un signal d’alerte qui doit être traité avec méthode.
L’enquête ouverte devra établir de manière transparente le déroulé précis: composition des groupes, niveau de préparation, origine des motivations, réponses opérationnelles déployées et chaîne de décision durant l’incident. Un rapport public, autant que possible, contribuerait à éviter le brouillard informationnel, à écarter les rumeurs et à fixer des responsabilités individuelles. La transparence n’est pas un luxe: elle conditionne la confiance entre populations, institutions et forces de sécurité.
Au-delà du temps judiciaire, la prévention appelle une approche intégrée. Sécuriser les installations sensibles et affiner le renseignement de proximité sont indispensables. Mais ces mesures doivent s’accompagner d’un travail civique: renforcer la présence des services publics, soutenir l’école et la médiation sociale, offrir des alternatives crédibles à la délinquance, et favoriser des dispositifs de police de quartier ancrés et évalués. La combinaison fermeté-équité est la seule qui tienne dans la durée.
À Lqliâa, la priorité est de revenir au calme, de soigner les plaies et d’éviter toute surenchère. Condamner toutes les violences, garantir les droits de chacun, instruire les faits sans passion: c’est ainsi que l’on sort d’une nuit de tension sans laisser derrière soi des braises prêtes à rallumer l’embrasement.












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