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Préserver la Fête du Sacrifice, une tradition qui nous unit




Par K. SEKKAT Réponse à l’article de Tahar Ben Jelloun :

Dans un récent article, Tahar Ben Jelloun a soulevé l’idée d’annuler la fête de l’Aïd Al-Adha pour des raisons économiques et environnementales, tout en minimisant son importance religieuse et sociale. Bien que ces arguments méritent d’être entendus, il est essentiel de rappeler que cette célébration dépasse largement les critiques formulées à son encontre. L’Aïd Al-Adha est une tradition fondatrice, ancrée dans l’identité marocaine, qui joue un rôle fondamental à la fois spirituel, social et économique.
 
Une fête qui renforce la cohésion sociale
L’Aïd Al-Adha n’est pas une simple coutume, mais un événement d’une grande portée sociale. Chaque année, elle réunit des familles, souvent séparées par les exigences de la vie moderne. Environ 30 % des Marocains résidant à l’étranger reviennent pour célébrer cette fête, renforçant les liens familiaux et la solidarité communautaire. De plus, elle coïncide avec des moments importants comme les mariages, qui se multiplient durant cette période, renforçant davantage les structures sociales de notre pays.
 
Un pilier économique pour les zones rurales
Sur le plan économique, la fête joue un rôle crucial. Environ 10 milliards de dirhams sont transférés des villes vers les campagnes pour l’achat de cheptel, soutenant directement l’économie rurale et les éleveurs. Ces transactions ne profitent pas seulement aux spéculateurs, comme le laisse entendre Tahar Ben Jelloun, mais à des milliers de familles qui dépendent de cette période pour subvenir à leurs besoins.
 
De plus, les Marocains résidant à l’étranger participent également à cette dynamique en transférant des milliards de dirhams dans l’économie nationale. Comparer ces retombées positives à l’importation limitée de cheptel, estimée à 200 millions de dollars, démontre que l’annulation de cette fête serait une perte économique bien plus grande que son maintien.
 
Une occasion de partages et de solidarité
La fête du sacrifice est aussi un moment où les Marocains, quels que soient leurs moyens, se rassemblent autour d’un symbole d’égalité et de dignité. Près de 50 % de la viande rouge consommée au Maroc est partagée durant cette période, permettant aux familles les plus modestes d’accéder à un repas de qualité. Loin d’être un simple rituel de consommation, cet acte incarne des valeurs de solidarité et de partage profondément ancrées dans notre culture.
 
Des critiques environnementales à contextualiser
L’argument écologique, bien qu’important, mérite d’être nuancé. Les traditions, y compris celles liées à l’Aïd, peuvent s’adapter pour être plus respectueuses de l’environnement. Plutôt que de supprimer la fête, il serait plus judicieux d’améliorer la gestion des déchets ou de promouvoir des pratiques d’élevage durables. Les solutions existent, et elles n’impliquent pas de renoncer à une tradition aussi essentielle.
 
Une liberté individuelle à respecter
Il est important de rappeler que la fête du sacrifice repose sur un choix individuel. Chaque famille, selon ses moyens et ses convictions, est libre de participer ou non à cette célébration. Une interdiction imposée par l’État serait perçue comme une ingérence dans une liberté fondamentale, et aucun pays n’a encore adopté une telle mesure.
 
Défendre une tradition qui nous unit
L’Aïd Al-Adha n’est pas seulement une fête religieuse : c’est un pilier de solidarité, un levier économique, et un moment de partage. Si des défis existent, ils ne justifient pas l’abandon d’une tradition qui porte en elle les valeurs les plus nobles de notre société. Plutôt que de céder à des appels à la suppression, concentrons-nous sur la manière d’améliorer les aspects qui peuvent être optimisés, tout en préservant ce qui nous unit.
 
Vive la fête, vive la solidarité et vive nos traditions !
 
K. SEKKAT
Membre de la FIMME



Vendredi 14 Février 2025


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