Il fut un temps où le jeu vidéo n’était qu’un passe-temps d’adolescents repliés dans leur chambre. Aujourd’hui, il est devenu un phénomène planétaire, mêlant culture, économie, socialisation et innovation technologique. Et cette transformation n’a pas épargné le Maroc. Bien au contraire. Avec une croissance de près de 9 % par an, un engouement massif des jeunes de 18 à 24 ans, et une structuration accélérée de l’écosystème, le gaming n’est plus un simple jeu : c’est un levier stratégique, une industrie d’avenir, et une nouvelle culture populaire.
Mais comment en est-on arrivé là ? Pourquoi le gaming a-t-il explosé à cette échelle, ici comme ailleurs ?
1. Une technologie devenue accessible et immersive
L’un des moteurs les plus puissants de cette explosion est sans aucun doute le progrès technologique.
Les consoles de salon, les smartphones puissants, le jeu en ligne, le streaming, la réalité virtuelle ou le cloud gaming ont totalement redéfini l’expérience vidéoludique. Aujourd’hui, n’importe quel smartphone peut héberger des jeux sophistiqués. Les jeunes Marocains, de Casablanca à Ouarzazate, jouent à Free Fire, PUBG, FIFA, ou League of Legends, parfois même dans des cybercafés réinventés en mini-arènes d’esport.
Et l’évolution continue : intelligence artificielle dans les jeux, graphismes photoréalistes, narrations interactives… Le gaming rivalise désormais avec le cinéma en matière d’émotion et d’immersion.
2. Une culture mondiale devenue locale
Ce qui était un produit d’importation s’est peu à peu ancré dans les usages locaux.
Le Maroc ne regarde plus le gaming de loin : il le vit, il le structure, il le produit.
La Morocco Gaming Expo 2025 à Rabat a attiré plus de 45 000 visiteurs, avec des tournois, des conférences, des showcases et des créateurs venus du monde entier.
Des programmes de formation comme VGC (Video Game Creator) ou VGI (Video Game Incubator) soutiennent la naissance d’un vrai tissu de studios marocains.
Des figures marocaines émergent dans le streaming et l’esport, malgré des défis persistants (faible monétisation locale, faible taux de paiement électronique).
Cette appropriation culturelle est aussi visible dans les contenus : plusieurs studios explorent des récits inspirés de l’histoire, du patrimoine ou de l’environnement marocain. Le gaming devient un vecteur d’identité, en plus d’un mode de divertissement.
3. Un public élargi et fidélisé
Le gamer n’est plus un stéréotype masculin et ado. Au Maroc comme ailleurs, le profil du joueur est désormais multiforme : jeune ou adulte, homme ou femme, urbain ou rural, passionné ou joueur occasionnel.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
77 % des joueurs au Maroc ont entre 18 et 24 ans, mais la tranche des plus de 30 ans progresse rapidement.
Le jeu mobile représente à lui seul près de 60 % du marché marocain, preuve que l’accessibilité a permis une explosion de la pratique dans toutes les couches sociales.
Avec les plateformes comme Discord, Twitch ou YouTube Gaming, jouer n’est plus seulement une activité solitaire. C’est un espace social, un langage commun, un lieu de reconnaissance.
4.Une industrie mondiale… et bientôt nationale ?
À l’échelle internationale, le jeu vidéo a dépassé depuis longtemps le cinéma et la musique en termes de revenus : plus de 200 milliards de dollars en 2024. Mais ce modèle économique arrive aussi dans le monde arabe, et au Maroc en particulier.
Le gouvernement marocain affiche désormais une ambition claire : faire du gaming un levier économique stratégique.Pourquoi ?
Parce que cette industrie :
génère des emplois qualifiés (développeurs, graphistes, scénaristes, marketeurs, animateurs),
peut nourrir une diplomatie culturelle numérique,
attire des investissements étrangers,
et stimule l’entrepreneuriat local.
Des incubateurs publics comme Rabat Gaming City, ou les coopérations avec la France et le Japon, montrent que le Maroc ne veut pas rester simple consommateur de jeux : il veut devenir producteur.
5. Une révolution silencieuse dans les poches
Impossible de parler d’explosion du gaming sans évoquer le jeu mobile, véritable locomotive du secteur.
En 2025, ce segment pèse plus de 77 millions de dollars au Maroc.
Il pourrait atteindre 125 millions d’ici 2030.
Les raisons sont simples :
les smartphones sont devenus omniprésents,
les jeux sont souvent gratuits (freemium),
et le jeu se pratique n’importe où, même sans connexion constante.
