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Un enjeu d’accessibilité aux soins
Le ministère de la Santé et de la Protection sociale vient d’annoncer une nouvelle baisse des prix de 17 médicaments commercialisés dans les pharmacies marocaines. Cette réduction concerne des médicaments de référence (princeps), des génériques et des biosimilaires, couvrant plusieurs pathologies. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de rendre les soins plus accessibles à la population, mais qui pose également des défis pour le secteur pharmaceutique.
Le coût des médicaments représente un fardeau financier pour de nombreux foyers marocains, surtout en l'absence d’une couverture médicale universelle complète. Cette nouvelle baisse des prix vise à soulager les patients souffrant de maladies chroniques nécessitant des traitements longs et coûteux. Les médicaments concernés couvrent notamment des pathologies telles que l’hypertension, le diabète, les maladies cardiovasculaires, ainsi que certains traitements anticancéreux et immunosuppresseurs.
Le ministère a intensifié ces révisions tarifaires ces dernières années, en s’appuyant sur des négociations avec les laboratoires pharmaceutiques et sur une réglementation plus stricte en matière de fixation des prix. Depuis 2013, plus de 5.000 médicaments ont vu leurs prix baisser au Maroc, une politique visant à harmoniser les coûts avec ceux pratiqués à l’international et à éviter les disparités excessives qui rendaient certains traitements inaccessibles.
Si cette baisse des prix est une bonne nouvelle pour les patients, elle constitue néanmoins un défi pour les laboratoires et les pharmacies. Ces derniers doivent composer avec des marges réduites et un modèle économique parfois fragilisé. Certains laboratoires pourraient être amenés à revoir leur politique d’importation ou de production locale pour rester rentables.
L’impact de ces baisses successives se fait notamment ressentir sur les laboratoires nationaux, qui peinent à rivaliser avec les prix imposés par la réglementation, surtout face aux médicaments importés bénéficiant d’économies d’échelle. À long terme, cela pourrait influencer les investissements dans la recherche et le développement de nouveaux traitements adaptés au marché marocain.
Des politiques similaires ont été mises en place dans plusieurs pays, notamment en France et en Tunisie, où des négociations entre l’État et l’industrie pharmaceutique ont permis de réguler les prix. Toutefois, ces baisses sont souvent compensées par un soutien accru à la production locale, ce qui n’est pas encore pleinement le cas au Maroc.
Si la réduction des prix des médicaments répond à un impératif social, elle doit s’accompagner de mesures complémentaires pour assurer un équilibre entre accessibilité et viabilité économique du secteur. Parmi les pistes envisageables :
Le coût des médicaments représente un fardeau financier pour de nombreux foyers marocains, surtout en l'absence d’une couverture médicale universelle complète. Cette nouvelle baisse des prix vise à soulager les patients souffrant de maladies chroniques nécessitant des traitements longs et coûteux. Les médicaments concernés couvrent notamment des pathologies telles que l’hypertension, le diabète, les maladies cardiovasculaires, ainsi que certains traitements anticancéreux et immunosuppresseurs.
Le ministère a intensifié ces révisions tarifaires ces dernières années, en s’appuyant sur des négociations avec les laboratoires pharmaceutiques et sur une réglementation plus stricte en matière de fixation des prix. Depuis 2013, plus de 5.000 médicaments ont vu leurs prix baisser au Maroc, une politique visant à harmoniser les coûts avec ceux pratiqués à l’international et à éviter les disparités excessives qui rendaient certains traitements inaccessibles.
Si cette baisse des prix est une bonne nouvelle pour les patients, elle constitue néanmoins un défi pour les laboratoires et les pharmacies. Ces derniers doivent composer avec des marges réduites et un modèle économique parfois fragilisé. Certains laboratoires pourraient être amenés à revoir leur politique d’importation ou de production locale pour rester rentables.
L’impact de ces baisses successives se fait notamment ressentir sur les laboratoires nationaux, qui peinent à rivaliser avec les prix imposés par la réglementation, surtout face aux médicaments importés bénéficiant d’économies d’échelle. À long terme, cela pourrait influencer les investissements dans la recherche et le développement de nouveaux traitements adaptés au marché marocain.
Des politiques similaires ont été mises en place dans plusieurs pays, notamment en France et en Tunisie, où des négociations entre l’État et l’industrie pharmaceutique ont permis de réguler les prix. Toutefois, ces baisses sont souvent compensées par un soutien accru à la production locale, ce qui n’est pas encore pleinement le cas au Maroc.
Si la réduction des prix des médicaments répond à un impératif social, elle doit s’accompagner de mesures complémentaires pour assurer un équilibre entre accessibilité et viabilité économique du secteur. Parmi les pistes envisageables :
- Un soutien accru à l’industrie pharmaceutique locale, notamment via des incitations fiscales et des programmes de développement de la production nationale.
- Une réforme des remboursements médicaux, permettant de mieux prendre en charge certains traitements coûteux tout en réduisant la pression sur les laboratoires.
- Une meilleure régulation des importations, pour éviter une dépendance excessive aux médicaments étrangers et favoriser la souveraineté pharmaceutique.












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