Dignité : moins de com, plus d’actions vérifiables
Il y a des déclarations qui passent mal. Entendre Fatima-Zahra El Mansouri, membre de la direction collégiale du PAM, maire de Marrakech et ministre de l’Aménagement, expliquer que les jeunes “sortent pour la dignité: éducation, santé, lutte contre la corruption” et que “leurs slogans reflètent une réalité dure”, c’est l’aveu tardif d’un système qu’elle incarne… et qui n’a pas livré.
Retourner sa veste ne fera pas oublier les responsabilités. Le PAM est au gouvernement. Elle est à la manœuvre sur des portefeuilles clés. Où sont les actes à la hauteur des mots? Écoles qui croulent, urgences saturées, loyers inaccessibles, quartiers sans perspectives, marchés publics où la transparence reste un vœu pieu. Marrakech, sa vitrine, connaît à la fois flambée des prix, pression immobilière et inégalités criantes. Qui pilote? Qui arbitre? Qui rend des comptes?
On ne peut pas, d’un côté, capitaliser sur le pouvoir, et de l’autre, parler comme si l’on découvrait la détresse des jeunes dans la rue. Les Générations Z ne sont pas un décor pour éléments de langage. Ils demandent des résultats, pas des constats indignés. Quand un ministre reconnaît “la dure réalité”, il doit sortir la check-list des mesures effectives: délais, budgets, indicateurs, sanctions contre la corruption, réformes qui mordent, pas des panels “écoute de la jeunesse” sans suites.
Madame la Ministre, la dignité ne se gère pas en communication. Elle se prouve. Commencez par publier: l’état d’avancement des programmes d’habitat abordable par ville, les terrains mobilisés, les bénéficiaires réels, les prix au m², les délais; la cartographie des permis et les contrôles; les mécanismes anti-conflits d’intérêts; les audits des agences d’urbanisme; les chantiers livrés et ceux en retard, avec pénalités appliquées. Donnez des dates, pas des déclarations.
La jeunesse n’a pas besoin qu’on répète ses slogans. Elle a besoin qu’on répare ce que votre coalition a laissé se déliter: l’école qui n’oriente nulle part, la santé à deux vitesses, l’emploi qui n’existe que par piston, la corruption qui coûte des vies et des carrières. Le vrai courage politique n’est pas de “comprendre” la rue. C’est d’affronter ses propres renoncements, de corriger le tir et d’assumer: “voici ce que nous avons mal fait, voici ce que nous changeons dès maintenant, et voici comment vous nous jugerez.”
À défaut, vos mots ne sont qu’un miroir aux alouettes. Et la Génération Z, elle, n’applaudit plus les miroirs. Elle brise le silence. À vous de choisir: responsabilités ou posture.
Retourner sa veste ne fera pas oublier les responsabilités. Le PAM est au gouvernement. Elle est à la manœuvre sur des portefeuilles clés. Où sont les actes à la hauteur des mots? Écoles qui croulent, urgences saturées, loyers inaccessibles, quartiers sans perspectives, marchés publics où la transparence reste un vœu pieu. Marrakech, sa vitrine, connaît à la fois flambée des prix, pression immobilière et inégalités criantes. Qui pilote? Qui arbitre? Qui rend des comptes?
On ne peut pas, d’un côté, capitaliser sur le pouvoir, et de l’autre, parler comme si l’on découvrait la détresse des jeunes dans la rue. Les Générations Z ne sont pas un décor pour éléments de langage. Ils demandent des résultats, pas des constats indignés. Quand un ministre reconnaît “la dure réalité”, il doit sortir la check-list des mesures effectives: délais, budgets, indicateurs, sanctions contre la corruption, réformes qui mordent, pas des panels “écoute de la jeunesse” sans suites.
Madame la Ministre, la dignité ne se gère pas en communication. Elle se prouve. Commencez par publier: l’état d’avancement des programmes d’habitat abordable par ville, les terrains mobilisés, les bénéficiaires réels, les prix au m², les délais; la cartographie des permis et les contrôles; les mécanismes anti-conflits d’intérêts; les audits des agences d’urbanisme; les chantiers livrés et ceux en retard, avec pénalités appliquées. Donnez des dates, pas des déclarations.
La jeunesse n’a pas besoin qu’on répète ses slogans. Elle a besoin qu’on répare ce que votre coalition a laissé se déliter: l’école qui n’oriente nulle part, la santé à deux vitesses, l’emploi qui n’existe que par piston, la corruption qui coûte des vies et des carrières. Le vrai courage politique n’est pas de “comprendre” la rue. C’est d’affronter ses propres renoncements, de corriger le tir et d’assumer: “voici ce que nous avons mal fait, voici ce que nous changeons dès maintenant, et voici comment vous nous jugerez.”
À défaut, vos mots ne sont qu’un miroir aux alouettes. Et la Génération Z, elle, n’applaudit plus les miroirs. Elle brise le silence. À vous de choisir: responsabilités ou posture.












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