C’est un levier d’inclusion numérique, mais aussi un terrain à haut risque (addiction, microtransactions abusives, influence algorithmique), qui nécessite une régulation adaptée.
6. L’esport, le spectacle d’une génération
Le Maroc commence à se faire un nom sur la scène esportive. Des tournois nationaux sont organisés chaque année, des équipes se professionnalisent, des joueurs marocains s’illustrent à l’international.
Avec le soutien de la FRMJE (Fédération Royale Marocaine des Jeux Électroniques), et la médiatisation croissante de compétitions comme Valorant, EA FC 25 ou Free Fire, le gaming devient spectacle, carrière, discipline. Pour une jeunesse parfois sans perspectives, cela devient un champ d’expression légitime, et un espoir d’ascension sociale.
Mais comment en est-on arrivé là ? Pourquoi le gaming a-t-il explosé à cette échelle, ici comme ailleurs ?
1. Une technologie devenue accessible et immersive
L’un des moteurs les plus puissants de cette explosion est sans aucun doute le progrès technologique.
Les consoles de salon, les smartphones puissants, le jeu en ligne, le streaming, la réalité virtuelle ou le cloud gaming ont totalement redéfini l’expérience vidéoludique. Aujourd’hui, n’importe quel smartphone peut héberger des jeux sophistiqués. Les jeunes Marocains, de Casablanca à Ouarzazate, jouent à Free Fire, PUBG, FIFA, ou League of Legends, parfois même dans des cybercafés réinventés en mini-arènes d’esport.
Et l’évolution continue : intelligence artificielle dans les jeux, graphismes photoréalistes, narrations interactives… Le gaming rivalise désormais avec le cinéma en matière d’émotion et d’immersion.
2. Une culture mondiale devenue locale
Ce qui était un produit d’importation s’est peu à peu ancré dans les usages locaux.
Le Maroc ne regarde plus le gaming de loin : il le vit, il le structure, il le produit.
La Morocco Gaming Expo 2025 à Rabat a attiré plus de 45 000 visiteurs, avec des tournois, des conférences, des showcases et des créateurs venus du monde entier.
Des programmes de formation comme VGC (Video Game Creator) ou VGI (Video Game Incubator) soutiennent la naissance d’un vrai tissu de studios marocains.
Des figures marocaines émergent dans le streaming et l’esport, malgré des défis persistants (faible monétisation locale, faible taux de paiement électronique).
Cette appropriation culturelle est aussi visible dans les contenus : plusieurs studios explorent des récits inspirés de l’histoire, du patrimoine ou de l’environnement marocain. Le gaming devient un vecteur d’identité, en plus d’un mode de divertissement.
3. Un public élargi et fidélisé
Le gamer n’est plus un stéréotype masculin et ado. Au Maroc comme ailleurs, le profil du joueur est désormais multiforme : jeune ou adulte, homme ou femme, urbain ou rural, passionné ou joueur occasionnel.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
77 % des joueurs au Maroc ont entre 18 et 24 ans, mais la tranche des plus de 30 ans progresse rapidement.
Le jeu mobile représente à lui seul près de 60 % du marché marocain, preuve que l’accessibilité a permis une explosion de la pratique dans toutes les couches sociales.
Avec les plateformes comme Discord, Twitch ou YouTube Gaming, jouer n’est plus seulement une activité solitaire. C’est un espace social, un langage commun, un lieu de reconnaissance.
4.Une industrie mondiale… et bientôt nationale ?
À l’échelle internationale, le jeu vidéo a dépassé depuis longtemps le cinéma et la musique en termes de revenus : plus de 200 milliards de dollars en 2024. Mais ce modèle économique arrive aussi dans le monde arabe, et au Maroc en particulier.
Le gouvernement marocain affiche désormais une ambition claire : faire du gaming un levier économique stratégique.Pourquoi ?
Parce que cette industrie :
génère des emplois qualifiés (développeurs, graphistes, scénaristes, marketeurs, animateurs),
peut nourrir une diplomatie culturelle numérique,
attire des investissements étrangers,
et stimule l’entrepreneuriat local.
Des incubateurs publics comme Rabat Gaming City, ou les coopérations avec la France et le Japon, montrent que le Maroc ne veut pas rester simple consommateur de jeux : il veut devenir producteur.
5. Une révolution silencieuse dans les poches
Impossible de parler d’explosion du gaming sans évoquer le jeu mobile, véritable locomotive du secteur.
En 2025, ce segment pèse plus de 77 millions de dollars au Maroc.
Il pourrait atteindre 125 millions d’ici 2030.
Les raisons sont simples :
les smartphones sont devenus omniprésents,
les jeux sont souvent gratuits (freemium),
et le jeu se pratique n’importe où, même sans connexion constante.
C’est un levier d’inclusion numérique, mais aussi un terrain à haut risque (addiction, microtransactions abusives, influence algorithmique), qui nécessite une régulation adaptée.
6. L’esport, le spectacle d’une génération
Le Maroc commence à se faire un nom sur la scène esportive. Des tournois nationaux sont organisés chaque année, des équipes se professionnalisent, des joueurs marocains s’illustrent à l’international.
Avec le soutien de la FRMJE (Fédération Royale Marocaine des Jeux Électroniques), et la médiatisation croissante de compétitions comme Valorant, EA FC 25 ou Free Fire, le gaming devient spectacle, carrière, discipline. Pour une jeunesse parfois sans perspectives, cela devient un champ d’expression légitime, et un espoir d’ascension sociale.
Le gaming, miroir d’un changement de société
Le gaming a explosé, parce qu’il a su se rendre indispensable, désirable, adaptable. Il répond à une envie d’évasion, de challenge, d’identité, d’expression. Il se pratique seul ou à plusieurs, pour s’amuser ou pour apprendre, pour s’évader ou pour gagner sa vie.
Au Maroc, il est en train de franchir une nouvelle étape : celle de la structuration, de la professionnalisation, et peut-être demain, de la souveraineté numérique créative.
Le jeu vidéo n’est plus un jeu. C’est une culture à part entière, un enjeu de société, et un levier d’avenir.
Au Maroc, il est en train de franchir une nouvelle étape : celle de la structuration, de la professionnalisation, et peut-être demain, de la souveraineté numérique créative.
Le jeu vidéo n’est plus un jeu. C’est une culture à part entière, un enjeu de société, et un levier d’avenir.
Deuxième édition du Morocco Gaming Expo (MGE 2025)
Le Ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, Mehdi Bensaïd, a mené une série d’activités stratégiques visant à positionner le Royaume comme un hub régional incontournable dans le secteur des industries créatives et numériques.
Le point d’orgue de la journée fut l’accueil officiel du designer Japonais légendaire Yoshiki Okamoto, invité d’honneur du salon. Véritable icône mondiale, Yoshiki Okamoto est reconnu comme l’un des pionniers de l’industrie vidéoludique, ayant marqué de son empreinte le développement de jeux vidéo cultes et intemporels.
En marge des expositions, le ministre a présidé une série de rencontres de haut niveau avec des investisseurs et représentants d’une trentaine d’entreprises internationales, venues notamment de France, d’Allemagne, de Corée du Sud et du Japon. Ces échanges fructueux ont porté sur les opportunités d’investissement, les modèles de partenariat, ainsi que les perspectives de formation et de production locale dans le domaine du jeu vidéo.
Ces efforts se sont concrétisés par l’annonce de l’installation prochaine de deux sociétés internationales au Maroc :
TA Publishing, entreprise innovante spécialisée dans l’édition de contenus vidéoludiques et Gamearly, plateforme de développement et d’accompagnement des talents du gaming.
Ces deux entités ont exprimé leur volonté de s’implanter durablement dans le Royaume, avec des projets axés à la fois sur la production locale et la formation des jeunes talents marocains. Cette double implantation témoigne de l’attractivité croissante du Maroc en tant que nouvel épicentre des industries numériques en Afrique et dans le monde arabe.
Le point d’orgue de la journée fut l’accueil officiel du designer Japonais légendaire Yoshiki Okamoto, invité d’honneur du salon. Véritable icône mondiale, Yoshiki Okamoto est reconnu comme l’un des pionniers de l’industrie vidéoludique, ayant marqué de son empreinte le développement de jeux vidéo cultes et intemporels.
En marge des expositions, le ministre a présidé une série de rencontres de haut niveau avec des investisseurs et représentants d’une trentaine d’entreprises internationales, venues notamment de France, d’Allemagne, de Corée du Sud et du Japon. Ces échanges fructueux ont porté sur les opportunités d’investissement, les modèles de partenariat, ainsi que les perspectives de formation et de production locale dans le domaine du jeu vidéo.
Ces efforts se sont concrétisés par l’annonce de l’installation prochaine de deux sociétés internationales au Maroc :
TA Publishing, entreprise innovante spécialisée dans l’édition de contenus vidéoludiques et Gamearly, plateforme de développement et d’accompagnement des talents du gaming.
Ces deux entités ont exprimé leur volonté de s’implanter durablement dans le Royaume, avec des projets axés à la fois sur la production locale et la formation des jeunes talents marocains. Cette double implantation témoigne de l’attractivité croissante du Maroc en tant que nouvel épicentre des industries numériques en Afrique et dans le monde arabe.